Nouvelle maquette et nouvelles rubriques, la revue du Snuipp Fsu (n°443) consacre un dossier à la réduction des effectifs élèves. Pascal Bressoux y fait le point de la recherche. « Il y a un gain significatif à réduire la taille des classes », affirme t-il. « Cette influence est d’autant plus forte qu’on a affaire à des enfants qui sont jeunes. En particulier au début de l’école élémentaire. Le gain est plus fort en élémentaire qu’au collège ou au lycée… Ce que l’on peut ajouter c’est que la réduction de la taille des classes profite d’autant plus que les élèves sont issus de milieux défavorisés. Ce sont ces enfants qui en bénéficient le plus, même si tout le monde en profite bien sûr. Quand on parle d’effets on ne parle pas d’effets miraculeux. Il y a plus de gain à attendre de la mise en place de pratiques efficaces d’enseignement, mais la taille des classes est une variable plus facilement manipulable ».
Le gain résulte d’effets mécaniques. » Ce qui va changer en revanche c’est l’engagement des élèves dans les tâches. Ils passent plus de temps à travailler. Les enseignants font moins de discipline, interagissent davantage avec les élèves en individuel et cela augmente le temps d’enseignement ».
Il ajoute que » si la réduction des effectifs produit des effets positifs dès la première année, la recherche a également pu montrer que la réduction de la taille des classes doit se poursuivre sur plusieurs années pour avoir un effet durable. Les enfants qui bénéficient de la réduction d’effectifs en CP seront meilleurs en fin de CP mais pas à la fin du CE1, si l’allègement ne s’est pas poursuivi ». C’est justement l’objectif du dossier du Snuipp : obtenir une réduction des effectifs élèves à tous les niveaux du primaire, alors que la France compte beaucoup plus d’élèves par classe que les autres pays européens.