L’Observatoire des zones prioritaires (OZP), une association qui regroupe de nombreux acteurs de l’éducation prioritaire, a rencontré le 20 avril le cabinet de JM Blanquer, notamment I Bourhis, conseillère sociale, et Thierry Ledroit, conseiller « territoires ».
Selon l’OZP, la discussion a porté à la fois sur la refonte à venir de l’éducation prioritaire et sur les politiques engagées. L’OZP a notamment demandé que « l’extension des CP et CE1 à 12 élèves ne se fasse pas au détriment les dispositifs « Plus de maîtres que de classes » et que soit reconnue l’autonomie pédagogique des réseaux pour aménager une complémentarité entre les 2 dispositifs ».
Sur la refonte de la carte de l’éducation prioritaire, « Isabelle Bourhis déclare que la révision de la carte doit s’appuyer sur la mise à plat préalable de la situation en matière de ressources humaines, y compris sur le cas des professeurs référents… Sur le terrain, si on constate ici ou là une nette évolution démographique, il faut accompagner les sorties. Sur le lien avec la politique de la ville, Marc Bablet assure que le travail se poursuit entre les deux administrations mais qu’il est vain de viser une concordance parfaite des cartes en raison du nombre des quartiers prioritaires de la ville, bien supérieur à celui des réseaux d’éducation prioritaire ».
Pour Marc Douaire, président de l’OZP, » si le ministère affiche une intention de continuer l’éducation prioritaire, il ne présente pas à ce jour une politique explicite, cohérente et continue… La politique engagée en 2014 doit être évaluée en 2019. C’est donc dès maintenant que la rentrée 2019 doit se préparer. Le ministère de l’Education nationale doit très rapidement présenter son calendrier et sa méthode d’évaluation. Cette dernière ne saurait se faire sans la participation de l’ensemble des acteurs de l’éducation prioritaire. Une telle démarche permettrait de traduire dans les faits la bienveillance et le pragmatisme souvent prônés ».