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 » Dans un contexte de faible reprise économique, l’accès à l’emploi des jeunes de la Génération 2013 est légèrement plus favorable que pour la génération précédente. En 2016, soit trois ans après avoir quitté le système éducatif, un jeune actif sur cinq recherche un emploi et c’est le cas pour un jeune actif non diplômé sur deux. Ces niveaux restent bien supérieurs à ceux connus avant la crise ». Voilà pour le positif de l’enquête Céreq sur l’insertion de la génération 2013. Mais ce que montre aussi ce numéro c’est que malgré la hausse des qualifications, il n’y a aucun changement visible de l’insertion des jeunes. L’étude nourrit le thème de « l’inflation scolaire ».

Entre la génération 2010 et celle de 2013, un gros effort éducatif a été fait. La part des sans diplômes est passée de 17 à 14%. Celle des bacs professionnels a fortement augmenté (de 13 à 17% des jeunes) alors que CAP, BEP et bac général baissent. Le pourcentage des diplômés du supérieur augmente : de 23 à 25% pour les formations courtes et de 17 à 18% pour les longues.


Pourtant ces efforts n’ont pas changé la vie de ces jeunes. Cette génération 2013 est un peu moins touchée par le chômage que celle de 2010. Mais à peine. Le taux d’emploi est meilleur pour les bacs technologiques et les Cap Bep. Il est un peu moins bon pour les formations supérieures longues. Le niveau des rémunérations a peu bougé sauf pour les docteurs et dans une moindre mesure les BTS où on observe une baisse.

Globalement si le devenir des sans diplôme reste bien moins bon que celui des diplômés, l’effort éducatif n’a pas radicalement changé la vie de ces jeunes entre la génération arrivée sur le marché de l’emploi en pleine crise et celle qui suit.

F Jarraud

Bref Céreq