Par François Jarraud
Chatel : Un bilan en forme de « désert des châteaux de sable » pour Claude Lelièvre..…
RGPP et NovLangue en 2011…
Flash spécial du 30 décembre : L’évaluation des enseignants remise sur le tapis des négociations ?
Les chiffres de la rentrée confirment la hausse des effectifs l Un prof sur trois séduit par les TICE selon le ministère l Petite histoire des rythmes scolaires l Nouveaux recteurs l Les enfants riches ont 5 mois d’avance.
Les écoles d’ingénieurs l « Coeur de nature » au Sénat l Campagne de solidarité de la JPA .
Sortir : « La science dans ma vie » l L’Espagne entre deux siècles, de Zuloaga à Picasso-1890-1920 l Maternelle : Les cafés Pedageem….
L’école face au défi de l’inclusion l La coopération à l’école avec Pidapi …
A quoi tient le sentiment de dépression des français ?.
Enseignement scientifique série ES et L au bac 2012 l Carte heuristique (Mindmap) et enseignement de l’allemand l Italien : Spécial Cinéma l Géo : Une carte des suppressions de postes ?.
Chatel : Un bilan en forme de « désert des châteaux de sable » pour Claude Lelièvre
En fin d’année, à qui demander de faire un bilan de l’année éducative ? A un historien de l’éducation, comme Claude Lelièvre. Très critique sur le bilan Chatel, pour lui » il n’est pas du tout évident que le modèle libéral a transformé effectivement la vision du public sur l’éducation ». A voir dans quelques mois…
Il suffit de voir la devanture des librairies pour constater qu’il y a une forte nostalgie de l’école de la III° République. Elle est plus forte que le discours moderniste sur les TICE par exemple. Pour vous historien est-ce un trait récent ou une continuité dans notre vision de l’Ecole ? Comment expliquez vous cette fascination ? Peut-elle aujourd’hui agir sur les choix de politique d’éducation ?
La représentation que nous avons depuis longtemps de l’école de la troisième République ( pas vraiment fausse d’ailleurs ) est celle d’une école stable qui paraît avoir résolu les problèmes majeurs qui lui étaient posés initialement. Beaucoup d’entre nous ont la nostalgie de cette situation assurée, alors même que notre système scolaire traverse manifestement une crise et que les ‘’réformes’’ se sont multipliées sans convaincre…La tentation peut être grande pour certains de croire que les solutions peuvent être puisées dans ce passé ( révolu pour l’essentiel ). Mais on peut aussi renouer avec l’ambition de cette école en posant la nécessité d’une « refondation » de l’Ecole, du système scolaire, à partir de sa base : l’école obligatoire et d’abord l’école primaire ( mais une « refondation » pour le XXI° siècle, à hauteur du XIX° siècle ).
Lisez l’entretien avec C Lelièvre
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L’Éditorial de Marcel Brun
RGPP et NovLangue en 2011…
La fin d’année 2011 vient d’être marquée par un dernier moment fort de la communication gouvernementale, avec un nouveau monument : le rapport d’étape de la mise en œuvre de la RGPP (Rénovation Générale des Politiques Publiques). Chaque ministère y décline tout ce qui a été fait pour améliorer la qualité et le rendement des services publics, économies budgétaires obligent. Notre compétence ne nous permettant pas d’apprécier à sa juste valeur chacun des chapitres ministériels, nous nous sommes concentrés sur les pages 196 et suivantes, consacrées au bilan du ministère de l’Education Nationale. Nous n’avons pas été déçus.
L’objectif est explicitement cité en tête de gondole : « améliorer les performances attendues par les usagers de l’école pour garantir la réussite de chaque élève, tout en respectant le cadre imposé par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ». Avec une foule de réussites :
– en primaire, « un plan de prévention de l’illettrisme a été mis en mars 2010 avec pour objectifs de prévenir l’illettrisme dès l’école maternelle, de prendre en charge les adultes illettrés et de mobiliser les ressources du système éducatif ». Vous qui êtes chaque jour au contact des élèves, vous avez évidemment pu vous rendre compte de la puissance et de l’efficacité du dispositif.
– mais la réussite ne s’arrête pas là ! « Avec le plan Agir pour la jeunesse, le Gouvernement a fait de la lutte contre le décrochage une priorité de son action ». Un nouveau « système interministériel d’échanges d’information (SIEI) » permet de connaitre le nombre exact de décrocheurs et « la coordination des acteurs de l’éducation et de l’insertion des jeunes avec les plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs » a permis des réaliser « un guide de bonnes pratiques » pour le repérage des jeunes décrocheurs et la diffusion d’une « liste d’outils ». Là encore, si vous travaillez en collège ou lycée professionnel, vous avez pu mesurer le formidable engagement institutionnel à vos côtés.
Le meilleur est à venir. Bien sûr, les écoles et établissements du programme ÉCLAIR ont pu « accompagner chaque élève individuellement dans l’acquisition des connaissances et des compétences du socle » grâce à un “projet pédagogique et éducatif spécifique”, un fonctionnement « en réseau », des postes à profil et des lettres de mission pour les enseignants.
Mais ce n’est rien en comparaison de la présentation par la DRH du ministère de la « rénovation du dialogue social« , rendue possible grâce à… la mise en œuvre du vote électronique pour les élections professionnelles, afin de « permettre aux électeurs de disposer d’une solution de vote moderne et pratique avec laquelle chacun peut d’exprimer à son rythme et selon sa disponibilité ». Ce « puissant facteur de cohésion des services » a également permis « d’avancer sur les problématiques de modernisation et de gouvernance de l’institution », mais aussi « d’intégrer les organisations syndicales dans ce processus » grâce à trois groupes de travail. Au final, la DRH témoigne de « la réalisation dans les meilleures conditions de ce projet »… Chacun sait en effet l’unanimité qui a salué la réussite exemplaire de ces élections !
Poursuivant avec la même veine, elle insiste sur un domaine dont chacun a pu constater les grands progrès ces dernières années : « une place essentielle est assurée à la formation », notamment par l’extension aux enseignants du droit individuel à la formation (DIF). En effet, « la formation des personnels constitue un enjeu majeur et un levier de changement dans la gestion des ressources humaines ». Autre préoccupation du ministère : « la prise en compte du bien-être au travail a été renforcée » par… le bilan de santé à 50 ans… D’autres secteurs auront aussi connu des améliorations notables, comme chacun a eu l’occasion de le constater : « l’efficacité du remplacement a été renforcée », notamment par la mise en œuvre d’un logiciel national ; la prise en charge des élèves handicapés a bénéficié d’une « hausse de 30% des moyens humains et financiers » (tous les enseignants référents peuvent en témoigner). Mais tout cela ne serait rien sans « l’amélioration de la qualité du service offert aux familles », conséquence de l’assouplissement de la carte scolaire, la mise en place de l’accueil les jours de grève, une « conférence nationale sur les rythmes scolaires » et la « mallette des parents » dans 1300 établissements…
Toutes ces bonnes nouvelles sont résumées dans plusieurs graphiques de ce type, dont les « feux verts » ne peuvent que nous rendre optimistes…
Autant de raison de se féliciter de la capacité de notre institution de produire ce genre de rapport tout à fait utile. A l’unanimité, notre jury se permet de lui délivrer le « Grand Prix Novlangue 2011 » pour l’ensemble de son œuvre.
Marcel Brun
Télécharger le rapport intégral (p. 196 sqq)
Le précédent rapport d’étape RGPP 2010 dans le Café :
Flash spécial : L’évaluation des enseignants remise sur le tapis des négociations ?
Un décret publié le 30 décembre au Journal Officiel repousse au 1er janvier 2013 la mise en place de l’entretien individuel d’évaluation des fonctionnaires pour les catégories d’agent qui, comme les enseignants, n’y étaient pas astreints. Le décret n° 2010-888 du 28 juillet 2010 avait fixé comme date limite le 1er janvier 2012.
Cette situation donne un délai d’un an pour négocier un accord sur l’évaluation des enseignants entre ministère et syndicats. Dans un communiqué du 30 décembre, l’UNSA éducation appelle le ministère à la négociation. « Il n’y a donc pas d’urgence, pour le ministre de l’Éducation nationale à persister dans une réforme non seulement précipitée mais dont les dispositions seraient éminemment dommageables en termes de progression réelle de carrière pour tous les enseignants et personnels d’éducation », note l’Unsa. Le syndicat demande à « prendre en compte les nécessaires regards croisés sur les différents éléments professionnels du métier d’enseignant ». Pour Christian Chevalier, secrétaire général du Se Unsa, contacté par le Café, « ce décret ouvre une bonne opportunité pour que le ministère lève le pied sur ce sujet ». Le Se-Unsa n’envisage pas de négocier sur les bases actuelles proposées par Luc Chatel.
Le Snes qui avait appelé à une grève le 31 janvier , avec le Snep et le Snuep, maintient son appel. Pour Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes, contactée par le Café, « c’est un geste intéressant du ministère. Il montre qu’il a été surpris par l’ampleur des réactions et son coté unitaire ». Pour elle, « il faut donc maintenir le rapport de forces d’autant qu’on connaît les projets gouvernementaux en terme de remise en compte du statut des fonctionnaires ». Le Snes maintient son appel à la grève. F Rolet remarque que les dernières propositions de Mme Théophile (DGRH du ministère de l’éducation nationale) ne remettent pas en cause « l’évaluation assurée essentiellement par le chef d’établissement ». « Pour nous », ajoute-elle, « tant qu’il n’y a pas de retrait du texte ministériel, il n’est pas question de revenir sur l’appel à la grève ».
La publication de ce décret donne la possibilité au ministre de prendre des initiatives sur la question de l’évaluation des enseignants en plein contexte électoral. Le dossier reste à suivre…
Notre dossier Evaluer les enseignants
Les chiffres de la rentrée confirment la hausse des effectifs
Bonne nouvelle : le ministère n’est pas sourd. Pressé par les critiques sur la censure de ses publications, le ministère les publie assez rapidement. Deux Notes d’information font le point sur les effectifs d’élèves à la rentrée 2011 : baisse du nombre d’élèves au primaire et hausse au collège. L’AFP fait connaître de premières évaluations pour la rentrée 2012.
Dans le primaire, l’école élémentaire connaît une légère baisse de 13 000 élèves (sur 4 millions d’élèves). Par contre l’école maternelle continue sa croissance avec 6 000 élèves supplémentaires malgré les coupes sombres en petite section (16 000 élèves en moins compte tenu des suppressions de classes). Si le ministère tient sa promesse de maintenir le même nombre de classes à la prochaine rentrée, le primaire devrait être en croissance à la prochaine rentrée. Ces mouvements globaux cachent de fortes variations régionales.
Dans le secondaire, les lycées professionnels connaissent une baisse importante d’effectifs due au passage au bac pro en 3 ans (- 15 000 élèves). Les lycées généraux et technologiques et surtout les collèges ont connue une forte hausse (+ 7 800 et + 40 300 élèves). Là aussi ces phénomènes devraient continuer.
La Note donne aussi des informations sur l’impact de la réforme du lycée. Elle était censée assurer davantage d’égalité entre les filières et permettre une meilleure découverte entre les voies. En fait les enseignements d’exploration de seconde continuent à préjuger de l’orientation comme le faisaient les options avant la réforme. Les familles bien informées ont perçu que les enseignements « méthode et pratiques scientifiques », « sciences de l’ingénieur » ou « sciences du laboratoire » conduisent à une orientation en S tout comme d’ailleurs le choix du… latin. Les élèves qui ont choisi un enseignement littéraire vont en L ou ES. Au total, l’enseignement général a un peu progressé d’un point au bénéfice des S et des L. Le choix de deux enseignements technologiques conduit à une première technologique. La hiérarchie des filières que la réforme prétendait supprimer est toujours là dès la seconde…
Pour la rentrée 2012, l’AFP communique des chiffres obtenus du ministère mais non publiés. Selon l’AFP, le primaire devrait connaître une hausse de ses effectifs d’environ 2 500 élèves du fait de la croissance de l’élémentaire (+ 12 000). Au secondaire, les lycées professionnels devraient perdre 39 000 élèves du fait de la réforme. Collèges et lycées généraux et technologiques seront en croissance avec 30 000 élèves en plus.
Un prof sur trois séduit par les TICE selon le ministère
Le site ministériel Eduscol publie une nouvelle enquête sur les pratiques numériques des enseignants du secondaire. Basée sur un petit échantillon, elle montre une pénétration plus importante de l’usage des TICE mais seulement 38% des enseignants sont convaincus de leur utilité.
L’enquête a porté sur 2314 enseignants du secondaire répartis dans 4 académies et démarchés par les sondeurs, des conditions qui affectent la représentativité. La principale information c’est que 46% des sondés font utiliser les TIC par les élèves, un taux très supérieur à celui de l’enquête comparable de 2008. La moitié des enseignants ont toujours un accès difficile ou inexistant à l’informatique pour leurs élèves. Par contre la quasi totalité des enseignants est équipée de matériel informatique à titre personnel. Un tiers dispose de smartphone.
Petite histoire des rythmes scolaires
« La durée des vacances scolaires de l’enseignement secondaire a doublé sous la troisième République, passant de 8 semaines à 16 semaines. Depuis, leur durée globale est restée intangible, même si leur distribution dans l’année a varié de façon sensible », écrit Claude Lelièvre sur son blog. Il nous rappelle que les eux semaines de Noël sont apparues en 1925 seulement. Et il nous dit pourquoi.
Aux origines des vacances scolaires
Nouveaux recteurs
Le Journal officiel des 23 et 24 décembre publie les décrets de nomination de Stéphan Martens au rectorat de Guadeloupe et de Patrick Dion, ancien directeur du Cndp, au vice-rectorat de Nouvelle Calédonie.
Les enfants riches ont 5 mois d’avance
Les enfants de familles très favorisées débutent l’école avec 5 mois d’avance sur leurs camarades plus pauvres, démontre une enquête de The Resolution Foundation, un thinktank britannique qui défend les intérêts des classes populaires. Selon une étude portant sur 15 000 enfants âgés de 5 ans, les inégalités sociales créent dès cet âge les inégalités scoalires. Les enfants de milieu favorisé bénéficient d’un environnement plus propice à leur réussite scolaire. Ainsi les 3 quarts d’entre eux bénéficient d’une lecture quotidienne à la maison dès 3 ans contre les deux tiers des enfants de milieu modeste. L’étude établit aussi un lien entre les problèmes comportementaux des élèves et la faible estime de soi et l’isolement social des mères de milieu défavorisé.
L’Expresso en vacances
L’Expresso profite des congés de Noël. Il passe à un rythme hebdomadaire, sauf actualité urgente. Prochain rendez-vous le 3 janvier. Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes !
Les écoles d’ingénieurs
Comment intégrer une école d’ingénieurs ? Quelles compétences attend-on d’un ingénieur ? Quels secteurs recrutent ? Ce nouveau numéro des Dossiers de l’Onisep apporte une information à jour sur les différentes façons d’exercer le métier d’ingénieur et de parvenir à cette formation. L’ouvrage décrit les différentes voies d’accès des 200 écoles d’ingénieurs. Il les présente toutes. Il décrypte les prépas et propose un véritable mode d’emploi des concours (nombre de places, modalités de sélection, coûts). En expliquant les spécificités propres à chaque école, en s’appuyant sur de nombreux témoignages (étudiants, professeurs, membres de jurys) il aide les lycéens à trouver l’établissement qui leur correspond. Des étudiants ingénieurs témoignent aussi en vidéo sur le site mobile de l’Onisep (mobile.onisep.fr/ecoles-d-ingenieurs).
Dossiers : Les écoles d’ingénieurs
« Coeur de nature » au Sénat
Pour Jean-Pierre Bel, Président du Sénat, il s’agit » d’émerveiller et de responsabiliser, en particulier les jeunes ». L’exposition, accrochée aux grilles des jardins du Luxembourg, à Paris, jusqu’au 15 janvier, propose un voyage photographique au coeur du patrimoine naturel d’Outre-mer.
Jean-Pierre Bel, Président du Sénat, a inauguré, le 21 décembre, l’exposition « Coeurs de nature en Outre-mer » présentée sur les grilles du jardin du Luxembourg jusqu’au 15 janvier 2012. Les élus locaux et les photographes auteurs de ces magnifiques clichés ont commenté ces somptueux paysages.
Campagne de solidarité de la JPA
En France, près de 3 millions d’enfants de 6 ans à 19 ans ne partent pas en vacances… Chaque année, la Jeunesse au plein air (JPA) organise une campagne de solidarité pour financer le départ en vacances des moins favorisés. C’est une des trois campagnes nationales officiellement soutenues par l’éducation nationale. Cette année, la campagne aura lieu du 18 janvier au 12 février, le dimanche 5 février étant une journée d’appel à la générosité sur la voie publique.
La JPA aide les enseignants à organiser la campagne de solidarité grâce à des documents téléchargeables. Elle aide aussi à monter des projets de séjours scolaires. Ces séjours sont parfois la seule occasion pour un jeune de découvrir un autre milieu social, une autre forme d’encadrement et de soutien. C’est parfois aussi leur premier contact avec la campagne ou la mer, leur premier voyage, leur premier grand souvenir qui va orienter en partie leur vision du monde d’adolescent. La JPA montre comment être aidé pour monter un projet de séjour scolaire quand on est enseignant. Enfin elle aide aussi les familles à financer ces séjours.
Les documents de présentation de la campagne 2012
Les aides apportées par la JPA
Sortir : « La science dans ma vie »
Prise au jeu garantie ! Pourquoi les enfants ressemblent ils à leurs ancêtres ? Un vieux singe apprend il encore de nouvelles grimaces ? Des pensées peuvent elles nous faire transpirer ? Sentez vous l’odeur de votre passé ? Saurez vous détecter un mensonge ? Pourquoi la lumière ne se déplace-t-elle pas en ligne droite ? Les galaxies s’éloigneraient elles de nous ? A toutes ces questions et à bien d’autres, l’exposition « La sciences dans ma vie », » à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris jusqu’au 16 septembre 2012, répond de façon ludique.
L’Espagne entre deux siècles, de Zuloaga à Picasso-1890-1920
Encore quelques jours pour profiter des activités proposées par le Musée de l’Orangerie jusqu’au 8 janvier 2012, autour de l’exposition » L’Espagne entre deux siècles- de Zuloaga à Picasso-1890-1920″, une période encore méconnue du public.
Picasso, Miro, Sorolla, Zuloaga, Dali, entre autres, ont illustré la richesse et la diversité de l’art espagnol au tournant du 20ème siècle ainsi que son évolution naturelle dans les mouvements d’avant garde, notamment le symbolisme et le postimpressionnisme. En une soixantaine d’oeuvres, l’exposition présente une vision panoramique des principaux artistes et des tendances dans l’art espagnol de la fin du 19ème au début du 20ème siècle. Cette génération de 1898, celle d’une Espagne marquée par une crise profonde, est venue chercher à Paris un milieu propice à la création , tout en restant profondément attachée à son pays. Entre l’Espagne blanche, lumineuse et festive et l’Espagne sombre et tragique plongée dans la misère, une exposition qui fait date jusqu’au 8 janvier 2012 au musée de l’Orangerie.
Maternelle : Les cafés Pedageem
« Apprendre à concevoir et animer un document power-point », « atelier philo », voilà les thèmes des deux prochains « Cafés Pédageem » organisés à Paris en janvier et avril par le sections de l’AGEEM. Ces « cafés » sont aussi l’occasion de se rencontrer entre enseignants de maternelle dans un cadre convivial et d’échanger sur ses pratiques.
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
L’école face au défi de l’inclusion
Les faits sont là : dans Pisa 2009, la France est 33ème sur 34 sur le critère des inégalités scolaires. De même l’enquête PIRLS montre que les élèves français sont surreprésentés dans le niveau le plus faible. L’école française est une école qui exclut alors même que c’est elle qui définit les conditions de l’inclusion sociale. Forte de cette évidence, la revue de l’AFAE, Administration & Education, propose avec son numéro 4 une riche réflexion sur le thème de l’école inclusive avec des articles qui font date.
Marie Duru-Bellat marque particulièrement ce numéro avec un article où elle relève « la tension inévitable entre la vocation d’intégration de l’école et son rôle de classement », un rôle que la massification a renforcé. C’est par la compétition que se fait l’intégration. Et elle dénonce la préférence des élites pour l’égalité des chances plutôt que l’égalité. « Plus on croit à l’école, plus on juge normal que les titres qu’elle délivre aient une forte emprise sur les destinées sociales, mais plus l’emprise des diplômes est forte, plus les inégalités sociales face à l’école sont marquées ». Pour elle il faut « veiller à ce que le mérite ne joue pas contre la justice », « défendre l’inclusion mais se méfier d’une inclusion disqualifiante ». C’est sur cette réflexion sur la diversité qu’elle conclue.
Mais comment rendre l’école inclusive ? Anne Armand fait un bilan assez négatif sur l’expérience pédagogique des zep. Elle insiste sur la nécessité d’une formation des enseignants à la diversité et à l’interdisciplinarité. « Le temps de travail d’un enseignant d’un établissement favorisé n’est pas le même que celui d’un enseignant en éducation prioritaire. Le temps collectif hors enseignement, hors préparation individuelle d’un cours… est nécessairement plus important ». Mais comment le faire reconnaître ? La revue jette encore bien des regards sur le terrain. Celui de Marc Bablet, IAA de Seine-Saint-Denis, ou celui de Guy Soudjian, ancien responsable de Zep à Evreux par exemple.
On trouvera dans ce numéro bien d’autres plumes de qualité (Françoise Lorcerie, Jean-Pierre Liégeois, Annie Porcher, Philippe Naudy, Jacqueline Costa-Lascoux par exemple). C’est une véritable réflexion sur l’école inclusive que permet ce numéro. Il en cache pas que la route sera longue pour l’école française.
L’école au défi de l’inclusion, revue Administration & Education, AFAE, 2011, n°4.
La coopération à l’école avec Pidapi
31 mars et 1er avril : l’Association PIDAPI et l’ICEM34 vous accueillent à Agde dans un joli centre pour deux journées de colloque et d’échanges sur les pratiques de la coopération. L’association Pidapi, crée par des enseignants bien connus des lecteurs du Café comme Sylvain Connac ou Bruce Demaugé-Bost, développe une réflexion sur la coopération à l’école. Les 31 mars et 1er avril le colloque alternera des présentations de dispositifs de classe et des interventions d’experts avec Jacques Pain et Jean-Pierre Lepri.
Ce colloque s’adresse aux enseignants du primaire, de collège, de segpa, aux parents, aux éducateurs, aux futurs enseignants. Il se donne pour objectifs de faire découvrir des pratiques coopératives efficaces et de proposer une formation à l’utilisation des outils Pidapi.
A quoi tient le sentiment de dépression des français ?
Si les Français sont parmi les peuples au plus haut niveau de vie, ils sont aussi parmi les moins satisfaits de la vie révèlent nombre d’études. Avec l’Allemagne et l’Italie, ils sont en bas des sondages sur le sentiment de bonheur et cela de façon durable. Claudia Senik, Paris School of Economics, consacre un remarquable travail à ce sentiment. Elle montre l’importance des facteurs culturels dans la création de ce sentiment.
L’école française détruit-elle le goût du bonheur ? Ainsi elle montre que les enfants immigrés élevés par l’école française ont un sentiment de bonheur plus faible que ceux formés par une école étrangère. Pour elle, les politiques devraient prendre en compte ces facteurs culturels et s’intéresser à la dimension qualitative du système éducatif. Le sentiment de bonheur ne tient pas qu’à la réussite économique mais il a aussi à voir avec la culture nationale.
Enseignement scientifique série ES et L au bac 2012
Le Journal officiel du 23 décembre publie le programme spécifique d’examen de l’épreuve d’enseignement scientifique des séries ES et L. Il paraitra au B. O. du 26 janvier.
Carte heuristique (Mindmap) et enseignement de l’allemand
On parle beaucoup de ‘mindmap’, de carte conceptuelle ou de carte heuristique, mais qu’est-ce que c’est et pourquoi les linguistes l’utilisent-ils de plus en plus ? La rubrique allemand du Café mensuel de décembre tente de voir dans quelle mesure ces applications peuvent être utiles à un(e) professeur(e) d’allemand.
Italien : Spécial Cinéma
Donatella Mendolicchio enseigne l’italien depuis 26 ans, elle a travaillé dans des établissements publics, du collège à l’université en s’adressant à un public de jeunes, mais également d’adultes en formation continue. Depuis treize ans elle est en poste au Lycée Henri IV à Paris, où elle a toutes les classes de la 4ème à la Terminale. Nous l’avons interrogée à propos de la place qu‘elle accorde au 7ème art dans son enseignement.
Géo : Une carte des suppressions de postes ?
« La carte ne dit rien de la hausse du nombre des élèves due au « mini baby boom » du début des années 2000. Elle ne donne pas de renseignements relatifs au nombre des enseignants par académie. Elle ne dit pas ce que les académies ont déjà perdu ces dernières années. Elle pourrait vouloir suggérer une certaine égalité républicaine qui passerait par le territoire, mais on sait bien qu’il existe mille stratégies d’évitement territorial qui rendent obsolète « l’égalité » ». La réflexion de Gilles Fumey sur la cartographie des suppressions de postes…
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