Ce rapport repose sur le travail de collecte, de production et d’harmonisation de données sur les inégalités réalisé par plus d’une centaine de chercheurs basés sur tous les continents et contribuant à la World Wealth and Income Database, d’où émerge la figure de Thomas Piketty. Il « s’appuie sur une méthodologie pionnière pour mesurer les inégalités de revenus et de patrimoines de manière systématique et transparente. Avec ce rapport, le Laboratoire sur les inégalités mondiales vise à combler un déficit démocratique et à fournir aux différents acteurs de la société les données nécessaires pour participer à des débats publics ancrés dans les faits ». Le rapport montre que « les inégalités de revenus ont augmenté dans presque toutes les régions du monde ces dernières décennies, mais à des rythmes différents. La forte disparité du degré d’inégalité observée d’un pays à l’autre, même lorsque ces pays sont à des niveaux de développement comparables, met en lumière le rôle déterminant des institutions et des politiques publiques nationales dans l’évolution des inégalités ».
Exemple de ce rôle : « La divergence est particulièrement extrême entre l’Europe de l’Ouest et les États-Unis, qui avaient des niveaux d’inégalité comparables en 1980, mais se trouvent aujourd’hui dans des situations radicalement différentes. Alors que la part de revenu du centile supérieur était proche de 10 % dans les deux régions en 1980, elle est un peu montée en Europe en 2016 (12 %), mais elle s’est envolée à 20 % aux États-Unis ».
