Ne ratez rien ! Une semaine d’actualité en une page…
Le retour des manifestations
Les enseignants du 93 se font entendre à Paris
« Pour faire venir des profs en Seine Saint-Denis il faut des ambitions et du pognon ! » Au lendemain du plan spécial de recrutement d’enseignants annoncé par la ministre de l’éducation nationale en faveur de la Seine Saint-Denis, 600 à 700 enseignants du département ont défilé dans Paris le 20 novembre pour demander des moyens pour un département particulièrement en crise. La moitié des écoles étaient en grève dans le département à l’appel de la Fsu, de la Cgt et de Sud. Le mouvement a touché aussi nombre d’établissements secondaires sans qu’on puise avancer un chiffre.
Un concours de recrutement spécial pour la Seine-Saint-Denis
La ministre de l’éducation nationale a annoncé le 19 novembre une série de mesures pour faire face aux difficultés de recrutement de professeurs des écoles en Seine-Saint-Denis. Dans quelle mesure apportent-elles des solutions réelles à un département où il manque au moins 500 postes de professeurs des écoles ? Le 20 novembre, la majorité des écoles du département sont en grève.
Sorties de Zep : Mobilisation montante
A Paris la mobilisation des écoles exclues de la nouvelle carte de l’enseignement prioritaire commence à porter ses fruits. Le mouvement touche de nouvelles académies où là aussi des écoles et collèges sont touchés.
Les élections
Elections professionnelles : Toujours peu d’inscrits réels
Interrogé par le Café pédagogique, le ministère annonce que seulement 235 000 comptes d’électeurs ont été activés à 10 jours du scrutin pour 1,2 million d’électeurs potentiels. Le ministère estime que « ce chiffre ne révèle rien sur la participation électorale ». Il n’y a en effet aucun précédent pour estimer ses effets. Il n’en reste pas moins que la procédure électorale imaginée par le ministère aboutit à s’interroger sur le taux de participation aux élections.
Le Snes cultive son image de résistance
« Si on a de l’accompagnement personnalisé au collège comme au lycée, ça n’ira pas ». A quelques jours des élections, le Snes, premier syndicat du secondaire, veut se rappeler à son électorat. Il a rappelé le 19 novembre sa vision de ce que doivent être les réformes en cours. C’est aussi pour le syndicat l’occasion de faire part de ses inquiétudes sur le taux de participation aux élections. D’avance dans un courrier adressé à la ministre ce 19 novembre, il attire son attention sur ce point.
Le métier enseignant
Enseignant : Le vrai portrait d’une profession inégalitaire
Le métier d’enseignant est bien profondément inégalitaire. C’est le portrait que signent Solène Hilary et Alexandra Louvet dans l’édition 2014 du Portrait social publié par l’Insee. Une analyse percutante appuyée par des données indiscutables.
Evolution des métiers : Fin de partie sans révolution
Requalifier les métiers et redéfinir les fonctions : tels étaient les objectifs des groupes de travaux sur la modernisation des métiers de l’Éducation nationale selon Najat Vallaud Belkacem. Le 13 novembre, la ministre à présenté les conclusions de deux années de négociations. Peu d’annonces inattendues au final. C’est un cycle de travail important qui se clôt, rythmé par des échanges intenses avec les syndicats, estime la ministre. Sur un sujet aussi sensible, les ministres successifs ne se sont pas brûlés les doigts. Mais tous les dossiers ne sont pas clos. Celui des indemnités va s’ouvrir en 2015.
Concours : Pour le ministère, tout s’arrange…
Les inscriptions aux concours de l’enseignement sont en hausse et particulièrement là où c’est nécessaire. C’est le message donné par le ministère de l’éducation nationale le 18 novembre alors que la ministre devrait le 19 novembre faire connaitre des mesures pour remédier au manque d’enseignants dans le 93.
Réformer l’Ecole ?
Socle commun et pédagogie : Ne confondons pas le tableau de bord et le moteur ! Par Philippe Meirieu
La consultation sur « le socle commun de connaissances, de compétences et de culture » est maintenant terminée et nous en attendons les résultats. Nul ne doute qu’ils seront eux-mêmes l’objet de débats et que les textes vont évoluer dans les prochaines semaines et les prochains mois. Il sera particulièrement intéressant d’observer ces évolutions et, également, la manière dont les programmes vont s’articuler avec le socle censé en être la matrice. Au-delà de la question, un peu formelle à vrai dire, du curriculum, c’est la cohérence pédagogique, institutionnelle et politique de notre projet éducatif qui est en jeu. Parviendrons-nous à proposer à nos élèves, une scolarité obligatoire qui permette à toutes et tous d’accéder à « ce qu’il n’est pas permis d’ignorer », selon la formule d’Octave Gréard, et d’accéder ainsi aux « fondamentaux de la citoyenneté » ? L’enjeu est considérable. Mais, pour en comprendre toute l’importance, il faut, sans doute, revenir un peu en arrière afin de bien identifier les raisons de l’émergence de l’idée de « socle » et de savoir ce que nous pouvons attendre, aujourd’hui, de sa définition… Car, assez bizarrement, les débats – essentiels – sur les formulations et le contenu du socle ont un peu éclipsé la réflexion – absolument nécessaire à mes yeux – sur son usage.
Peut-on réformer l’Ecole ?
Doit-on réformer l’Ecole ? Oui sans doute. Mais est-ce possible ? Le doute existe. Début avril 2014, l’Afae, association des acteurs de l’Ecole, réunissait à Versailles près de 300 cadres et hauts responsables de l’Education nationale pour tenter une réponse. De ce colloque nait ce nouveau numéro de la revue de l’AFAE qui reprend le meilleur du colloque et l’enrichit de regards croisés venus d’horizons différents.
Un décret limite fortement le redoublement
Le redoublement devient très exceptionnel. Les élèves en difficulté beaucoup moins. Le Journal officiel du 20 novembre publie le décret limitant le redoublement à 2 cas de figure : une interruption de la scolarité ou le refus d’orientation en 3ème et 2de. Dans les autres cas le redoublement n’est plus possible. Pour autant le texte ne prévoit rien d’autre pour accompagner ces élèves en difficulté que les mesures habituelles.
Pourquoi enseigner le fait religieux à l’école ?
Dans leur récent rapport sur la lutte contre les discriminations, rapport sénatorial, les sénateurs Esther Benbassa (EELV) et Jean-René Lecerf (UMP) proposent « d’assurer l’enseignement du fait religieux au cours de la scolarité en dispensant la formation nécessaire aux enseignants ». La proposition touche un domaine sensible de l’école laïque. Esther Benbassa s’en explique pour le Café pédagogique.
L’Education nationale et l’augmentation de ses apprentis
Comment doubler le nombre d’apprentis dans l’éducation nationale ? C’est la question qui sous-tend le séminaire national réuni le 18 novembre à Paris par le ministère de l’éducation nationale. Les 200 cadres du système éducatif réunis doivent proposer des solutions pour réussir ce qui est presque un doublement du nombre d’apprentis. L’éducation nationale n’a pas le choix : l’ordre vient du président de la République. Mais comment changer de culture et se faire un allié de ce qui est encore perçu comme un concurrent ?
Les sciences cognitives cherchent comment sauver l’Ecole
Comment rééduquer les enseignants pour qu’ils accèdent enfin aux vérités des sciences cognitives ? Les 13 et 14 novembre, quelques centaines de responsables des Espe et cadres du système éducatif planchent, à la demande de la direction de l’enseignement scolaire (Dgesco), sur cette question. D’un coté il y a des chercheurs avides de transmettre ce qu’ils détiennent de savoir établi. De l’autre la machine éducative et sa formation. La toile de fond c’est l’échec du système éducatif à former tous les élèves. Comment faire en sorte que les savoirs des premiers touchent les seconds ? Et cela suffira-t-il à modifier les mécanismes sociaux qui excluent de la formation une partie importante des élèves ? C’est tout l’enjeu du séminaire organisé par la Dgesco qui a deux jours pour remporter des paris aussi osés.
A Paul Bert, des lycéens devenus responsables de leur lycée
Comment créer du lien entre les élèves et les adultes qui les forment ? En leur donnant des responsabilités. Le principe est ancien mais pourtant peu mis en pratique dans le système éducatif français. Au lycée Paul Bert de Maison Alfort (94), le lycée a sauté le pas avec la participation de la région Ile -de-France. Dans ce lycée professionnel à la fois tertiaire et industriel le Conseil de la vie lycéenne a bâti un projet d’aménagement réalisé durant l’été.
Absentéisme : La question renvoyée aux enseignants
Après l’annulation de la loi Ciotti qui pénalisait les familles dont un enfant est absentéiste, un nouveau décret publié au Journal officiel du 20 novembre établit une nouvelle procédure pour prévenir l’absentéisme. » En cas de persistance du défaut d’assiduité, le directeur d’école ou le chef d’établissement réunit les membres concernés de la communauté éducative pour élaborer avec les personnes responsables de l’enfant un dispositif d’aide et d’accompagnement adapté et contractualisé avec elles », écrit le décret. « Il propose toute mesure complémentaire de nature à rétablir l’assiduité de l’enfant. Il désigne un personnel d’éducation référent pour assurer le suivi de l’application des mesures d’accompagnement mises en œuvre au bénéfice de l’élève concerné ».
L’évaluation
Peut-on changer l’évaluation ?
Les pratiques d’évaluation sont-elles contestables ? Sans aucun doute. D’ailleurs elles sont de plus en plus souvent mises en doute par les enseignants eux-mêmes. Une véritable révolution silencieuse a eu lieu déjà au primaire et des pratiques nouvelles apparaissent au collège. La machine politique lancée par B. Hamon et reprise par N Vallaud-Belkacem est-elle capable de guider des évolutions dans l’évaluation ? On peut en douter. En faisant de l’évaluation un enjeu politique rend-on réellement service à l’éducation ? L’art d’accompagner le changement a-t-il atteint la rue de Grenelle ?
Evaluation : Une question politique ?
« L’évaluation une vraie question politique » : c’est ainsi que Claude Lelièvre titre sa chronique sur son blog. Si l’évaluation est bien une question politique alors quelles conséquences cela a-t-il sur l’Ecole et sur la démarche entreprise par la ministre ? L’évaluation échappe-t-elle au politique ou/et au réglementaire ?
L’Apel soutient la remise en question des notes
Alors que N Vallaud-Belkacem s’apprête à réunir une conférence de consensus sur l’évaluation des élèves, elle reçoit un renfort inattendu des parents de l’enseignement catholique. En s’appuyant sur les analyses de spécialistes et un sondage réalisé auprès de parents, l’Apel demande une évaluation « partagée » et « un dialogue régulier » entre enseignant, élèves et parents ». Un soutien pour la ministre ?
Décrochage
Décrochage : Une bonne idée suffit-elle ?
Présenté par le premier ministre et les ministères de l’éducation nationale et de l’emploi le 21 novembre, le nouveau plan anti-décrochage articule une bonne idée, de bons sentiments, avec fort peu de mesures concrètes. Est-ce parce qu’il fait presque l’impasse des relations avec les collectivités territoriales ? Car encore une fois ce sont elles qui auront à faire face
Décrochage : Ce que dit la recherche
L’Ecole peut-elle quelque chose contre le décrochage ? Trois études récentes apportent des éclairages nouveaux sur les mécanismes du décrochage. Elles montrent clairement du doigt les responsabilités de l’Ecole. Ainsi le travail de PY Bernard et C Michaut explique que les décrocheurs sont aussi des jeunes qui en ont « marre de l’école ». E. Maurin, D. Goux et M. Gurgand montrent à contrario que l’école peut, à moyens constants agir efficacement contre le décrochage en travaillant sa relation aux parents. Une dernière étude réalisée par L Hernandez, N Oubrayrie-Roussel et Y Prêteur montre aussi l’impact des pairs dans le processus de décrochage.
Décrochage : Les microlycées peuvent-ils sauver l’Ecole ?
Avec l’intensification de la lutte contre le décrochage, les microlycées sont sous les feux de la rampe. En Ile-de-France, le conseil régional souhaite voir leur nombre doubler. Partout ils apparaissent comme une réponse pour remettre sur les rails une partie des décrocheurs, principalement les « déçus de l’école », ceux que l’Ecole a blessé ou à qui elle refuse toute chance de retour à la normalité après un accident de vie. L’ouvrage d’Eric de Saint-Denis et Nathalie Broux fait découvrir la pédagogie et l’organisation qui font l’originalité de ces structures. Or toutes deux sont aisément transmissibles aux lycées ordinaires. Les microlycées sont-ils en passe de changer le lycée ?
Quelles pratiques pour aider tous les collégiens à réussir ?
Comment diminuer le décrochage au collège ? Depuis 2010, la Fondation de France soutient des projets pédagogiques qui visent à prévenir l’échec au collège. Une action qui se situe exactement dans l’objectif ministériel. Vendredi 14 novembre, la Fondation présentait plusieurs de ces projets en présence de la ministre de l’éducation. Des centaines de projets soutenus par la Fondation se dégage l’importance de la « bienveillance attitude ». Une formule déclinée par plusieurs établissements qui s’avère efficace pour les élèves et aussi pour les équipes pédagogiques.