Dans une lettre adressée le 7 septembre à Vincent Peillon et George Pau-Langevin, Henriette Zoughebi souligne l’absence de groupe spécifique à la question de la mixité et demande que la loi d’orientation prenne en compte cette dimension.
« Je souhaite attirer votre attention sur l’absence d’atelier spécifique à la question de l’égalité filles – garçons) qui joue pourtant un rôle important dans la réussite scolaire ». Vice-présidente de la région Ile-de-France en charge des lycées, Henriette Zoughebi anime un des groupes de la concertation pour la refondation de l’Ecole. Elle rappelle « la non mixité de certaines filières scolaires et professionnelles », « l’ampleur des violences subies par les jeunes » (9% des filles victimes de violences sexuelles), « le contrôle de la sexualité et du corps des filles par les extrémismes religieux ».
« Le premier rapport que j’ai fait voter en tant que vice-présidente aux lycées en octobre 2010, plaçait au centre de mon action l’égalité, et en particulier l’égalité filles – garçons », explique H. Zoughebi. Dans sa lettre elle détaille le dispositif « Jeunes pour l’égalité » mis en place par la région : généralisation du Pass contraception, construction d’outils pour répondre aux situations d’urgence, présence de psychologues dans les établissements et formation des personnels sanitaires et sociaux, accompagnement des garçons et des filles minoritaires dans leur classe, réflexion sur l’orientation professionnelle sexuée des jeunes.
H. Zoughebi a d’ailleurs oublié certaines de ses initiatives en ce domaine. Par exemple la mixité obtenue à grand peine des internats des classes de CPGE dans les lycées parisiens les plus prestigieux comme JB Say.
« Agir pour l’égalité des filles et des garçons c’est porter une certaine vision du monde et de la citoyenneté. La loi d’orientation devrait porter et faire avancer le principe de l’égalité des filles et des garçons », ajoute H. Zoughebi dans sa lettre.
F. Jarraud
H Zoughebi et l’internat de JB Say