Promenades historiques, webdoc, réflexion sur l’enseignement de la Shoah…
Seize promenades historiques dans Paris
Ces 16 promenades historiques sont autant de visites sociologiques dans Paris. Maurice Garden et Jean Luc Pinol nous invitent à découvrir en détail 16 quartiers de la capitale, des Champs Elysées à la rue Vieille dt Temple en passant par la Butte aux Cailles, la rue Saint Dominique, Mouffetard, la rue de l’Ourcq ou la Goutte d’Or. Chaque visite s’appuie sur un dossier documentaire de grande qualité qui restitue l’ancienneté des bâtiments et l’histoire sociologique du quartier. On comprend alors ce qui sépare la rue Monge de la rue Mouffetard, si proche. On revit dans la Butte aux Cailles un passé disparu, celui d’un quartier populaire où se fabriquaient les « vieilles premières » et où s’est jouée le destin de la Commune. Les auteurs montrent comment et pourquoi coexistent , coté pair et impair, des populations fort différentes dans la si chic rue Saint Dominique. Voilà un bel ouvrage qui sera un appui important aux professeurs d’histoire et de SES pour donner vie à leurs cours.
Maurice Garden et Jean-Luc Pinol, Seize promenades historiques dans Paris, Editions du détour, ISBN 979-10-97079-16-1, 22€.
Les derniers compagnons de la Libération
Alors que l’Ordre des compagnons de la Libération s’interroge sur son avenir et envisage d’y associer les écoles, France 24 publie un webdocumentaire sur les derniers compagnons de la Libération. Il donne la parole à Daniel Cordier, l’ancien secrétaire de Jean Moulin. Il dresse 5 autres portraits de Compagnons dont une femme Marie Hackin, un turailleur sénégalais, Georges Koudoukou, un lycéen de 16 ans, Henri Fertet.
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/02/09022018Article636537574851030932.aspx
Iannis Roder : Il faut enseigner les bourreaux
« L’enseignement de l’histoire doit aider à mieux appréhender les phénomènes du présent. Les manipulations dont elle peut faire l’objet, à des fins politiques et mémorielles, sont régulières et parfois médiatisées et la viralité actuelle des discours de haine dont beaucoup s’appuient sur des distorsions de l’histoire nous invitent à réfléchir sur l’importance et la nécessité de cet enseignement. De fait, il est absolument nécessaire d’utiliser le formidable outil de réflexion et de formation politique qu’elle constitue en permettant aux élèves de construire un savoir et d’exercer un regard critique sur l’utilisation d’analogies approximatives, inopérantes et non scientifiques régulièrement véhiculées, notamment par internet », écrit Iannis Roder dans une note publiée par la Fondation Jean Jaurès. « Les commémorations des crimes de génocide, et notamment de la Shoah, sont tout à fait légitimes, mais, tout comme l’approche médiatique de ces événements, elles se limitent le plus souvent à une dimension compassionnelle. Commémorer, c’est d’abord se souvenir des victimes et donc en parler. L’enseignement, pour sa part, doit permettre une autre approche de ces crimes de masse et ne doit pas limiter l’abord de cette histoire aux victimes mais également s’intéresser aux bourreaux si nous voulons que ces événements ouvrent à une réflexion politique ».
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/01/26012018Article636525427544360001.aspx