Par François Jarraud
Nous voilà en fin de parcours avec des questions aussi brûlantes que celles de la fin de troisième. Que faire ? Vers quel métier, quelle formation se diriger ?Où être aidé pour choisir ?
Observons ce que deviennent les bacheliers
Un taux d’échec qui varie selon les filières
Juste après le bac, 88% des bacheliers poursuivent leurs études dont 35% en université, 32% en STS ou IUT, 8% en CPGE. Trois ans plus tard, huit sur dix sont encore étudiants. Mais tous ne rencontrent pas les mêmes difficultés. 45% des bacheliers inscrits en licence parviennent en troisième année sans redoubler. 71% des bacheliers inscrits en IUT, 63% de ceux inscrits en STS obtiennent leur diplôme en deux ans.
Mais deux après le bac, 18% des bacheliers technologiques ont arrêté leurs études, soit trois fois le taux des bacheliers généraux. La moitié des bacheliers technologiques ont changé d’affectation soit là aussi trois fois le taux des bacheliers généraux.
Comment les étudiants expliquent-ils ces échecs ? Un étudiant en université sur quatre a du mal à s’organiser dans son travail et un sur trois manque d’intérêt pour les matières étudiées. Mais la première difficulté rencontrée par les étudiants (37%) ce sont les difficultés financières.
Etude officielle
http://media.education.gouv.fr/file/48/1/5481.pdf
Que deviennent les bacheliers du Nord-Pas-de-Calais ?
Pourquoi certains bacheliers arrêtent-ils leurs études ? Confiée à l’OFIP (Observatoire des formations et de l’insertion professionnelle de l’université des sciences et technologies de Lille), une étude analyse la devenir des bacheliers 2005 de la région qui ne sont pas entrés dans l’enseignement supérieur régional. On a là une enquête de suivi assez rare qui permet de comprendre les freins à la poursuite des études et qui est tout à fait bienvenue alors que les experts gouvernementaux annoncent une perte de 150 000 étudiants dans les années à venir.
Sur 28 072 bacheliers en 2005, 1 189 étudient hors-région. Ce sont principalement des bacheliers généraux (c’est le cas de la moitié des bacheliers S) qui s’inscrivent dans des filières d’excellence (école d’ingénieurs, classes préparatoires) ayant une meilleure réputation. « 41% de ces poursuites d’études s’effectuent en Belgique (50% pour les femmes contre 27% pour les hommes). Les principaux attraits sont l’absence de concours d’entrée et des frais de scolarité qui sont moindres » note l’Ofip. Mais l’équipement local est aussi en cause : 13% n’ont pas été admis dans la filière de leur choix, 27% n’ont pas trouvé dans la région la formation souhaitée, 10% jugent la formation trop chère.
930 ne font pas d’études supérieures. Ils le font principalement pour entrer dans la vie active. C’est le cas par exemple de 53% des bacheliers STT. « Deux ans après l’obtention du baccalauréat, 57% de ces bacheliers sont en emploi, 16% ont repris des études et 20% sont sans emploi (dont 1/3 depuis plus de 12 mois) » écrit l’OFIP. « Trois quarts des emplois occupés sont des postes d’employés. Le salaire médian net mensuel est de 1150 euros (100 euros de différence entre les hommes et les femmes). »
« Ce travail est une première étape dans la compréhension du devenir des bacheliers » note l’OFIP. « Il méritera sans doute d’être approfondi suite aux décisions prises en Belgique d’instaurer des quotas et des tirages aux sorts pour les inscriptions en sections kinésithérapie, éducateur spécialisé, ergothérapie, logopédie et médecine vétérinaire ».
L’étude
http://www.poleuniv-lille-npdc.fr/n_telecharg/ores/05-06_B_R007.pdf
Classes prépas : Un rapport contre « l’autocensure » des lycéens
« 30 % des bacheliers ayant obtenu une mention intègrent une classe prépa quand ils sont enfants d’enseignant ou de milieu supérieur, 12 % quand ils sont issus de milieu populaire ; 54 % des étudiants en classes préparatoires sont issus de milieu favorisé ». Ces deux constats sont faits par les sénateurs Legendre et Bodin dans leur rapport sur les classes préparatoires.
Ils soulignent « un phénomène d’autocensure, d’ordre à la fois socioculturel et psychologique, qui renvoie notamment aux défaillances de notre système d’information et d’orientation ; des handicaps financiers (logement, frais d’inscription aux concours, coût des études, travail salarié peu compatible…) » et signalent des inégalités territoriales d’accès aux classes prépas.
Ils proposent d’améliorer l’information des lycéens sur les classes prépas pour « lever l’autocensure » et développer des contacts directs entre professeurs de lycée et de classe préparatoire. Ils souhaitent aussi la généralisation du tutorat en seconde.
Le rapport
http://www.senat.fr/noticerap/2006/r06-441-notice.html
Bac STG : Choisissez votre option
Hervé Sliwak propose un calculateur interactif qui permet de choisir les matières à présenter à l’oral du bac STG. Les élèves peuvent ainsi facilement faire leur choix.
Le simulateur
http://www.stgcreusot.com/simulateur_bac.html
Que devient-on sans le bac ?
Sans le bac, il reste des solutions ! D’abord le redoublement : ce n’est pas une perspective amusante mais c’est souvent la meilleure solution. On peut aussi préparer un bac professionnel. Attention cependant au stage en entreprise obligatoire pour ce bac.
On peut également poursuivre des études supérieures. Et par exemple entrer en faculté sans le bac avec une capacité en droit ou un DAEU (mais l’accès au DAEU est réservé aux adultes en reconversion). Sans le bac, on peut aussi s’inscrire en BTS.
Enfin il reste l’alternance, c’est à dire la possibilité de se former en travaillant.
Un premier pas : consulter un centre d’information et d’orientation.
Que faire sans le bac ?
http://emploi.france5.fr/emploi/formation/diplome/10039559-fr.php
La liste des CIO
http://www.education.gouv.fr/cid160/lieux-d-information.html
Etudier en université
Une réforme pour aider les bacheliers
Il aura fallu des semaines de manifestations et de blocages pour que le gouvernement donne aux étudiants leur chance. En effet, la réforme de la licence change la perspective pour des milliers de lycéens.
C’est une réforme d’envergure qui a été présentée en conseil des ministres le 13 décembre. Le « Plan licence » prévoit une refonte complète des trois premières années en université. Il marque une rupture puisqu’il demande aux universités, pour lutter contre l’échec, d’adapter leur cursus aux difficultés des étudiants.
Les horaires d’enseignement seront augmentés : cinq heures seront ajoutées au cursus actuel sous forme de monitorat, de tutorat ou d’enseignement. La première année de licence sera, dès la rentrée 2008, pluridisciplinaire de façon à faciliter la réorientation des étudiants. Elle comportera obligatoirement au moins deux heures d’anglais, une heure d’informatique, des heures de méthodologie. 80% des cours auront lieu en classes et 20% seulement en amphithéâtre. Enfin les étudiants bénéficieront d’un « enseignant référant ». La spécialisation ne commencera qu’en seconde année. L’année de licence, l’étudiant devra effectuer un stage d’au moins 3 mois.
La réforme touche également les BTS et les IUT qui verront leur budget dépendre de leur capacité à accueillir des bacheliers technologiques et professionnels :s’ils dépassent 32% de l’effectif, l’établissement bénéficiera d’une subvention supplémentaire. Les bacheliers technologiques et professionnels titulaires d’une mention bien continueront à bénéficier d’une priorité.
Pour assurer cette réforme, le gouvernement a prévu d’y consacrer 730 millions sur 5 ans. Cette somme, si elle est débloquée, permettra de faire de « l’orientation active » une véritable procédure d’orientation et non plus de simple sélection.
L’Unef accueille favorablement la réforme : elle estime que « plus de la moitié de (ses) revendications ont été reprises ». Le Sgen parle « d’orientation positive ». Mais ces organisations demandent au gouvernement d’embaucher les personnels nécessaires à la réforme.
Communiqué gouvernemental
http://www.premier-ministre.gouv.fr/chantiers/enseignement_[…]
Sgen
http://www.sgen-cfdt.org/actu/article1534.html
Unef
http://www.unef.fr/delia-CMS/une/article_id-2231/topic_id-160[…]
La France s’attend à perdre 154 000 étudiants en 10 ans
Selon une étude de la Depp (Mre de l’enseignement supérieur), le nombre d’étudiants ne va cesser de chuter dans les 10 prochaines années. D’ici 2017, la France formerait 7% d’étudiants en moins (153 800). La baisse serait particulièrement forte en université (-15%). En IUT et STS la baisse serait moins forte (-1% et -3%) alors que les CPGE compteraient 5% d’étudiants en plus.
Les experts ont construit leur scénario prévisionnel en tenant compte de deux facteurs. D’abord un recul démographique qui pèsera jusqu’en 2012. Ensuite une baisse des poursuites d’étude après le bac.
Ce second point est particulièrement alarmant. D’une part il montre que la France ne s’attend pas à respecter les objectifs européens (50% d’une tranche d’âge en post bac). D’autre part les conséquences économiques risquent d’être sévères. Alors que les autres pays développés cherchent à augmenter fortement leur nombre de diplômés du supérieur, le décrochage français pourrait être insurmontable. Ces chiffres éclairent également d’une lumière crépusculaire les perspectives d’évolution du lycée. Alors qu’on attend 280 000 bacheliers généraux en 2008, on ne devrait en compter que 272 000 en 2017.
L’étude
http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2008/71/8[…]
La France perd déjà des étudiants
Alors que le gouvernement souhaite augmenter le nombre de diplômés du supérieur, trois études publiées par la DEPP (ministère de l’éducation nationale) soulignent une nette chute du nombre d’étudiants. » 2 254 400 étudiants sont inscrits à la rentrée 2006 dans l’enseignement supérieur,soit une baisse de 1,3 % par rapport à 2005″, écrit la Depp. » La part des bacheliers qui s’inscrivent dans l’enseignement supérieur a baissé ». Alors qu’en moyenne, de 2000 à 2005, le nombre d’étudiants a fortement augmenté (de 1,1% par an en moyenne), 2006 voit une nette inversion de tendance.
Cette chute ne s’explique pas par un accès plus restrictif au baccalauréat : on sait qu’au contraire 2006 a vu un nombre record de bacheliers (+3,4%). Trois facteurs expliquent cette baisse : la diminution du taux de poursuite des études après le bac (il est responsable d’un déficit de 14 000 étudiants), les sorties de l’enseignement supérieur, la baisse du nombre d’étudiants étrangers (- 1%).
Tout l’enseignement supérieur n’est pas frappé de façon identique. « Les inscriptions en première année à l’université (hors I.U.T.) et établissements assimilés sont en baisse de 2,2 %. Elles progressent en I.U.T. (+ 0,5 %) et en C.P.G.E. (+ 3,3 %). En S.T.S., les entrées sont plus stables (- 0,1 %) ». La baisse des effectifs en IUFM (- 22 500) pèsent particulièrement lourd tout comme le recul des Staps (- 12% !).
Les prévisions pour 2007 et 2008 ne sont guère rassurantes. Les effectifs devraient être en gros stables, les inscriptions en première année d’université étant en hausse de 0,5% et 1% en 2007 et 2008 au détriment des STS et IUT. Les experts de la Depp misent sur la réforme de la filière STG (qui devrait faciliter la poursuite d’études supérieures) et un lent regain des études scientifiques pour permettre cette stabilité.
Cette baisse du nombre d’étudiants est évidemment un mauvais signal. Elle contribuerait au sentiment de déclassement du pays. Les nouvelles mesures prises en université sont-elles à même d’inverser la tendance ? Dans quelle mesure peut-on concilier la démocratisation de l’enseignement supérieur avec une certaine régression sociale ?
Etude Depp
http://www.education.gouv.fr/cid20720/les-effectifs-d-etudia[…]
Etude Depp
http://www.education.gouv.fr/cid20718/les-effectifs-d-etud[…]
Etude Depp (universités)
http://www.education.gouv.fr/cid20717/les-etudiants-inscr[…]
Réforme de la première année de médecine
Dès 2009, les étudiants en médecine, dentaire, sage-femme et pharmacie devraient partager une première année commune. Cette réorganisation vise à limiter l’échec et améliorer le climat dans les facs de médecine. A l’issue de cette année, les étudiants pourront se présenter à 4 concours. La réforme institue un élément nouveau dans les cursus universitaires : les étudiants qui auront un niveau faible seront réorientés d’autorité avec interdiction de se réinscrire.
Article du Monde
http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/11/17/mise-en-plac[…]
Quel métier choisir ?
Que sait-on de l’évolution de l’emploi dans les prochaines années ? Quelles formations sont plus « rentables » que d’autres ?
Commençons par les valeurs : Quelles sont celles des lycéens ?
Apprentissage à 14 ans, CPE, délégué à l’orientation : l’insertion professionnelle des jeunes a été un des thèmes dominants de la dernière année scolaire, un de ceux qui cristallisent les angoisses et les espoirs des parents et que l’on devine en contre-jour du débat sur la carte scolaire.
On s’est pourtant peu intéressé aux attentes des jeunes, aux valeurs qu’ils veulent défendre au travail ou aux métiers qui les font rêver. Des sujets sur lesquels une récente publication de la Dep (ministère de l’éducation nationale) sur la formation et l’emploi apporte des éclairages nouveaux.
Une des premières révélations d’une recherche menée par Emmanuelle Nauze-Fichet, c’est que 8 jeunes sur dix terminent le lycée avec un projet professionnel précis en tête et des attentes précises. Ils espèrent à la fois bien gagner leur vie et travailler dans un domaine passionnant. La garantie de l’emploi, le temps libre viennent bien après ces deux revendications, portées, pour la première, plutôt par les lycéens technologiques et professionnels et les apprentis, l’autre plutôt par les élèves des lycées polyvalents. L’enquête montre un sérieux décalage entre les métiers projetés et ceux qui sont réellement attribués aux jeunes. Ainsi ils sont 16% à envisager de travailler dans la santé et le social pour moitié moins d’emplois. L’écart se creuse pour les métiers de la communication et du spectacle: 9% d’aspirants pour 1% de reçus !
Inversement la gestion administrative, le tourisme, et surtout les industries sont peu sollicités alors qu’ils offrent des emplois.
Mais c’est dans le secteur professionnel que les désillusions sont les plus fortes. Henri Eckert (Céreq) met en évidence les désillusions des lycéens de bac pro. « ils ont le sentiment d’avoir été floués » nous dit H. Eckert. « Ils ont l’impression de ne pas y retrouver leurs mises précisément, c’est-à-dire toute l’énergie, toute la bonne volonté tous les efforts qu’ils ont mis dans leur formation professionnelle. Ils ont poursuivi, avec souvent donc beaucoup de bonheur, cet effort-là. Ils ne retrouvent pas, au bout du compte, ce qu’ils comptaient en retirer. Et là, du coup, pour eux, l’insertion professionnelle se passe dans des conditions particulières ».
Formés au lycée à concevoir des projets,ils se retrouvent le plus souvent dans la simple exécution. « Ces bacheliers professionnels désouvrièrisés par la formation qu’ils ont eu au lycée professionnel se retrouvent contraints de se réouvrièriser à travers de l’expérience de l’entreprise. Alors, cette situation a des répercussions diverses puisqu’elle peut créer de l’embarras, du doute ». Pour H. Eckert, elle alimente l’idée de ne rien avoir appris à l’école et un sentiment de dévaluation.
Alors l’apprentissage serait-il la réponse aux difficultés des jeunes ? On sait que le gouvernement entend doubler le nombre des apprentis et y orienter le plus tôt possible les élèves. On sait aussi qu’il attire de plus en plus de jeunes. Pour Gilles Moreau (université de Nantes) ce succès s’explique paradoxalement par le succès du modèle lycéen. Pour les familles populaires qui n’ont pas les moyens d’assurer la charge de ce que représente ce modèle, l’apprentissage permet de prolonger les études et d’entrer dans ce modèle tout en gagnant en indépendance financière. Est-ce à dire que l’apprentissage fournit une formation bien liée à l’emploi ? « Bien sûr je confirme que, pour un secteur donné, l’insertion des apprentis est meilleure à court terme que celle des lycéens professionnels…. C’est ce que j’appelle l’effet du « capital d’autochtonie ». Cela a été déjà signalé, cela a été précisé à propos du bâtiment, les apprentis se voient souvent offrir des places pour lesquelles ils ne sont pas mis en concurrence avec d’autres demandeurs d’emplois où avec d’autres jeunes qui sont sur le marché du travail ou qui sortent des filières scolaires… Mais attention ce capital ne joue pas pour tout l’apprentissage. (Il) fonctionne dans le bâtiment, dans la pharmacie. Il ne joue pas (ou moins) pour l’hôtellerie-restauration ou les métiers de la bouche, parce que dans ces secteurs-là, notamment dans l’hôtellerie-restauration, l’apprentissage a une fonction économique autant que de formation. Donc cet effet d’autochtonie est un effet qui fonctionne dans l’apprentissage mais qui n’est pas systématique ». Encore faut-il rappeler que « l’effet d’autochtonie » est poussé très loin dans l’apprentissage puisqu’une sélection féroce rend l’accès des CFA difficile aux minorités et aux filles.
Que tirer de ces quelques exemples ? Peut-être l’occasion de dénoncer le mythe d’une Ecole conçue pour fournir de la main d’œuvre et qui ajusterait parfaitement l’offre de diplômés et les besoins de l’économie. Alors que les parents affirment toujours attendre de l’Ecole une bonne préparation professionnelle, les attentes des jeunes et de leurs familles, les représentations sociales suffiraient à rendre l’objectif inatteignable. Il faut y ajouter que l’Ecole ne saurait perdre de vue un autre but : favoriser l’épanouissement des jeunes qu’on lui confie.
http://www.education.gouv.fr/cid3992/le-lien-formation-emplo[…]
Quels emplois à l’horizon 2015 ?
Le numéro d’avril d’Education & formations, une revue ministérielle, publie les résultats d’une étude du BIPE sur l’évolution de l’emploi d’ici 2015. Ce n’est évidemment pas la première enquête sur ce sujet. Quels points confirme-t-elle ? Quelles prévisions infléchit-elle ?
Selon cette étude, le chômage devrait se maintenir à un niveau plus élevé que prévu d’ici 2015. En effet l’étude estime qu’il y aura moins de créations d’emplois que prévu (environ 100 000 par an) et que les chômeurs seront en concurrence avec les femmes inactives pour l’accès à l’emploi. De 1992 à 2002 il y avait un excédent de jeunes sur les besoins d’emploi de 148 000 personnes par an. De 2002 à 2015 on en sera à 148 000 malgré les départs en retraite. En 2015, on devrait encore compter 7,4% de chômeurs. Les experts semblent ne pas croire les promesses de N. Sarkozy sur la baisse du chômage.
Quels secteurs embaucheront ? Il y aura une légère hausse de l’emploi dans la construction et des hausses dans les services. « Quatre domaines professionnels devraient tirer l’essentiel des créations d’emploi entre 2002 et 2015 : « services aux particuliers » (emplois familiaux, sécurité, etc.), « santé, action sociale, culturelle et sportive », « commerce » et « informatique », par ordre d’importance. Les emplois de services aux particuliers vont créer quatre fois plus d’emplois que l’informatique ». L’enquête Bipe revit à la baisse les prévisions dans le domaine gestion – administration.
Pour autant aura-t-on vraiment besoin de diplômés supplémentaire ? Oui affirme le BIPE. Le besoin en diplômés du supérieur va augmenter. Il faudra 50% de diplômés du supérieur pour faire face aux besoins.
L’étude
http://www.education.gouv.fr/cid4944/prospective-emploi-forma[…]
Les perspectives d’emploi d’ici 2015
Comment va évoluer le marché de l’emploi d’ici 2015 ? Absorbera-t-il tous les jeunes sortant du système éducatif ? A quel niveau de diplôme faut-il les préparer ? Le Haut Comité Education Economie Emploi met en ligne deux études qui présentent des analyses complémentaires. La première étudie l’évolution de l’emploi par secteur. Elle montre que l’emploi occupé, comme la population active devraient, malgré le vieillissement, continuer à augmenter d’ici 2015. Ainsi on passerait de 24 à 25 millions d’actifs occupés : un nouvelle plutôt sécurisante pour les retraités.
Sur la même période certains métiers devraient voir leurs effectifs diminuer : c’est le cas particulièrement des employés administratifs (mais pas des employés de commerce). Certaines branches connaîtront une croissance assez forte : informatique, études et recherches, ingénieurs, services aux particuliers, etc. Les besoins de main d’œuvre devraient être inférieurs aux sorties du système éducatif et donc il n’y aura pas de pénurie de jeunes. Mais le niveau de formations supérieures devra être plus important : l’étude montre branche par branche la répartition des emplois créés par niveau de formation. Seuls l’agriculture, le bâtiment, la mécanique l’hôtellerie, les services aux particuliers continueront à embaucher à des niveaux bas de qualification (inférieurs au bac). Ce ne sera plus le cas en commerce ou en gestion administration par exemple.
L’autre étude, réalisée par GeoLabour apporte une vision géographique de cette évolution. Pour elle la formation sera « le nerf de la croissance ». Mais les besoins varieront fortement d’une région à l’autre, principalement aux dépens de la France du nord.
http://cisad.adc.education.fr/hce3/HC/Actualite/Articles/preg[…]
http://cisad.adc.education.fr/hce3/HC/Actualite/Articles/precls[…]
L’enseignement supérieur reste un atout
« Posséder un diplôme de l’enseignement supérieur demeure un atout certain pour entrer sur le marché du travail. Sans être insensibles aux aléas conjoncturels, les diplômés du supérieur sont loin de connaître les difficultés des autres débutants. Tous ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. À niveau de diplôme équivalent, ceux issus de filières professionnelles entrent dans la vie active dans de meilleures conditions que les diplômés de filières générales. De même, les jeunes issus de spécialités industrielles ou scientifiques s’insèrent plus aisément que ceux issus de spécialités tertiaires ou de sciences humaines. Par ailleurs, les jeunes qui quittent l’enseignement supérieur, et notamment une filière générale, sans y avoir obtenu de diplôme sont plutôt en difficulté ». Bref, la revue du Céreq, dresse un tableau à jour des salaires et du taux de chômage pour les différentes formations supérieures. A noter par exemple, le très bon rapport qualification / salaire des formations bac +2 du social et de la santé (1600 euros de salaire net médian soit autant qu’un bac +4). Pour Bref, « le bac +5 reste « le sésame pour l’accès aux emplois très qualifiés ».
Bref 253
http://www.cereq.fr/pdf/b253.pdf
Sur le Café, l’emploi à l’horizon 2015
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2007/r2007_par[…]
Lire le reportage de F. Solliec
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/06/Generat[…]
Quand l’école est finie : qu’est devenue la génération 2004 ?
Que sont devenus les jeunes sortis de formation initiale en 2004 ? Comment se sont-ils insérés dans la société ? Le Céreq publie les résultats d’une enquête menée en 2007 auprès de ces jeunes. Sur ces 737 000 jeunes, 123 000 n’avaient aucun diplôme et 127 000 un cap ou bep. (34%). 42% ont un diplôme du supérieur.
Trois ans après leur sortie de l’école, le Céreq relève 8 trajectoires différentes. 58% ont eu un accès rapide et durable à l’emploi. 16% ont eu un accès différé à l’emploi19% connaissent un chômage persistant ou une inactivité durable. Enfin, et c’est nouveau, 7% ont repris des études.
Autre fait nouveau, les 3 quarts des jeunes ont travaillé durant leurs études. Enfin le spremières années d’activité sont accompagnées de nombreuses mobilités professionnelles. Malgré tout les jeunes restent marqués par leur origine sociale : un jeune issu d’une famille cadre à 8 fois lus de chances qu’un jeune issu d’un milieu modeste d’être cadre.
Le Céreq
L’apprentissage a la côte
Selon une étude de la Depp (ministère) , l’apprentissage connait une forte croissance. Mais surtout il se diversifie. Les auteurs distinguent 3 types d’apprentissage. Le 1er est constitué des spécialités traditionnelles féminines à 90% (coiffure, santé) qui concernent surtout les niveaux IV et V. De l’autre coté on trouve des apprentis de niveau I et II (post bac)en informatique et gestion. . Un troisième profil concerne le commerce, l’accueil.
L’étude
http://www.education.gouv.fr/cid23166/l-apprentissage-une-voi[…]
Le Dico des métiers
« J’sais pas quoi faire… » La très grande majorité des jeunes arrivent au lycée ou en 3ème sans avoir une idée construite de métier et c’est d’ailleurs peut-être préférable. Le « Dico des métiers » publié par l’Onisep peut les aider à se fabriquer une orientation. Bien sur on y trouve un classique dictionnaire où les métiers, proposés en ordre alphabétique, d’accessoiriste à zoologiste, sont présentés brièvement avec la voie scolaire adéquate après la 3ème. Mais le principal intérêt de l’ouvrage c’est d’offrir une sélection par goût. « Je me sens proche de la nature », « le sport est ma passion », « j’ai le sens du contact, « je suis fort en langue ». Chaque affirmation renvoie à une sélection de métiers et de formations. On peut ainsi progresser sur le chemin ardu de l’orientation. A noter que l’ouvrage est disponible gratuitement en ligne, sous une forme interactive, sur le site de France 5 éducation.
http://education.france5.fr/dicodesmetiers/
Découvrez l’artisanat
« Ceux qui réussissent ne sont pas toujours ceux qu’on croit ». Le Fond national de promotion de l’artisanat lance aujourd’hui « TV artisanat. info ». Le site donne la parole à des artisans des deux sexes qui montrent comment ils ont réussi à créer leur entreprise et comment ils la gèrent. Des parcours humains attachants qui peuvent être utilisés en classe pour faire découvrir l’artisanat et montrer le lien entre orientation et liberté.
La TV Artisanat
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