L’animal inconnu, l’animal familier, l’animal humanisé : ces trois axes sont proposés aux professeurs des écoles dans le cadre d’une nouvelle édition du concours organisé par le Snuipp Fsu, la BNF, la ligue de l’enseignement, le Café pédagogique et de nombreux éditeurs de littérature de jeunesse. Les classes peuvent dorénavant s’inscrire. Le plus beau projet pédagogique gagnera un séjour en classe de découverte , transport compris. Les autres des tablettes, des livres…
« Ils se regardent différemment »
« Quand on porte un projet avec enthousiasme, ce dernier se transmet et les apprentissages se font sans peine ». En avril dernier, Véronique Parquet, enseignant dans un petit village de Seine et Marne, nous avait confié sa joie et celle des élèves à participer à ce concours. Ce que les enfants ont appris ? « A participer à un projet fédérateur », expliquait V Parquet. « Ils se regardent différemment depuis qu’ils ont réalisé ce projet commun ».
Animaux familiers, inconnus ou humanisés
Pour faire briller les yeux des petits élèves et changer leur rapport aux apprentissages, le concours 2018-19 fait appel au thème des animaux. Il invite à explorer la figure de l’animal à travers les âges et les représentations et dans ses relations complexes avec l’être humain. Car à la fois étranger et familier, repoussoir et miroir, l’animal nous parle aussi et surtout de nous.
Il s’agit de l’animal inconnu, étranger, vu comme l’opposé de l’homme. Il est celui que l’on imagine, que l’on fantasme, que l’on craint parfois, donnant naissance aux monstres et aux chimères, ou celui que l’on traque et dont il faut déchiffrer les traces (fossiles, traces sur le sol, mais aussi sonores, olfactives..) comme on décrypte une énigme. Il est aussi celui dont on reconnaît la figure symbolique jusque dans les étoiles, comme en témoigne la tradition des globes célestes et des horoscopes depuis l’Antiquité. IL y a l’animal, celui qui vit aux côtés de l’homme. Il se glisse dans les expressions les plus courantes (« une faim de loup », « prendre la mouche », « têtu comme une mule »), dans les dessins grotesques en marge des manuscrits médiévaux, dans les albums pour enfants, la bande dessinée… Et il y a l’animal humanisé, celui qui nous ressemble. Il prend notre place quand cela nous arrange : le lion de la fable est plus facile à railler que le monarque ! Mais jusqu’où va cette parenté ? Une question qui prend aussi son sens à l’heure où la cause animale devient un sujet de société.
Il est proposé à la classe de réaliser une création explorant la figure de l’animal dans ses relations avec l’être humain. Toutes les formes sont possibles : récits, contes, fables illustrées, mais aussi bandes dessinées, albums de portraits croisés, romans graphiques, récits sonores, romans photos, vidéos animées, etc. ou toute combinaison de ces modes d’expression.
Des ressources
Les enseignants trouveront à la BnF de multiples ressources autour des animaux : ressources en ligne (expositions virtuelles, dossiers, albums, vidéos…) autour des animaux et de leurs multiples représentations à travers les âges… Le service de l’Action pédagogique propose des visites et des ateliers pour les classes autour du thème des animaux (dans les contes, les manuscrits médiévaux, les globes de Coronelli, le dessin de presse…
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 21 octobre inclus. Vous aurez ensuite jusqu’au 10 mars 2019 pour envoyer les oeuvres de vos élèves. Et plus de temps encore pour voir leurs yeux briller et les voir grandir…
François Jarraud