« Le fait de reconnaître un enfant comme porteur de tel ou tel trouble produit un effet, connu sous le nom d’étiquetage, selon la célèbre théorie de Becker, qui met en garde contre de potentiels effets de mise en conformité avec l’étiquette apposée », écrit Cécile Charazas (Université de Bordeaux) dans The Conversation Alors que les diagnostics de « dys », « précocité », « troubles de l(attention » se multiplient dans le monde scolaire, elle rappelle qu’ils ne font pas consensus dans le monde scientifique. Par contre les effets sur le système éducatif etles enfants sont bien là. « L’enfant désigné dysgraphique ou hyperactif pourrait bien avoir du mal à se dégager de cette désignation, puisqu’il bénéficiera de prises en charge spécifiques, d’interactions pédagogiques et d’adaptation des enseignements qui marqueront incessamment l’existence de son « trouble », y compris au sein de l’école et de sa famille. Il ne s’agit donc pas uniquement de controverses scientifiques ou éducatives, mais bien d’un phénomène de catégorisation ayant des implications et des effets dans la scolarité des enfants et des adolescents d’aujourd’hui. La multiplication des diagnostics de plus en plus précoces conditionne l’accès aux savoirs des jeunes concernés, dans le contexte d’une école permettant de moins en moins l’individualisation spontanée du rythme d’apprentissage ».
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