Une épreuve souvent redoutée, mais loin d’être indomptable, à préparer avec un soin tout particulier. D’abord parce qu’elle est la première et qu’elle vous met en condition pour toutes les autres, ensuite parce qu’une bonne part de sa réussite se joue pendant les 4h qui lui sont imparties. Elle demande un réel exercice d’attention : s’il serait naïf de croire que l’inspiration pourvoira à toutes les exigences de l’épreuve, il n’en demeure pas moins qu’un fort investissement sur le sujet traité au cours de l’épreuve peut compenser quelques lacunes.
Comment se préparer pour le Jour J ?
Les révisions incontournables
Même si vos notes de cours sont lacunaires et mal prises, rien ne doit vous dissuader de revoir les définitions élémentaires des notions et des repères du programme (voir la liste dans les textes officiels ci-dessous). La plupart des manuels en propose un rappel en début de chapitre et en fin de volume. L’intérêt de maîtriser ces éléments, c’est de pouvoir établir ce qui est en question dans le sujet et d’apercevoir efficacement les tensions problématiques entre les termes.
Quant aux auteurs, inutile d’apprendre par cœur leur bibliographie ou leurs dates. Mais il est prudent de savoir situer dans le temps au moins les plus connus d’entre eux (Platon, Aristote, Descartes, Kant, Hegel, Marx, Nietzsche…)
La meilleure ressource reste évidemment le cours : revoyez-le, si possible à plusieurs, pour comparer et compléter vos notes. Posez des questions à votre professeur sur les points qui vous échappent, essayez de reconstituer le raisonnement logique qui structure le cours. Si les problèmes vous échappent, référez-vous à des annales ou à des synthèses du programme qui indiquent les bases du cheminement de la réflexion pour chaque notion.
Devant la feuille…
Le choix du sujet est important : prenez le temps d’un rapide inventaire des moyens dont vous disposez sur chacun des 3 sujets avant de faire votre choix, puis n’en changez plus ! Et prenez garde à lui rester fidèle : on attend de vous que vous traitiez précisément cette question-là, pas n’importe quelle autre qui lui ressemblerait vaguement et qui vous conviendrait mieux…
Ne cherchez pas « la » bonne réponse. La question posée par le sujet ou le problème soulevé par le texte sont ouverts et invitent à la discussion contradictoire. Votre travail consiste donc à élaborer progressivement une compréhension plus fine et plus nuancée de ce qui est mis en jeu. On ne vous juge pas sur la nature de vos « opinions », mais sur la qualité de votre réflexion : osez explorer les pistes qui se révèlent à vous, creusez vos intuitions, questionnez les implications de vos idées. Les connaissances acquises vous fourniront des points d’ancrage, mais c’est votre réflexion « à chaud » qui vous indiquera comment les utiliser d’une manière inédite.
Pour éviter le naufrage
Il est essentiel de prendre votre temps. Si vous avez révisé, vous ne risquez pas la copie blanche. Mais il faut préparer le travail de rédaction. La première heure peut être consacrée à la mise en place des éléments au brouillon (inventaire des idées, des références, des exemples utilisables ; mise en place des définitions ; construction d’un plan, ébauche d’introduction…)
Ne cherchez pas à restituer à tout prix un raisonnement déjà connu, ne vous jetez pas non plus sur une réponse intuitive que vous jugeriez d’emblée indiscutable. Vous pouvez changer d’avis en cours de réflexion, puisque vous allez construire votre propre avis au fil du devoir !
Pour ne pas vous perdre en chemin, dotez-vous d’un plan détaillé avant de commencer à rédiger. Vous pourrez le modifier et le nuancer au fur et à mesure de votre progression, mais il vous servira de fil conducteur.
De bonnes fréquentations
Pour bien vous mettre en condition, en attendant l’épreuve, rien ne vaut la fréquentation régulière et assidue des textes philosophiques déjà étudiés en classe. Ils vous seront d’un grand secours lors de l’épreuve : ils favoriseront les associations d’idées, les intuitions, les rapprochements fructueux, qui vous viendront à l’esprit spontanément. Il ne s’agit pas de mémoriser les textes par cœur, mais de se familiariser avec la manière de penser de différents philosophes, en particulier ceux dont les idées vous touchent ou vous frappent particulièrement.
Et pour diversifier les approches, parmi les ressources pléthoriques offertes par internet, vous trouverez ci-dessous quelques sites à visiter avec profit.
Un cours complet : Philolog de Simone Manon
Des résumés efficaces sur les notions et les repères : Philopoche, sur Philagora
http://www.philagora.net/philo-poche/
Ludique et interactif : le MOOC de FranceTv éducation
Un nouveau parcours de révision, disponible à partir du 14 mai et jusqu’au 19 juin 2014, sur inscription.
http://mooc.francetveducation.fr/courses/FranceTvEducation/Bac_1[…]
Pour les notions de science : les films d’animation du site de l’Académie de Nantes
Comment les mathématiques rendent-elles compte de la réalité ? Qu’est-ce qui caractérise une méthode scientifique ? Qu’est-ce que changer de paradigme ? La science a-t-elle réponse à tout ?
4 films d’animation assortis de textes philosophiques de référence pour vous éclairer sur les questions d’épistémologie.
http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/1302938077739/0/fiche___ressource[…]
Des conseils de méthode : le site de l’Académie de Grenoble
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/
Des exercices proposés par des professeurs : le site l’Académie d’Amiens
http://philosophie.ac-amiens.fr/spip.php?rubrique51
D’autres blogs de professeurs à ne pas manquer
Apprendre la philosophie, par Didier Moulinier
http://apprendre-la-philosophie.blogspot.fr/
La philosophie au bac, par Laurence Hansen-Love
http://lewebpedagogique.com/philosophie-bac/
Bac général : http://www.education.gouv.fr/botexte/bo010830/MEN[…]
Bac technologique : http://www.education.gouv.fr/bo/2006/23/MENE0601210N.htm
L’épreuve orale de « rattrapage » permet de remplacer une note faible obtenue à l’écrit. Elle est souvent profitable aux candidats, puisqu’elle supprime l’obstacle de l’expression écrite. L’interrogation porte sur des textes ou une œuvre complète étudiée pendant l’année.
Séries générales : Le candidat présente à l’examinateur la liste des œuvres philosophiques dont l’étude est obligatoire (une en S et ES, deux en L), signée par le professeur, visée par le chef d’établissement et annexée au livret scolaire.
Séries technologiques : Le candidat présente à l’examinateur la liste des textes étudiés, empruntés ou non à une même œuvre, parmi les œuvres des auteurs inscrits au programme, signée par le professeur, visée par le chef d’établissement et annexée au livret scolaire. Le candidat se présente à l’épreuve avec un exemplaire des textes de sa liste.
Dans toutes les séries, l’interrogation dure vingt minutes environ (vingt minutes environ de préparation).
Séries générales :
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/25/MENE0301199A.htm
Séries technologiques :
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/hs7/MENE0501664A.htm