Alors que le gouvernement a publié le 29 juillet une circulaire sur la sécurité des écoles face à la menace terroriste, le Snuipp se veut rassurant. « J’ai confiance que les collègues font la part des choses » a déclaré Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp le 22 août.
« Il faut d’abord réfléchir entre grandes personnes avant de penser aux exercices de sécurité ». Interrogée sur les mesures décidées fin juillet par les ministères de l’Intérieur et de l’Education nationale pour faire face au risque terroriste, Francette Popineau s’est voulue rassurante.
« Les parents ne représentent pas une menace dans les écoles. On a plaisir à les y voir », a-t-elle expliqué. « Entrer facilement dans une école est une bonne chose ». Elle a rappelé que « c’est le vivre ensemble, les valeurs républicaines qui permettent de combattre le terrorisme dès le départ et de contrecarrer l’influence des réseaux sociaux ». Pour elle, cela passe par des débats philosophiques en classe et donc la formation des maitres.
Elle a exprimé des réserves sur les exercices demandés par la circulaire. Celle ci demande 3 exercices de sécurité sur l’année dont un anti intrusion. « J’ai des craintes sur un exercice qui mettrait en scène une personne dangereuse pour les enfants. Il faudra le faire avec discernement ».
Elle a également contesté la faisabilité de la sécurisation par les écoles des abords des locaux scolaires. Pour elle il ne suffit pas de transmettre aux maires la lettre des ministres jointe à la circulaire pour que changer les choses à la rentrée.
Pour elle, « rassurer est une bonne chose. Veiller à la sécurité des élèves est une excellente chose. Mais se prémunir d’un danger de cet ordre, honnêtement je ne sais comment on peut faire ».
En mars dernier, l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement avait notamment attiré l’attention du ministère sur les failles du dispositif d’alerte spécialement au primaire.
F Jarraud