« Nous devons accentuer nos efforts pour faire en sorte que les jeunes, en particulier, soient dotés des compétences numériques dont ils auront besoin pour leur avenir ». La commissaire européenne à l’éducation, Androulla Vassiliou, a annoncé le 25 septembre le lancement du programme « Ouvrir l’éducation » pour améliorer l’accès des élèves et des étudiants au numérique.
« Le programme «Ouvrir l’éducation» vise à ouvrir les mentalités aux nouvelles méthodes d’apprentissage, de façon à ce que nos citoyens soient plus employables, créatifs, innovants et entreprenants», a déclaré Mme Vassiliou. La vice presidente en charge de la stratégie numérique, Mme Kroes, a ajouté: « Mon rêve est que chaque classe soit passée au numérique d’ici à 2020. L’éducation doit être connectée à la vie réelle; elle ne peut pas évoluer dans un monde parallèle. Les jeunes souhaitent utiliser la technologie numérique dans tous les aspects de leur vie. Ils ont besoin de compétences numériques pour décrocher un emploi. Toutes les écoles et universités, et pas seulement certaines d’entre elles, doivent tenir compte de cette réalité ».
Ce programme est lancé en réaction à la place réelle du numérique dans l’enseignement en Europe. Entre 50 et 80 % des élèves des États membres de l’UE n’utilisent jamais de manuels scolaires numériques, de logiciels d’exercices, d’émissions radiodiffusées/de podcasts, ni de jeux de simulation ou didactiques. La plupart des enseignants aux niveaux primaire et secondaire ne se sentent pas à l’aise avec les technologies numériques ni capables d’enseigner des compétences numériques de manière efficace, et 70 % d’entre eux souhaiteraient se former davantage à l’utilisation des TIC. Les élèves de Lettonie, de Lituanie et de République tchèque sont le plus susceptibles de disposer d’un accès à Internet à l’école (plus de 90 %), soit deux fois plus que ceux étudiant en Grèce ou en Croatie (environ 45 %). Si 75% des écoliers irlandais utilisent Internet au moins un quart du temps scolaire, c’est seulement 6% des Luxembourgeois et 27% des Français.
Le programme prévoit la création d’une plateforme de mutualisation des logiciels et des pratiques. Il prévoit de donner la priorité aux logiciels libres et d’aider les entreprises à changer leur modèle commercial. Pour autant , aucun financement précis n’a été indiqué pour ce programme.