Les nouveaux résultats des concours de recrutement montrent une extension de la crise à de nouvelles disciplines. En lettres modernes le déficit en postes est historique. Dans l’enseignement professionnel on passe aussi un cap. Il parait de plus en plus impossible d’avoir un enseignant dans chaque classe à la rentrée sans diminuer l’offre éducative.
En 2021, les 810 postes proposés en lettres modernes avaient tous été pourvus. On en est loin en 2022. Pour 755 postes proposés, soit nettement moins qu’en 2021, on ne compte que 598 admis. Un poste sur cinq reste vacant. Il est vrai que cette année il n’y avait que 720 admissibles contre 1301 en 2021. En espagnol, par contre, tous les postes sont pourvus , soit 324.
On en est loin dans l’enseignement professionnel. Tous les résultats ne sont pas encore connus. Mais en lettres – histoire, discipline où tous les postes trouvaient preneurs, il y a 121 admis pour 155 postes. Là aussi un poste sur cinq reste vacant. En biotechnologies 124 postes sont non pourvus soit les deux tiers. En génie mécanique c’est le cas de 19 postes sur 25. En génie civil on compte 7 reçus pour 27 places.
Pour le Snuep Fsu , » Si la crise de recrutement est ancienne dans les lycées pros, elle s’est aggravée sous l’effet de la réforme Blanquer de la formation initiale et du refus obstiné des ministères de la Fonction publique et de l’Éducation nationale d’offrir de véritables revalorisations salariales à la profession. La réforme de la formation présentée par le précédent ministre comme un moyen de renforcer l’attractivité des métiers enseignants est un échec cuisant avec ces chiffres historiquement mauvais ».
Le syndicat alerte : « toutes les classes de LP n’auront pas un.e professeur.e dans chaque discipline ».
François Jarraud