Dans un contexte de travail délabré, quel avenir pour le « Grand Oral ? Un récent document de l’Inspection générale précise les attentes et livre des exemples de questions. L’AFEF en partenariat avec l’APMEP vient d’organiser sur le sujet une passionnante rencontre-débat interdisciplinaire. Les échanges ont éclairé l’enjeu : le pouvoir prescriptif de l’examen final permettra-t-il de donner à l’enseignement de l’oral sa juste place dans la scolarité ? Tensions et défis ont été mis à jour : quelle place pour le travail de l’oral quand la nature et la lourdeur des programmes empêchent de le mener ? comment échapper au poids de la connivence et du capital culturels si l’oral est peu préparé ? quelle articulation entre les disciplines tant les attentes et les représentations peuvent diverger (par exemple l’activité langagière visant à « construire un monde » doit en sciences l’arracher à la singularité et en lettres l’ancrer dans le singulier) ? comment évaluer la présentation d’un objet de savoir qu’on ne maitrise pas ? quelle didactique pour une forme scolaire encore bien floue ?… On complètera avec profit par la lecture du dernier numéro de la revue « Recherches » consacré aux genres de l’oral : à travers des analyses de pratiques, du primaire au lycée, il amène à envisager le nécessaire et complexe passage d’un oral travaillé à un oral enseigné.
Les contributions de l’Inspection générale