Alors que les candidats vont chercher leurs résultats le 5 juillet, il n’est pas mauvais de mettre en perspective l’après-bac, avec une pensée spéciale pour les recalés.
Que deviennent les bacheliers ? Juste après le bac, 85% des bacheliers poursuivent leurs études, un pourcentage en régression tout au long des années 2000. Si 95% des bacheliers généraux poursuivent des études, c’est seulement 47% des bacheliers professionnels. Tous ne suivent pas les mêmes voies. La moitié des bacheliers généraux opte pour l’université contre 13% des bacheliers technologiques et 5% des bacheliers professionnels. 46% des bacheliers technologiques poursuivent en STS et 39% des professionnels. Un bachelier professionnel sur cinq continue ses études en alternance.
Et tous ne rencontrent pas les mêmes difficultés selon une étude ministérielle. Si 3% seulement des étudiants en STS se réorientent au bout d’un an, c’est le cas de la moitié des élèves des prépas littéraires ou de 16% des étudiants en université. Comment expliquer ces décalages ? Le type de bac joue fortement : ainsi en université 83% des bacheliers généraux ne changent pas d’orientation à la fin de la première année, contre la moitié des bacheliers technologiques ou professionnels.
Comment l’expliquent-ils ? Plus d’un étudiant sur deux en université a du mal à s’organiser dans son travail et un sur trois manque d’intérêt pour les matières étudiées. Ces facteurs d’échec viennent bien avant les difficultés matérielles. On mesure là l’importance de dispositifs comme les TPE qui justement apprennent à s’organiser. Mais l’encadrement est aussi en cause. Ainsi seulement un étudiant en université sur cinq trouve du soutien pédagogique dans l’établissement.
Que devient-on sans le bac ? Sans le bac, il reste des solutions ! Outre le redoublement, toujours difficile, et la préparation à distance, il est possible de préparer un bac professionnel, de choisir l’alternance, ou d’entrer en fac sans bac avec le DAEU.