« Faut-il tenter de maintenir malgré tout la logique ancienne (en défendant par exemple les concours de recrutement, et une formation du type écoles « normales »), ou assumer un modèle ouvert fonctionnant sur de nouveaux principes ? » Dans Les Echos, Alain Boissinot , ancien Dgesco et ancien directeur de cabinet de Luc Ferry, revient sur ce que pourrait être la nomination des enseignants dans l’éducation nationale à l’avenir.
Pour A Boissinot, il est temps d’en finir avec le concours nationale pour mettre en place des recrutements locaux. Il est temps aussi de mettre foin à la distinction primaire / secondaire. « Pourquoi former des enseignants du primaire / du secondaire, quand par ailleurs on voit se mettre en place une nouvelle architecture du système éducatif (socle commun, bac -3/ bac +3) ? « .. Il faut » abandonner le modèle obsolète du concours pour bâtir de vrais parcours universitaires, et reconnaître au master son rôle de validation ; déconcentrer les procédures de recrutement ».
« Ces ruptures de paradigmes peuvent faire peur », ajoute-il, « mais si on ne les assume pas l’évolution se fera dans le désordre, par obsolescence croissante du modèle actuel et développement non contrôlé de procédures parallèles nouvelles. Si l’on n’y prend garde, un « blablacar éducatif » peut remplacer la régie actuelle des parcours de formation au sein de l’ « Education nationale »…