Sur son indispensable site « Dérives scolaires », Stéphanie de Vanssay enquête sur un mythe tenace que véhicule les adversaires du numérique éducatif : les employés de la Silicon Valley scolariseraient leurs enfants dans des écoles sans écrans pour les en protéger. Il s’avère que seule une école de 9 classes serait concernée, que cette école Steiner-Waldorf appartient à une organisation, l’anthroposophie, dénoncée et surveillée en France pour dérives sectaires, que les écrans y sont proscrits parce qu’« habités par le démon Ahriman ». L’histoire relève donc du mensonge par omission. La diabolisation du numérique y dit la peur de la technologie, de la modernité, de l’ouverture au monde extérieur, de l’éducation aux médias et à l’esprit critique. « S’interroger avec ses élèves sur notre rapport aux objets numériques est une excellente idée mais il faut être très au clair avec l’état des recherches (très différent de ce qu’on voit mis en avant dans les médias) et sur les nombreux mythes liés aux écrans qui circulent sur l’addiction, la dopamine, l’autisme… Cela évitera de faire venir des désinformateurs dans les classes ou de travailler avec une “coach de vie en transition énergétique” qui n’a rien à faire dans une école, on a pourtant vu tout cela, récemment, dans le documentaire “Et si on levait les yeux” diffusé sur La Chaîne Parlementaire. »
Sur le site « Dérives scolaires »
Sur « Les enfants et les écrans »