« Ils ont pas l’impression d’être en cours et ça fonctionne mieux ». Jimmy Pourcelot enseigne les lettres et l’histoire-géographie en lycée professionnel à Avon (77). Il utilise le jeu « Arrêtez les catastrophes » pour un apprentissage réaliste de la gestion des risques.
Gérer un risque naturel
« Ils se rendent compte qu’aménager n’est pas facile ». Avec le jeu « Arrêtez les catastrophes », un jeu gratuit imaginé par l’ONU, les élèves de Jimmy Pourcelot doivent faire face à des catastrophes naturelles. Le thème de la gestion des risques est au programme de terminale de géographie ; Et le jeu en permet une approche particulièrement réaliste.
Jimmy Pourcelot les invite à gérer par exemple le risque de tsunami ou de cyclone sur une île. Les élèves peuvent proposer des aménagements et observer ce qui se passe quand la catastrophe arrive. Ils ont une réponse immédiate à leur projet.
Des projets à découvrir
« Le leu permet de faire émerger des notions », nous dit J Pourcelot. « Ils peuvent voir que tout n’est pas réalisable et que ça a un coût ». C’est ce qui a retenu notre attention dans ce projet. Les élèves ne manquent pas d’imagination pour faire face aux catastrophes. Et le jeu permet de comparer les projets réalisés en petit groupe. Ainsi, face au cyclone, certains entourent l’île de digues imposantes au risque de ruiner l’industrie touristique. D’autres protègent les hommes, mais pas les activités. D’autres encore savent utiliser la végétation pour atténuer les effets du risque.
« Les élèves peuvent observer ce qui se passe et corriger leur projet », explique J Pourcelot. « Ils présentent leur projet aux autres élèves et ça fait débat. Il y a des désaccords et c’est sympa ». Pour J Pourcelot ce débat signe une géographie citoyenne où les élèves sont acteurs des aménagements.
« Je suis géographe de formation », nous confie-t-il. « Ça m’intéresse qu’ils testent des choses et qu’ils puissent s’autocorriger. Je veux qu’ils voient le rôle des acteurs dans les aménagements. Avec ce jeu, il y a une approche ludique. Les élèves n’ont pas l’impression d’être en cours et ça fonctionne mieux ».
Propos recueillis par François Jarraud