« Ventre affamé n’a pas d’oreille ». Selon une enquête menée par le Guardian, la moitié des enseignants britanniques amènent de la nourriture en classe pour leurs élèves. Des associations de médecins et de chefs d’établissement s’alarment des effets de la grande pauvreté dans le système éducatif.
Selon une enquête du Guardian, 83% des enseignants britanniques voient des élèves affamés dans leurs cours. 49% amènent de la nourriture en classe pour les élèves et 78% demandent des petits déjeuners gratuits pour les élèves.
L’enquête du Guardian est soutenue par un syndicat de chefs d’établissement qui confirme l’ampleur du problème. La crise économique s’imprime de cette façon dans les classes britanniques. Un nombre croissant d’élèves ne prennent plus de petit déjeuner. Les enseignants soulignent le manque de concentration des élèves qui ont le ventre vide. Mais il y a aussi les voyages scolaires annulés parce que les familles ne peuvent plus payer. Et même le traditionnel uniforme de l’école est menacé.
Selon le Guardian, la crise n’est pas la seule accusée. Le gouvernement a réduit son soutien au programme alimentaire à l’école. Les enseignants mettent en cause aussi les parents soucieux de partir travailler plus tôt le matin.
François Jarraud