Bruno Suchaut, actuellement directeur de l’Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques (URSP), propose une autre organisation du temps scolaire au primaire qui optimise à la fois la qualité du temps scolaire et réduise le coût du temps périscolaire.
L’étude » vise avec une approche très pragmatique, à s’interroger sur un schéma d’organisation du temps qui intègre les différents aspects liés à ce questionnement qui nous semblent indispensables et qui dépassent la seule dimension des rythmes de l’enfant pour cibler, de manière plus générale, l’amélioration du fonctionnement de l’école primaire ».
Elle se propose » d’améliorer l’usage du temps d’enseignement avec l’idée de préférer la qualité à la quantité » et de mieux articuler le temps d’enseignement et le temps du périscolaire.
Pour cela B Suchaut propose de diminuer d’une heure le temps d’enseignement et de le ramener à 23 h hebdomadaires pour les élèves au lieu de 24 mais mieux situées. La tranche horaire 12-15h serait réservée au repas et à du parascolaire. Les enseignants utiliseraient cette heure pour du travail en équipe. L’aide individualisée serait incluse dans le temps normal de la classe.
Pour cela, il pose une condition : » la prise de conscience collective de l’importance d’un changement significatif du fonctionnement de l’école primaire ». » Les enjeux sont considérables et l’expérience du passé n’est pas encourageante quand on constate la résistance de notre système éducatif aux transformations, pourtant inéducables de l’école face à une population d’élèves qui, en même temps que la société, a considérablement évoluée ces dernières décennies. Pour ne pas reproduire un scénario trop connu, il est alors de la responsabilité de tous les acteurs de ne pas s’enfermer dans leur tour d’ivoire afin que la future réforme ne s’écroule comme un château de cartes ou ne brûle comme un feu de paille. »
F. Jarraud