Alors que le conseil d’administration d’un lycée inauguré en 2017 avait fait le choix de donner le nom d’Angela Davis à un lycée de Saint-denis en Seine-Saint-Denis, la présidente de région refuse. Valerie Précresse évoque les propos tenus par la militante antiraciste pour justifier sa position. « Dans la pensée d’Angela Davis, il y a la conviction que le racisme est une affaire systémique. Peut-être est-ce vrai aux USA, mais en France c’est faux. Cette thèse qui est soutenue par des groupes minoritaires est une attaque en règle contre l’universalisme républicain ». La signature d’une tribune en solidarité avec les universitaires français taxés de « wokistes »et d’ « islamo-gauchistes » par Frédérique Vidal, alors ministre de l’Enseignement supérieur, de la ministrre dénonçant une politique de Darmanin est aussi reprochée à la militante explique-t-on au conseil général. « Au-delà des incohérences et du jeu politique évident d’une droite en quête de symboles, c’est un cruel manque d’imagination ou peut-être de connaissances qui semble guider ce choix » ont réagi les enseignants de l’établissement dans communiqué. « En conséquence, nous demandons à la majorité régionale de renoncer à ce projet d’amendement, et ce afin que le respect des valeurs essentielles qu’elle dit défendre, du respect de la laïcité à la liberté d’expression, soit plein et entier ».