Second syndicat de l’enseignement professionnel, le Snuep Fsu réagit assez négativement le 16 février aux annonces faites par la ministre de l’éducation nationale le 28 janvier. Pour le Snuep Fsu la mesure à prendre c’est le rétablissement du bac pro en 4 ans.
« Nous actons positivement la création de 1000 postes pour 500 nouvelles formations », écrit le Snuep Fsu dans un communiqué du 16 février. Le syndicat pose une condition : « à condition que ces postes soient bien consacrés à l’enseignement professionnel public sous statut scolaire et non ciblés pour développer des filières d’apprentissage au sein de nos lycées ».
Alors que la ministre a voulu affirmer les lycées professionnels face à l’apprentissage, le Snuep dénonce la concurrence de l’apprentissage et demande » l’arrêt du détournement de la taxe d’apprentissage à la seule faveur de l’apprentissage et au détriment des moyens de fonctionnement de nos lycées professionnels publics ».
La réorientation en 2de pro ne trouve pas grace à ses yeux. « Proposer une ré-orientation possible à l’automne pour les élèves affectés par défaut (30 % en seconde bac pro et 42 % en CAP), c’est tout d’abord occulter le travail mené par les équipes sur le terrain, lesquelles se trouvent confrontées au problème récurrent du manque de capacités d’accueil dans les différentes filières ».
Globalement, pour le SNUEP-FSU « revaloriser l’enseignement professionnel public sous statut scolaire, c’est donner les moyens à tous les élèves de réussir leur cursus scolaire et leur permettre une insertion professionnelle et des poursuites d’études réussies. Cela passe par la nécessité de réintroduire des parcours en 4 ans pour redonner du temps aux savoirs généraux et professionnels, par une remise à plat des modalités de certifications des diplomes de la voie professionnelle, par des dédoublements de classe et par une l’augmentation de l’offre de formation et des capacités d’accueil sur l’ensemble du territoire ».
Le lycée professionnel réintroduit dans les projets gouvernementaux