Chaque lundi, retrouvez un « plaisir de classe », un de ces moments précieux qui donnent son prix au métier d’enseignant. Aujourd’hui il s’agit de la fin de l’année scolaire et de la séparation…
C’était la fin de l’année scolaire 2012-13, et cela faisait trois ans que Marwa travaillait, s’exprimait, apprenait, prenait des responsabilités, grandissait dans la classe 201. Nous avions partagé de grandes joies ensembles, de belles réussites, des projets fabuleux, des découvertes grandioses.
Cette jeune fille que j’avais accueillie en CE2 avait muri, elle s’était épanouie. Elle avait pris de nombreuses responsabilités dans la classe, dont la présidence du Conseil, qu’elle avait su tenir d’une main de maître pendant presque toute une année.
Et Marwa avait surtout écrit durant ces trois années. Des textes enfantins tout d’abord, puis sa plume s’était aguerrie et elle n’avait pas hésité à s’exprimer plus personnellement dans des écrits plus ou moins réussis. Le texte libre lui avait donné une véritable envie d’apprendre, de rechercher, de se questionner, de développer toutes les compétences nécessaires à une expression plus mature en français. Elle qui avait de nombreuses lacunes, des problèmes qui relevait parfois ou sans doute d’une aide plus médicale, elle qui était d’une grande timidité, voire inhibée et qui devait se faire violence pour écrire, elle qui ne s’exprimait pas quotidiennement en français dans son environnement familial avait relevé le défi et compris le pouvoir des mots.
C’est donc avec une grande émotion que le dernier jour de l’année est arrivé. Vers 16h, Marwa est venue me voir, avec dans la main, un rouleau. C’était une grande feuille A3, délicatement roulée. Un tissu délicatement noué la maintenait fermé. Comme à l’accoutumée, un dessin de fleur magnifique illustrait le texte qui se trouvait parfaitement calligraphié sur la feuille. Ce texte qui m’a bouleversé, je vous le livre tout simplement :
La fleur
La fleur est belle.
Quand elle vient à la vie.
Mais elle peut s’épanouir.
Avec la tristesse et les gouttes d’eau qui tombent sur son visage.
Elle reste toujours belle si tous les moments de sa vie sont beaux.
Voilà pourquoi une fleur peut rester belle.
La classe plaisir
http://laclasseplaisir.eklablog.com/
Et aussi : « On me traite d’intello »
Des bons élèves qui se taisent et se recroquevillent sur leur chaise. « Cette situation de vrai empêchement est bien présente – de façon parfois dissimulée pour l’enseignant – dans de nombreuses classes de cycle 3 et encore davantage de collèges », explique Daniel Gostain. Dans cette nouvelle saynète, les clowns s’en amusent et invitent les élèves à en discuter. Si vous appréciez ce travail des « empêchements d’apprendre », soutenez le. « Il nous reste 8 jours pour pouvoir mener notre projet à bien. Nous en sommes à 82 % des objectifs : dernière ligne droite ! » explique D Gostain.
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Plaisir d’école : Quoi de neuf, Cédric ?
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Chaque lundi retrouvez ici un « plaisir d’école » concocté par une équipe d’enseignants du primaire. Cette semaine il est question de Cédric, un enfant qui pose bien des problèmes, puis qui les résout…Lorsque je participais au groupe de Soutien au Soutien avec Jacques Lévine, nous exposions au groupe soit un cas, soit une situation. C’était il y a longtemps, aujourd’hui je travaille dans une école dont le projet est largement inspiré de la pensée et de la pratique de Jacques Lévine, aussi, après avoir exposé le cas Cédric, nous avions essayé de résoudre l’énigme qu’il représentait pour l’école, en équipe.
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