Mardi 19 septembre, un collégien de 14 ans a été interpellé et menotté par la police en plein cours dans son collège d’Alfortville. L’adolescent est accusé d’avoir harcelé et menacé de mort un élève d’un autre collège. Une arrestation qui n’a pas semblé du goût du rectorat qui a indiqué dans un communiqué échanger « avec les autorités concernées pour comprendre dans quelles conditions des policiers ont pu être amenés à intervenir dans un établissement scolaire pour procéder à l’interpellation d’un élève en classe ». Du côté du ministère, on valide la méthode, on la justifie. En déplacement au Centre sportif Jules Ladoumègue à Paris, Gabriel ATTAL, a réagi à l’arrestation d’un collégien pour des faits de harcèlement à Alfortville. « J’ai souhaité que tout le ministère et au-delà de lui l’ensemble de la société prenne à bras le corps le problème du harcèlement. Personne ne doit sous-estimer un phénomène qui a conduit à la mort tragique de plusieurs jeunes dans notre pays et qui pourrit celle de milliers d’autres » a-t-il déclaré. « Maintenant, c’est le temps de l’action… Il faut évidemment qu’il puisse y avoir une réaction rapide dans ces circonstances, et ça a été le cas… C’est une mobilisation qui est évidemment complexe. Elle conjugue la communauté éducative, les forces de l’ordre, les magistrats, les associations ». « Alors, oui, nous devons intervenir le plus tôt possible. Je comprends, bien sûr, que cela puisse interroger. Je le dis : on a besoin tout à la fois d’autorité et de sérénité. Mais il ne peut pas y avoir de sérénité sans autorité » a-t-il conclu.
Dorénavant, que les enseignants et enseignantes se le tiennent pour dit. Leurs cours peuvent être interrompus par la police afin qu’elle procède à une arrestation…