C’est la question que pose la proposition de loi déposée par la députée LREM Fiona Lazaar. Cette proposition de loi « visant à sceller le pacte républicain en renforçant l’égalité des chances » veut lutter pour la mixité sociale dans les établissements scolaires. Un colloque du Cnesco a montré que le problème est réel et urgent tant le système éducatif français se déchire entre établissements socialement peu différenciés. Le problème ce sont les moyens utilisés pour réaliser cette mixité.
La proposition de loi Lazaar aborde la question sociale par une politique libérale. Ainsi pour améliorer l’orientation des élèves ele propose, comme la Charte de l’éducation, d’envoyer des personnels d’entreprise privées pour « informer » les élèves (art 1). Sur la mixité sociale elle réclame que soient calculés et publiés les indicateurs de position sociale des établissements. De fait ces IPS sont déjà calculés par l’éducation nationale. Les publier, comme cela se fait en Angleterre, c’est renforcer le mercato des établissements. Ensuite elle propose que le soutien financier des collectivités territoriales aux établissements puisse varier selon l’IPS. Cette mesure est à coté de la plaque car le colloque Cnesco a montré que l’offre éducative n’est pas la même entre les établissements. Or celle ci dépend de l’Etat. Mais on comprend qu’une élue LREM n’appuie pas sur cet outil au moment où le ministère envisage de supprimer les REP. On voit mal des élus locaux diminuer leur appui aux établissements prestigieux alors qu’ils sont dépendants des populations locales. Cette proposition de loi détourne de vraies solutions pour assurer une mixité sociale des établissements qui devient une nécessite.
Bilan positif pour la mixité sociale dans des collèges parisiens