Dans un communiqué, le Collectif pour un avenir solidaire prend position sur la suppression des ABCD de l’égalité. Le collectif, constitué par l’AFEV, le CEMEA, Les Francas, la Ligue de l’enseignement et la Ligue des droits de l’Homme regroupe de très nombreuses organisations et associations d’éducation populaire, de solidarité ou syndicales.
Le collectif « constate que le plan d’action proposé comporte quelques incertitudes. D’une part, le plan est centré sur « l’égalité des droits entre les filles et les garçons », ce qui pourrait avoir pour conséquence de renvoyer ces thématiques à une vision formelle et juridique. Or, ce sont bien les pratiques quotidiennes et les représentations minées par les stéréotypes de genre (termes qui semblent avoir disparu comme par magie) qui sont au coeur des enjeux de progrès réels de l’égalité. En les écartant, le gouvernement risque de renoncer à ce qui faisait l’originalité de ce dispositif : sa méthodologie, basée sur une approche par le genre. D’autre part, il juge la partie « implication et relation avec les familles » assez frileuse, les écoles et les EPLE étant seulement « invités à évoquer » le sujet dans les instances des établissements, laissant l’information aux parents à une possibilité ouverte lors de la seule réunion de rentrée. Enfin, le « COLLECTIF POUR UN AVENIR SOLIDAIRE » regrette que les acteurs-rices des associations éducatives partenaires de l’école ne soient pas mobilisées dans ce nouveau plan d’action car il n’y pas de progrès dans la promotion réelle de l’égalité entre les filles et les garçons sans une mobilisation de toutes les forces vives de l’éducation ».