Confiance, liberté, pragmatisme, études scientifiques : Jean-Michel Blanquer a égrené ses éléments de langage habituels sur Europe 1 le 2 juillet. Le ministre de l’éducation a été interrogé avec pugnacité sur ses principales réformes. Mais il est resté très prudent dans ses affirmations. Le budget de l’Education nationale sera-t-il sanctuarisé ? Interrogé sur Europe 1 le 2 juillet, JM Blanquer s’est refusé à l’affirmer. Il a également précisé « qu’il travaille » sur la promesse de la prime de 3000 € en Rep+. Et chiffré le coût du dispositif « Devoirs faits » à 150 millions.
Bac : La sélection peut-être ?
Sur la réforme du bac, JM Blanquer a parlé d’un bac « modernisé » et « remusclé pour en faire quelque chose d’utile pour réussir dans le supérieur ». « On doit avoir des épreuves moins nombreuses, peut-être 4 matières », a-t-il ajouté, « de façon à aller vers l’excellence dans chaque matière que chacun choisira. Le ministre a vanté « la diversité dans l’excellence » et la personnalisation des parcours. Il n’a pas écarté l’idée de sélection pour l’entrée dans le supérieur, précisant qu’il fallait que « chacun aille là où il va réussir ». Il a fixé cette réforme du bac pour après juin 2018. Elle devrait s’accompagner d’une réforme des programmes de la 2de à la terminale.
Dédoublements : « une nouvelle étape pédagogique »
Sur les dédoublements, le ministre a promis « 100% de réussite en CP en Rep+ » et cela dès juin 2018. Pour y arriver il mise sur les dédoublements car « les études internationales montrent que ce sui fonctionne c’est la division des classes et pasle plus de maitres que de classes ». JM Blanquer n’entend pas supprimer le dispositif mais il ne mentionne plus que sous la forme de deux maitres, dont un PDM, dans une classe à 24. Il a promis de la formation continue pour les enseignants qui devraient bénéficier des meilleurs spécialistes des neurosciences. « Vous assistez à une nouvelle étape pédagogique », s’est félicité JM Blanquer, « On va faire en sorte qu’à l’école primaire on sache lire, écrire compter et respecter autrui ». Sans doute n’y pensait-on pas avant…
Devoirs faits : 150 millions
Interrogé sur le dispositif Devoirs faits, le ministre a chiffré son coût à 150 millions, une somme supportable pour le budget de l’éducation nationale. Le ministre a indiqué que le dispositif serait étendu aux lycées. Il sera proposé dans tous les collèges dès l’automne 2017.
Rythmes : Enormément de satisfaction
Sur les rythmes, le ministre a rappelé que dans beaucoup de pays on en décide localement. Il estime avoir ouvert une liberté nouvelle. « En réalité il y a énormément de satisfaction autour de qu’on vient de faire », estime le ministre qui recommande quand même aux commune d’attendre 2018 pour revenir aux 4 jours.
Programmes : Révision en vue
Le ministre a aussi évoqué les programmes. « On ne s’interdit pas de changer des choses à la marge » , a-t-il dit, « pour corriger des défauts ». Il a promis des « une pédagogie explicite, progressive, allant du simple au complexe, volontariste », des formules déjà utilisées sous de Robien.
Budget : Incertitudes
Interrogé sur le budget, JM Blanquer a d’abord répondu sur la prime de 3000 € promise par E Macron aux professeurs de Rep+. « On est en train de travailler à ses modalités » a précisé JM Blanquer.
Le budget de l’éducation nationale sera-t-il sanctuarisé ? « Ce n’est pas à moi de le dire », a répondu JM Blanquer. Il a précisé « nourrir le président de la République en éléments pour penser que l’éducation doit rester la première priorité ». La déclaration de politique générale le 5 juillet devrait confirmer ou infirmer cette prévision. Elle sera suivie d l’audition du ministre par l’Assemblée nationale.
François Jarraud
