J’enseigne en lycée professionnel, en lettres-histoire, en Vaucluse. J’ai pour habitude de recevoir des invités en classe. J’aime profiter de toutes les opportunités de rencontres, et donc d’apports les plus larges possible. Cela va de l’ancien élève, devenu militaire et traumatisé par ce qu’il a vu et fait, de la maman d’élève qui a été jurée en cours d’assises, à une habitante de la ville qui a participé à l’émission de téléréalité « Les reines du shopping », à l’auteur autodidacte qui a écrit son autobiographie, au comédien, au membre de l’association SOS homophobie… J’adore ça, faire entrer les expériences de vie en classe, écouter, interroger et échanger.
Avec les élèves de 3ème prépa pro (découverte professionnelle), je voulais parler du nazisme et de la propagande nazie autrement en histoire. Je décide de parler du nazisme à travers les JO de Berlin en 1936.
En nous documentant nous découvrons que le plus jeune médaillé olympique du monde est français, il a 12 ans en 1936 et défile devant Hitler.
Il s’appelle Noël Vandernotte, champion d’aviron. Son père, résistant a été déporté à Buchenwald et est revenu vivant.
Les élèves s’informent et nous découvrons qu’il est toujours en vie et qu’il habite Beaucaire à moins de 50 km du L.P.
Un des élèves relayé ensuite par ceux de la classe, me dit : « Et s’il venait en classe ? » Je leur répond que c’est un monsieur très âgé, 92 ans, et ils me répondent aussitôt : « Et si nous allions le voir ? »
Voilà mon moment-champagne, car depuis, j’ai obtenu ses coordonnées et appelé. C’est un homme charmant qui a dit oui à une future rencontre.
Rendez-vous est pris en mai, je croise les doigts pour qu’il ne lui arrive rien.
Chaque mercredi retrouvez « La Classe plaisir » et ses moments précieux…