Les 7, 8 et 9 juin, la Cinémathèque française accueille les 23ème Rencontres internationales du Cinéma, cent ans de jeunesse. Plus de 1000 jeunes, écoliers, collégiens et lycéens, venus de 8 régions françaises et de 13 pays du monde entier, présentent et commentent devant leurs parrains cinéastes, les 44 courts métrages qu’ils ont réalisés autour de la question du jeu, thème retenu cette année, « Jouer, au cinéma ». Ils interrogent aussi les cinéastes, sur l’importance du jeu dans leurs films, en particulier, les cinéastes Noémie Ivovsky et Thomas Salvador présents à ces rencontres.
Un dispositif international
Depuis 1995, « Le Cinéma, cent ans de jeunesse » permet à des jeunes de 7 à 18 ans, de vivre une expérience unique de cinéma, alliant découvertes de films et pratique. En France, mais aussi dans les autres pays du monde, des ateliers se déroulent de septembre à juin autour d’une même question de cinéma. Chaque groupe est co-animé par un enseignant et un professionnel du cinéma, et travaille le thème de l’année. Les jeunes sont invités à voir des films, à tourner des exercices et à réaliser un court métrage qu’ils viennent présenter à Paris, à la Cinémathèque française en juin. Les pays étrangers participant à ces 23ème rencontres, sont l’Allemagne, l’Argentine, la Belgique, le Brésil, la Bulgarie, Cuba, l’Espagne, la Finlande, l’Inde, la Lituanie, le Mexique, le Portugal, et le Royaume-Uni.
La question du jeu
Entre imaginaire et réalité, le jeu ouvre un espace de liberté, dans la vie comme dans les films. Le thème du jeu traverse tout le cinéma, des premiers films à trucs aux films burlesques, des comédies musicales aux films d’animation. Dans les ateliers pédagogiques, ce thème engage une approche de plusieurs domaines artistiques, comme les arts du cirque, la danse, la musique…Universel, le jeu permet à chacun de témoigner des spécificités culturelles de sa région, ou de son pays. 44 ateliers se sont investis cette année à réaliser des courts métrages présentés lors de ces 23ème rencontres.
Les cinéastes-parrains ont accompagné les jeunes aux projections de films où les enfants sont les héros, comme « Visages d’enfants », « Gosses de Tokyo », « Zéro de conduite », ou « Rentrée des classes » mais aussi à des films où ce sont les adultes qui jouent, « Mon oncle », « Pierrot le fou », « Céline et Julie vont en bateau » et bien d’autres. Il y a des films sans enfants où le jeu a une place centrale. La Cinémathèque française proposait aussi aux équipes pédagogiques, tout un panel de ressources, livres, films documentaires, fiches…Le blog du « Cinéma, cent ans de jeunesse » permet aux participants de faire connaissance et d’échanger tout au long de l’année sur la vie des ateliers, leurs découvertes, l’avancée de leur travail.
Béatrice Flammang