« On comprend mieux les sciences quand on expérimente ». Le 10 mars à l’académie des sciences, N Vallaud-Belkacem est venue remettre elle-même les prix accordés par La Main à la pâte (LaMAP) à des enseignants du premier degré qui se sont investis dans l’éducation scientifique.
En 20 ans, LaMAP revendique plus de 20 millions d’élèves formés selon ses principes en France et à l’étranger. Lancée en 1995 par l’Académie des sciences sous la direction de G Charpak, P Léna et Y Quéré, LaMAP promeut une éducation à la science qui s’appuie sur la curiosité des élèves. Chaque année, la remise des prix fait découvrir des enseignants particulièrement impliqués qui ont mené des projets extraordinaires avec leurs élèves.
Cette année les 4 premiers prix sont allés à des projets variés et surtout des projets « ensemble ». Patricia Moreau, enseignante en CE2 à l’école les Oliviers de Béziers, reçoit le prix pour un extraordinaire projet sur les chenilles. Sébastien Boutte et Céline Desmures de l’école J Macé de Villefranche sur Saône ont fait travailler ensemble enfants de la CLIS et du CM1 sur la lumière. Anne Cémenson de l’école Waldeck Rousseau de Chambéry a réui sa classe de cm1-cm2 et un élève de CLIS pour un magnifique travail sur les cathédrales. Muriel Doumèche et Denis Boudry, tous deux en Cm1 à l’école Joliot Curie de Crosne, ont fait travailler leurs élèves sur les cristaux.
C’est une second prix qui a attiré notre attention. Philippe Nicolas de l’école Caillebotte de Genenvilliers afait travailler ses élèves de Cm2 avec des enfants de CLIS et des lycéens du L.P. Petiet de Villeneuve la Garenne. Tous se sont mobilisés pour réaliser une fusée à propulsion hydraulique. Les écoliers et les lycéens ont échangé des documents pour la réalisation des pièces métalliques de la fusée. « Les enfants ont découvert qu’ils pouvaient être aidés », explique P Nicolas. « Les lycéens pros ont découvert qu’ils pouvaient aider. Mai sle grand enseignement c’st la capacité à franchir des obstacles ». En effet la première « mise à feu » a été un fiasco d’autant plus retentissant que les officiels étaient là. « Quand on est seul un tel échec peut être fatal. Là les enfants ont découvert que ça sert d’être à plusieurs pour relever e défi ». Le projet a permis aux enfants de montrer des capacités gardées secrètes et à faire groupe. « Sur le plan scolaire ils ont acquis un niveau en maths et en géométrie extraordinaire » témoigne P Nicolas. Malgré cette reconnaissance officielle d’un travail excellent dans une banlieue populaire, l’école Caillebotte vient d’apprendre qu’elle sort de l’éducation prioritaire…
La MAp annonce un colloque international et une cérémonie festive pour fêter ses 20 ans le 10 juin à Paris.
François Jarraud
Sur le site du Café
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