Dans le même cortège que les professeurs de collège, des enseignants du premier degré du 93 manifestaient le 19 mai contre la dégradation de leurs conditions de travail. Selon Rachel Schneider, secrétaire générale du Snuipp 93, « le volet de gestion des enseignants est devenu très lourd ». Les enseignants du premier degré ont le sentiment d’être enfermés dans le département, explique-t-elle. Après un mouvement normal habituellement difficile, le Dasen a serré fortement la vis. Pour 499 demande d’exeat (sorties exceptionnelle du département), seulement 21 ont été accordées au lieu de 180 en 2014. Les enseignants en grande ancienneté (au moins 27 ans d’exercice dans le département !) n’ont plus de possibilité de sortie : 0 demande accordée. Or la perspective de la rentrée prochaine effraie les enseignants, selon R Schneider. Plus de 200 écoles verront les classes dépasser le seuil d’élèves par classe départemental. « Derrière le discours sur la refondation », dit-elle, « c’est une gestion violente qui s’applique ».
