La droite a-t-elle enfin trouvé son programme pour l’école ? A côté des petites phrases dérisoires des candidats à la primaire, c’est un véritable programme pour l’Éducation nationale que propose le nouveau livre de Jean-Michel Blanquer. Présenté comme « équilibré », « fondé sur la science » et même soucieux de ne pas perturber le système actuel, le programme que dessine « L’école de demain » est une véritable rupture avec l’école qui s’est construite ces dernières années.
Un programme prétendument modéré
Si l’on en croit Jean-Michel Blanquer, c’est un « modèle éducatif équilibré, mélange réussi de tradition et de modernité, d’épanouissement et de rigueur » que propose « L’école de demain », arbitré uniquement par les acquis scientifiques, par « ce que nous enseigne l’expérience » et « ce que nous enseigne la science ». Pourtant, en 150 pages, l’ouvrage redessine tout le système éducatif de la maternelle au lycée, en redistribuant les moyens, les pouvoirs et les attributions des différents corps. C’est en réalité une révolution dans l’École que promet Jean-Michel Blanquer.
L’ouvrage repose sur deux forces. La première c’est l’auteur lui-même. Jean-Michel Blanquer connait l’École. Il a été recteur, directeur adjoint du cabinet de G de Robien et directeur de la Dgesco, la division la plus importante du ministère en charge de l’enseignement scolaire, de 2009 à 2012. Il a laissé au ministère nombre de fidèles et d’idées et son influence y est toujours grande.
Alors que les candidats de la droite balancent des petites phrases dont on ne peut même pas imaginer la réalisation (l’examen d’entrée en Ce1, le salut au drapeau, l’examen d’entrée en 6ème etc.), Jean Michel Blanquer avance un programme qui est présenté comme modéré et qui surtout correspond à des modes de pensée déjà présents au ministère.
Le pilotage par la science…
L’ouvrage se présente aussi comme une application des découvertes « scientifiques » en éducation. Ce que propose l’ouvrage ce ne sont pas les idées de JM Blanquer mais « ce que la science apprend ». L’ouvrage s’appuie sur une bibliographie largement anglo-saxonne et, pour sa partie française , très orientée, qui semble appuyer les préconisations de l’auteur. Il se situe ainsi dans le courant de « l’éducation par la preuve » qui commence à perdre pied outre Atlantique mais qui aborde maintenant l’école française. Ce courant justifie un cadrage pédagogique précis des enseignants et le recours systématique à l’évaluation.
JM Blanquer met ainsi en avant les évaluations en Ce1 et Cm2 qu’il avait imposées quand il était directeur de la Dgesco. On sait maintenant que l’idée venait de N Sarkozy lui-même qui souhaitait ainsi évaluer les enseignants. JM Blanquer continue à estimer ces évaluations scientifiques, ce qui a été fort contesté à l’époque par la Depp d’abord, puis par le HCE. On comprend que JM Blanquer tienne à ce dispositif. Mais en lui attribuant un caractère « scientifique », il atténue fortement la portée scientifique de ses autres affirmations.
De fait, l’ouvrage ne détaille pas les modèles pédagogiques qu’il veut imposer. Mais comme l’ouvrage se présente, en page 13, comme réalisé avec l’Institut Montaigne, on peut quand même rappeler que ses recommandations sont loin de faire l’unanimité. Ainsi le dispositif « Agir pour l’Ecole » a été évalué positivement par une étude commandée par Agir pour l’école. Mais ses résultats sont rejetés par des spécialistes reconnus.
A noter que JM Blanquer propose de réduire fortement (de moitié) les effectifs élèves en éducation prioritaire et en maternelle. Une proposition qu’il a pourtant combattue au cabinet de G de Robien quand celui ci a censuré une étude de Valdenaire et Piketty reposant sur les résultats constatés dans les classes de l’éducation prioritaire à petits effectifs.
Les quatre principes du livre
Si l’ouvrage consacre un chapitre à chaque niveau de l’École, un autre sur les enseignants et un dernier sur le système éducatif, quatre grands principes s’en dégagent.
Le premier principe c’est l’autorité. JM Blanquer veut cadrer les pratiques pédagogiques dans l’éducation nationale. Et pour que cela soit possible il souhaite renforcer les pouvoirs des chefs d’établissement et des directeurs d’école, qui deviendraient les supérieurs hiérarchiques des enseignants. Les enseignants seraient recrutés sur profil et évalués par les seuls chefs d’établissement, à l’image de ce qu’avait institué le décret Chatel en 2012 (annulé ensuite par V Peillon). Les inspecteurs disparaitraient, fondus dans un corps unique avec les chefs d’établissement (ce qui est une revendication de certains syndicats) et vaguement associés comme « experts disciplinaires » au contrôle des enseignants.
Le second principe c’est l’autonomie des établissements, c’est-à-dire en fait des chefs d’établissement. Outre le pouvoir sur le personnel, ils auraient une large liberté pour affecter la dotation horaire entre les disciplines.
Troisième principe : les fondamentaux, réduits par JM Blanquer aux seuls français et maths. Au primaire, ces deux disciplines représenteraient 20h / 26 h d’enseignement (actuellement il y a 24h d’enseignement). Dans le secondaire, elles représenteraient 10 heures hebdomadaires au minimum.
Le quatrième principe en découle : c’est la hiérarchisation. Sous prétexte « d’intelligences multiples », pourtant peu développées au primaire, le nouveau « collège commun » préparerait des parcours spécifiques pour les élèves. Ceux ci seraient réunis en « groupes de compétences », une formule qui pourrait bien se réduire à des groupes de niveau dont on sait bien qu’ils empêchent la progression des plus faibles. Ce tri précoce des élèves aboutirait pour une partie d’entre eux à une voie professionnelle débouchant sur l’entrée dans la vie active. Finie la poursuite d’études supérieures pour les bacheliers professionnels. Les lycée professionnels seraient confiés aux régions et adaptés aux « besoins économiques territoriaux ».
Un aspect de cette hiérarchisation est la mise en concurrence des établissements. Si les résultats des lycées sont publiés depuis des années, on a vu récemment ceux des collèges connaitre le même sort à travers les résultats du brevet. JM Blanquer irait encore plus loin en publiant les résultats des écoles primaires. On accélèrerait ainsi l’éclatement du système éducatif avec tous les effets de relégation que l’on connait actuellement dans le secondaire.
On aura retrouvé dans ces 4 principes ce qui fait convergence entre les candidats à la primaire de la droite. La personnalité de l’auteur, son parcours, le soutien de l’Institut Montaigne, ses appuis au sein du ministère font de JM Blanquer un ministre potentiel et de son ouvrage un livre programme pour un président soucieux de réduire le budget de l’Éducation nationale et de mettre au pas la machine éducative.
François Jarraud
Huit questions à Jean-Michel Blanquer
Le livre s’appuie sur une bibliographie largement nord américaine même quand il y a des publications françaises sur le même sujet. Par exemple pour défendre l’idée de réduction du nombre d’élèves par classe en Rep je me serais appuyé sur Valdenaire… Pourquoi ce choix de ressources nord américaines ? Compte tenu des forts écarts entre les système éducatifs, est-ce judicieux ?
En matière scientifique, l’universalisme est de mise me semble-t-il. J’ai beaucoup lu et travaillé à partir de la recherche française et elle est souvent citée dans le livre. Par exemple, l’École d’économie de Paris a produit depuis le début de la décennie des évaluations et des études de première qualité auxquelles je fais référence abondamment. De façon plus générale, il y a beaucoup de sources françaises dans mon livre : Garcia et Ollier, Fayol, Gurgand et Morin, Dehaene, Gentaz et Sprenger-Charolles, etc.
L’expérimentation en éducation existe depuis les années 60 dans le monde. Les résultats sont en général convergents : sur la taille de classe, sur les méthodes structurées, sur le temps d’apprentissage. Donc on peut de plus en plus parler de connaissances scientifiques qui permettent de prendre de bonnes décisions.
Sur le point que vous évoquez, je me réfère explicitement à l’article de Bressoux et Lima sur le dédoublement des classes de CP réalisé par Luc Ferry. Cet article me semble d’ailleurs plus pertinent que celui de Valdenaire car il s’appuie sur une expérimentation et non sur une simulation.
Au-delà de ce cas, je ne prétends évidemment pas être exhaustif. Mais je cherche justement à ouvrir les perspectives. Lorsque je me réfère à Esther Duflo, chercheuse française, basée aux États-Unis et travaillant sur des terrains comme l’Inde ou l’Afrique, est-ce que je me réfère à de la recherche d’une nationalité particulière ? Je ne sais pas.
Il se trouve qu’il y a dans les universités des États-Unis des recherches et des méthodes de premier plan sur des sujets qui concernent tous les pays. Et certaines expérimentations sont parmi les plus probantes. A ce titre, on peut citer l’exemple de la Floride qui a réalisé à large échelle des progrès sur les minorités au début des années 2000 en appliquant les enseignements de la recherche (les travaux de Torgesen notamment).
Il me semble intéressant de faire mieux connaître au public français des recherches qui ont une grande portée quelle que soit leur origine car, à mes yeux, nous ferons évoluer positivement notre système à la lumière de notre propre expérience, de la recherche et de la comparaison internationale. Notre système éducatif a précisément besoin de s’ouvrir sur ce qui se passe ailleurs dans le monde. Le caractère autocentré du débat sur l’éducation est l’une de nos limites.
Sur cette base, je crois à une voie française propre, tenant compte de ce que nous sommes, historiquement et sociologiquement. C’est ce que j’affirme très clairement dans le livre.
L’ouvrage manifeste une volonté de « prouver » les décisions, d’amener un pilotage par les résultats. Mais peut on vraiment affirme qu’on connait les « vrais leviers » pour améliorer l’éducation ?
La fameuse phrase de Montaigne est en exergue de mon livre : « Traiter de la façon d’élever et d’éduquer les enfants semble être la chose la plus importante et la plus difficile de toute la science humaine ». J’ai une conscience aigüe des limites de toute approche scientifique en matière d’éducation. On ne résout pas les problèmes de l’école par des équations ou des algorithmes. Heureusement, il s’agit de questions humaines avec tout ce que cela signifie sur le plan de la complexité. De mon point de vue il faut se tenir à égale distance de toute approche scientiste, utilitariste ou technocratique.
Ceci étant, on ne peut rester à l’écart des progrès de la science et ne pas chercher à bénéficier de ses apports. Ce serait du néo-obscurantisme. Je m’inquiète quand j’entends certains se rapprocher de ce néo-obscurantisme, souvent parce que la démarche scientifique a pu invalider certains de leurs postulats.
Alors, oui, il y a de « vrais leviers » pour améliorer l’éducation et leur caractère bénéfique est prouvé : une pédagogie explicite et progressive dès les premiers moments de l’école, le rapprochement parents-école, la formation des professeurs, l’autonomie des établissements, l’attention à des facteurs extra-scolaires comme le sommeil etc.
Nous avons été trop victimes d’une approche idéologique ou « au doigt mouillé » aggravée par le caractère centralisé et bureaucratique de notre système. On doit le libérer en donnant à chacun les moyens d’agir et en éclairant l’action par la science. Je sais que les Lumières ne sont plus à la mode mais je m’en réclame tout de même !
Dans ce cas pourquoi ne les avez vous pas mis en oeuvre quand vous étiez directeur adjoint du cabinet de G de Robien, puis directeur de la Dgesco sous Darcos et Chatel ?
Cette période a été riche en expérimentations évaluées scientifiquement, probablement la plus riche de l’histoire récente en France : la mallette des parents, en 6ème, en 3ème puis en CP, les internats d’excellence, la lecture avec « Agir pour l’école », les compétences précoces avec Montessori, etc. Pour la première fois, on a lancé des expérimentations avec des méthodes d’évaluation correspondant aux meilleurs standards internationaux.
On aurait certainement pu aller plus loin dans l’extension à grande échelle mais nous manquions alors de transposition française à petite échelle pour valider les faits établis ailleurs. Un bon exemple est la « mallette des parents » qui a commencé par une expérimentation dans 50 collèges de l’académie de Créteil, puis a été élargie à 1300 établissements, à la suite d’une évaluation positive précise réalisée par l’École d’économie de Paris. Aujourd’hui, c’est un dispositif national encouragé par les ministres successifs et dont les conséquences positives sur les familles les plus défavorisées est prouvé.
Comme toute personne, j’ai connu des réussites et des échecs, des forces et des faiblesses, des choses qui dépendent de moi et d’autres qui n’en dépendent pas. J’ai contribué à des évolutions dont je suis fier au ministère de l’Éducation nationale. J’ai notamment fait avancer, y compris comme recteur, l’idée que l’on peut et doit avancer par l’expérimentation, l’évaluation et la prise en compte de la recherche. Il y en a de multiples exemples dans mon précédent ouvrage « L’école de la vie ». C’est dans cet esprit que j’ai créé le département de la Recherche et du développement, de l’innovation et de l’expérimentation à la Dgesco avec un délégué dans chaque académie. De nombreuses innovations et expérimentations ont pu se développer sur cette base en France depuis le début de la décennie. Certaines expérimentations ont continué à s’épanouir, d’autres non.
Sur le plan des politiques publiques générales, j’ai défendu avec force l’importance d’un renouveau pédagogique à l’école primaire. La question de l’ancrage des savoirs fondamentaux chez tous les élèves à l’école primaire comme outil essentiel de la vraie lutte contre les inégalités est centrale dans tout le travail qui a été mené. Ce sont des années de progrès de l’école maternelle par exemple.
J’ai cherché enfin à ce que l’on prenne mieux en compte des travaux d’horizons très divers en cherchant les implications concrètes pour l’école. La pensée d’Edgar Morin pour avoir une vision ample de l’idéal éducatif, la recherche de Stanislas Dehaene pour mieux prendre en compte les progrès des sciences cognitives dans notre approche pédagogique, les travaux d’Eric Debarbieux pour mieux lutter de façon pratique contre la violence en milieu scolaire… autant d’approches qui ont été au centre de politiques publiques concrètes et de formation au début de la décennie.
Vous défendez l’idée d’autonomie des établissements en allant jusqu’à une modulation de programmes et une mise en concurrence des établissements (publication des résultats) dans une carte scolaire élargie. La concurrence, c’est bon pour améliorer le système éducatif ?
La connaissance des résultats a pour objectif d’aider au pilotage des écoles, par la formation aux meilleures pédagogies, par des moyens supplémentaires quand c’est nécessaire. Ce n’est pas fait pour mettre les établissements en concurrence mais pour se placer vraiment dans une logique de progrès avec un soutien de l’institution sur la base d’une stratégie définie par l’établissement et partagée avec lui.
Pour le primaire (qui est prioritaire), ce livre relativise l’impact de l’autonomie des établissements qui, scientifiquement et pour ce niveau, n’est pas spécialement démontrée. J’essaie surtout d’explorer ce que pourrait être une approche territoriale différente reliant davantage écoles et collèges.
L’autonomie des établissements c’est surtout la hiérarchisation avec des chefs d’établissements qui recrutent, évaluent et licencient les professeurs sur le modèle du privé. En quoi cela améliorera-t-il les résultats du système éducatif ?
Non. L’autonomie des établissements n’est pas synonyme de caporalisation mais de travail d’équipe. C’est une logique de responsabilisation. Chacun voit que c’est ce dont notre Éducation nationale a besoin de façon urgente.
Dans la vie d’une école ou d’un établissement, il y a par définition de multiples problèmes. La plupart des solutions ne viennent pas d’en haut. Elles sont prises à bras le corps par les adultes en responsabilité. Comment réussissons-nous à donner à ces professionnels les moyens d’agir au quotidien ? C’est la question que tout responsable du système doit se poser.
Tout ceci se passera au bénéficie des professeurs qui ont besoin d’une approche humaine et non d’un algorithme pour évoluer au cours de leur vie professionnelle. On doit offrir des opportunités de changement au sein et en dehors de l’Éducation nationale. On doit permettre à des équipes de proposer des projets pour faire progresser une école ou un établissement. Aujourd’hui, à cause de faits réels mais aussi des discours pessimistes faciles, l’institution est vue comme une chape de plomb. Elle doit devenir une référence positive qui aide chacun à s’accomplir, à proposer, à contribuer au progrès collectif.
Jusqu’où faut il aller dans la régionalisation de l’éducation ?
Je suis très attaché à la notion de service public national de l’éducation. C’est le socle de notre pays. La décentralisation et la déconcentration n’ont pas remis en question cela. Au contraire, elles sont des vecteurs de progrès.
S’agissant du rôle des régions, il me semble que l’on est déjà allé assez loin pour le lycée général et technologique. En revanche, je pense que le lycée professionnel pourrait bénéficier d’une plus grande régionalisation. La région est désormais pleinement l’entité compétente en matière d’emploi et de formation professionnelle. Le lycée professionnel, au travers du CAP et du Bac Professionnel, est conçu pour mener directement à l’emploi. Il est donc logique d’imaginer la région en pleine responsabilité pour faire réussir les lycées professionnels.
Cela irait de pair avec une mutation complète du contenu et de l’image des lycées professionnels, tenant compte des grandes évolutions de notre temps, au service de l’avenir de notre jeunesse.
Je pense que le lycée professionnel doit être une grande priorité des années à venir, avec un nouveau contenu et une nouvelle image. Ce doit être le lycée des métiers de l’avenir tenant compte de la révolution numérique, des mutations de l’industrie et des services, du goût pour l’entrepreneuriat de notre jeunesse et des savoir-faire à la française. Cela peut devenir synonyme de la réussite demain alors que aujourd’hui c’est là que se concentre une bonne part du décrochage scolaire. C’est d’autant plus possible que l’on doit envisager l’ensemble dans le cadre d’un monde caractérisé par la formation tout au long de la vie.
Si je chiffre bien vous envisagez d’augmenter d’un milliard le budget de l’éducation nationale ? (300 M pour les études , 600 M pour créer des postes en Rep ?)
Le livre explique que notre budget est trop faible pour le primaire, nettement inférieur à celui de nos partenaires (Angleterre, Allemagne, États-Unis). Il y a des ciblages de moyens qu’il faut savoir opérer. C’est pour cela que je prône le dédoublement des classes maternelles quand c’est nécessaire dans les écoles les plus défavorisées.
Il y a des dépenses en plus qu’il faut savoir faire car elles sont efficaces et ont un bénéfice direct. On peut réaliser des économies dans l’enseignement secondaire avec une meilleure gestion et une meilleure organisation. Un bon exemple de cela est la simplification du baccalauréat qui ferait gagner du temps et de l’argent à tout le système.
Le livre est un vrai programme de refonte du système éducatif, de chaque niveau, du métier enseignant. C’est un programme pour quel candidat à la présidentielle ?
Je ne l’ai pas conçu pour un président en particulier. Ce livre est fait pour alimenter le débat public à un moment crucial pour l’avenir de notre pays. Il faut de la lucidité, de l’optimisme et de la volonté. Tout le monde sent bien que notre école doit évoluer pour bénéficier à toute notre jeunesse et pour mieux réaliser l’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. Si ce livre peut contribuer à sortir de certaines querelles stériles et à trouver des voies de progrès, j’en serai heureux.
Propos recueillis par François Jarraud
Jean-Michel Blanquer, École de demain (L’), Propositions pour une Éducation nationale rénovée, Odile Jacob, ISBN : 2738133347
Comment la France a échappé à l’évaluation par les résultats