C’est le titre de l’ouvrage d’Antoine Prost qui ouvre ce numéro 146 du Café pédagogique mensuel. L’ouvrage est excellent. Mais le titre a valeur très générale pour ce numéro d’octobre.
Le changement dans l’école se lit d’abord dans son pilotage. Et l’on trouve dans ce numéro les grands enjeux de ce mois particulièrement chargé. Car tous les chantiers post loi d’orientation démarrent d’un coup. Il est question du budget 2014, de la réforme des programmes, du numérique, de l’éducation prioritaire, etc.
Le changement c’est aussi sur le terrain la façon dont ce pilotage se traduit. Le mois est chargé en consultations, sur les programmes, le prioritaire, les rythmes. Le Café essaie de les suivre au plus proche des salles des maîtres.
Le changement c’est aussi (surtout ?) le professeur face à ses élèves. Le temps institutionnel est en fait relativement éloigné de celui de la classe. En apparence c’est un temps immuable. En réalité tout bouge en permanence au gré des attentes, des stimuli, des réponses. Le Café rend visite à une prof documentaliste en lycée professionnel. Et aussi aux professeurs d’anglais des Zoscarz. Il accompagne les profs d’EPS qui développent des activités en pleine nature. Il visite une enseignante de lettres qui utilise des tablettes au collège. Il observe la démarche d’investigation en maths au collège. Il est aux côtés des profs de SVT qui fêtent la science avec leurs élèves.
Souvent perçue comme immuable et immobile, voire congelée dans le permafrost, l’éducation nationale est en fait agitée en permanence de tous ces mouvements. Encore faut-il s’intéresser à les regarder. Nous n’avons pas de mérite à le faire. L’école et le changement sont nos deux amours.