Par Françoise Solliec
Le plan numérique dans le 1er degré a attribué des chèques ressources numériques à 3 000 écoles dans 13 académies retenues dans le cadre d’un appel à projets. Mais, pour être efficace, encore faut-il accompagner l’effort financier d’un effort de formation. Alors que les rencontres de l’Orme vont s’ouvrir, des représentants de ces 13 académies étaient conviés au CRDP d’Aix-Marseille à un programme national de formation pour « acccompagner la mise en œuvre du plan ».
L’intervention en fin de journée de Jean-Michel Blanquer, directeur de la Dgesco, veut montrer toute l’importance que le ministre dit accorder au numérique, qu’il place « au centre des préoccupations du système scolaire ». Mais « les moyens importants » consacrés à l’achat de ressources dans les 13 académies retenues dans le 1er appel d’offres doivent être « des moyens utiles ». Cet investissement doit servir à impulser une dynamique et une cohérence nationales.
Selon Jean-Michel Blanquer, la difficulté n’est pas tant de développer les usages des TICE chez les jeunes, ils le font bien tout seuls, mais de leur apprendre à maîtriser ces technologies, en acquérant à la fois une culture informatique (comprendre ce que l’on fait avec un ordinateur et un réseau) et citoyenne (un usage raisonné de ces nouveaux medias de communication). Le B2i s’inscrit plus que jamais dans cette approche.
L’acquisition de compétences en matière de numérique n’est certes pas contradictoire, mais complémentaire, avec la maîtrise des fondamentaux, déclare Jean-Michel Blanquer. Cela impose simplement d’en tenir compte dans une vision intégrée du socle commun. Les TICE favorisent la personnalisation inscrite dans le livret de compétences (suivi, évaluation continue) et font évoluer les pratiques pédagogiques, par exemple en langues vivantes.
Le ministère a fait beaucoup pour promouvoir et développer les usages numériques dans le 1er degré, affirme Jean-Michel Blanquer. Il rappelle le succès du plan ENR (6 700 communes équipées) et du plan de formation attaché. Le plan numérique actuel est un « plan d’accéleration » : 3 000 écoles ont perçu un chèque ressources numériques et il est déjà prévu que les 17 académies restantes participent à un second appel doffres. Ce développement des ressources doit entraîner un travail plus étroit avec les collectivités et les parents.
La définition de l’ENT dans les écoles pose une véritable question. Il ne peut pas être identique à celui du 2nd degré mais le socle commun impose une continuité. De même, que doit être le cartable numérique de l’écolier ? On sait que nombre de pratiques pédgogiques sont une source de réflexion et d’enrichissement pour les enseignants de collège et inversement. Il ya sans doute là des pistes de travail conclut, Jean-Michel Blanquer.
