La promesse électorale sera tenue mais plus tard. Dans son discours de Roubaix sur la politique de la Ville, le 14 novembre, le président de la République a promis que les dédoublements de Cp et Ce1 en éducation prioritaire seront réalisés sur le quinquennat , et non en 2 ans comme annoncé dans son programme électoral.
Promettant « une mobilisation de toute la nation » en faveur des quartiers défavorisés, le président de la République a fait plusieurs annonces, notamment le déploiement de policiers et de politiques économiques. Et il a bien sur parlé de l’école.
« Cette politique d’émancipation… passe d’abord et avant tout par l’école », assure E Macron. « Le dédoublement des CP s’est fait dès cette rentrée en REP+, il se continuera pour que l’engagement de dédoublement en CP, CE1, en REP et REP+ soit complet dans le quinquennat.. Nous accompagnerons les collectivités, ce sera intégré dans les programmes ANRU, mais on ne baissera rien de cette ambition, on investira, pour les plus grandes collectivités, pour accompagner les communes les plus importantes et les agglomérations, ce sera dans la contractualisation. ».
Le président a utilisé aussi d’autres aspects de la politique éducative pour mettre en avant une dimension sociale dans la politique gouvernementale. « L’école de la République, désormais, vous permettra, c’est un investissement qui est fait, assumé par le gouvernement, de pouvoir faire les devoirs à l’école », a ajouté le président.
E Macron a aussi rattaché à une politique en faveur des défavorisés le rétablissement des filières d’excellence, comme si elles leur profitaient. Pour lui également « la réforme de l’orientation dès la fin du collège, au lycée et au premier cycle universitaire, annoncée par le Premier ministre et les ministres, il y a quelques jours, elle est pour les jeunes qui viennent des quartiers.. On ne laissera plus dire à un jeune qui est dans une filière technologique : tout est possible pour toi… On ne laissera pas les gens dans un maquis où c’est le plus faible qui est aujourd’hui la victime ». Mais là il faudra convaincre les parents des bacheliers technologique set professionnels, largement venus des quartiers, alors qu el’avenir de leur enfant s’assombrit..
F Jarraud