Le 23 mars, la Grande Lessive fêtera ses 10 ans. Crée par Joëlle Gonthier, plasticienne, cette installation artistique éphémère composée de réalisations plastiques de format A4 suspendues à des fils tendus dans des espaces publics ou privés au moyen de pinces à linge, se déploie, aujourd’hui, dans plusieurs milliers de lieux situés dans plus de 100 pays sur cinq continents, et a rassemblé 10 millions de personnes. La Lessive du 23 mars devrait marquer une nouvelle étape avec plus d’un millier d’événements en France métropolitaine.
Le plus grand projet pédagogique
Présenté par Joëlle Gonthier le 1er mars, la Lessive du 23 mars devrait toucher un public encore plus varié et plus nombreux que dans les éditions précédentes. En 10 ans, la Grande lessive est devenue à la fois la plus importante manifestation artistique en France et peut-être au monde, une des plus importants moments de pratique sociale partagée et sans doute le projet pédagogique français le plus exporté dans le monde.
L’idée de la Grande Lessive associe une pratique sociale très ancienne, étendre son linge après lavage sur un fil avec une pince à linge, une création artistique, et un projet collectif. Le 23 mars, les participants à la Grande Lessive suspendront leur oeuvre personnelle à coté de celles de leurs camarades ou de leurs voisins, sur le même fil.
Un moment de création et de partage
La Grande Lessive est donc d’abord un moment de création artistique, où chacun est confronté à un thème commun « Ma vie vue d’ici » pour cette édition. Pendant une journée, chaque participant se transforme en artiste et imagine et réalise une oeuvre obligatoirement sur une feuille A4. Elle est ensuite suspendue avec celle des autres participants. La Grande Lessive st aussi ce moment de pratique collective et de partage .
« Au début la Grande Lessive était portée par des enseignants. Maintenant c’est beaucoup plus divers », nous a dit J Gonthier. « Des bibliothèques, des maisons de quartier, des villes entières participent à la Grande Lessive.
Ainsi à Lyon, la Grande Lessive sera étendue tout au long de la ligne D du métro sur près de 250 lieux. Des crèches, des écoles, des maisons de retraite, des centres sociaux, des structures d’insertion participent à la Lessive. A Cergy ce sera les écoles mais aussi les collèges, la ludothèque, des espaces culturels, la mairie. Dan sle monde, une centaine de pays participent à la Grande Lessive et tous les continents sont concernés.
Comment et pourquoi se lancer ?
Comment se lancer ? Matériellement , la Grand Lessive demande très peu d’investissement. Pour les enseignants, le site de la Grande Lessive permet d’improviser facilement sa participation. Une vidéo présente le concept aux élèves. Un texte donne des conseils pour la mise en place dans un établissement scolaire. Le site donne aussi des conseils sur les lieux à préférer.
Capucine Bourlet, professeure au collège de Staël à Paris, ne regrette pas sa participation à la Grande Lessive. « Dès le matin en arrivant n perçoit comment la Grande Lessive change l’établissement. La cour est investie par les fils. Les récréations se passent différemment : les élèves suspendent leurs oeuvres et ils échangent sur leurs réalisations. Les adultes, le principal sentent que leur établissement devient un lieu d’ouverture. Souvent des parents entrent dans le collège pour accrocher leurs oeuvres. On a là un moment de participation très fort ».
Il vous reste quelques jours pour vous inscrire et participer à cette extraordinaire aventure collective.
François Jarraud
