» La volonté affichée de développer l’alternance ne se traduit malheureusement pas dans les faits », déclare l’Union nationale des Maisons Familiales et Rurales, un organisme qui qui forme 52 000 jeunes en alternance et 12 000 apprentis. Les MFR estiment que la loi est trop restrictive pour les maîtres de stage.
« La proposition de loi sur l’encadrement des stages et l’amélioration du statut des stagiaires, votée à l’Assemblée nationale le 24 février dernier et qui devrait être soumise au Sénat le 29 avril prochain, va beaucoup plus loin. Elle transpose des règles applicables à l’enseignement supérieur à tout l’enseignement professionnel. Plus d’un million de jeunes vont être concernés : les élèves en CAP et Bac pro des lycées et de l’enseignement agricole, des écoles paramédicales… » Or pour les MFR les stagiaire sde l’enseignement professionnel ne sont pas des salariés et » l’extension des règles de protection mises en place pour les salariés à des élèves de CAP ou de Bac pro qui sont en situation de formation est-elle la réponse appropriée ? »
Les MFR craignent que l’accès aux stages soit rendu plus difficile par la nouvelle loi. « Malgré la volonté de bien faire, le texte de loi complexifie les démarches et porte en lui des risques de contentieux qui inquiètent les maîtres de stage des petites entreprises ». Parmi les contraintes qui exaspèrent les MFR, l’obligation d’inscrire les stagiaires sur le registre du personnel, « le simple fait de devoir ouvrir un document de ce type est dissuasif », estiment les MFR. Ou encore la gratification si le stage est supérieur à deux mois ou les contrôles de l’Inspection du Travail. Les MFR signalent également les difficultés des procédures de dérogation pour l’utilisation des machines dangereuses et le coût de rabot sur les aides aux employeurs d’apprentis. Pour les MFR, la loi pose la question de l’avenir de l’alternance. »Comment seront formés les jeunes de l’enseignement professionnel si le vivier des maîtres de stage se tarit ? »
