Seulement un enfant sur dix utilise un service de signalement en ligne quand il est victime de contenu inadapté, révèle l’enquête menée pour le programme EU Kids on line, par Catherine Blaya et Séraphin Alava.
Ce rapport révèle aussi qu’un enfant sur cinq a été exposé à des contenus potentiellement dangereux sur internet tels que des sites incitant à l’anorexie et au suicide. Ce danger n’est pas sous estimé par les parents.
En France, seulement 6% des enfants qui disent avoir été gênés par des images à caractère sexuel ont eu recours à un signalement en ligne ou contacté le fournisseur internet et 4% ont trouvé que c’était utile. Ils sont 5% en ce qui concerne des messages à caractère sexuel (5% l’ont trouvé utile) et 4% à avoir eu recours à un signalement en ligne ou contacté un opérateur dans le cadre de harcèlement. La stratégie la plus courante reste ne pas utiliser internet pendant un moment (20-25%) ou bloquer les messages de la personne.
Le rapport préconise que les services d’aide en ligne soient adaptés à ces jeunes utilisateurs et que les jeunes les moins expérimentés sur internet soient formés à utiliser ces services en ligne. Il recommande également la médiation par les parents. Partager des activités en ligne ou encourager un enfant à utiliser internet seul dans le cadre d’apprentissages tout en restant à portée pour lui venir en aide si nécessaire, réduit les risques que l’enfant soit exposé à des contenus dangereux quel que soit l’âge.
L’enquête a été réalisée par EU Kids on line, un programme européen sur les risques liés à Internet et les pratiques.
F. Jarraud