Par Françoise Solliec
Une fois terminée la phase d’installation dans l’établissement, ce sont les personnes ressources académiques qui assurent l’interface entre la région, Logica et les établissements. Que peuvent-ils nous dire de la perception de Lilie (et de Celi@) dans leur académie ?
Dans l’académie de Créteil, c’est Philippe Young, du pôle numérique, qui coordonne la mise en place des ENT dans les établissements depuis 2006 et qui est donc chargé de Lilie depuis 2ans et de Celi@, l’ENT du 93, depuis 1 an. A ce titre, il construit les réponses aux appels à candidatures, suit le calendrier de lancement, organise les formations, dont celles des chefs d’établissement,, participe aux comités de suivi et opérationnels, fait le lien avec les proviseurs et assure une assistance de niveau 1. A la demande, il participe au CA, au moment du vote de la convention avec la région ou le conseil général.
Lorsque Lilie a été installé dans les établissements de la 1ère vague, Philippe Young a recueilli pas mal d’échos d’établissements en plus ou moins grande difficulté, car les fonctionnalités annoncées apparaissaient bien sommaires et l’accès à la plate-forme était souvent bien lent.
Aujourd’hui, constate-t-il, de nombreux bugs ont été corrigés et la solution semble globalement satisfaisante. On attend encore des améliorations au niveau ergonomique, et la levée de plusieurs freins au niveau des usages pédagogiques (absence de pièces jointes dans la messagerie, manque de sophistication dans la fonctionnalité de publication notamment). Cependant la mauvaise image liée au démarrage de Lilie persiste et les chefs d’établissement des dernières vagues se montrent prudents, voire réticents, d’autant que le haut débit n’est pas encore accessible à tous les lycées.
C’est au niveau académique que se fait la formation des professeurs relais dans l’établissement (de 3 à 5 par établissement). Pour multiplier les usages, il est demandé d’y envoyer, dans la mesure du possible, au moins un CPE et un professeur documentaliste. Les enseignants ainsi formés disposent d’HSE pour former à leur tour les collègues dans l’établissement, avec l’appui des animateurs TICE académiques. Les enseignants formateurs constatent qu’un certain nombre d’usages pédagogiques se développent, notamment par le biais des blogs et des forums.
Côté Celi@, qui est en fait le même outil pour les collèges de la Seine-Saint-Denis, Philippe Young assure sensiblement les mêmes tâches. Aujourd’hui Celi@ équipe une trentaine de collèges depuis septembre 2010. Les chefs d’établissement sont, comme les proviseurs, parfois nuancés, mais globalement fonctionnent avec. Comme Celi@ travaille pour un nombre plus restreint de comptes, c’est souvent sur cette plate-forme qu’ont d’abord été mises en place les évolutions récentes.
Certes, estime Philippe Young, il faut que la société Logica apporte des améliorations à Lilie et réponde au fur et à mesure aux attentes des utilisateurs. Il exprime néanmoins une certaine confiance dans l’avenir. Logica a prouvé qu’il avait pris la mesure des problèmes existants, a répondu sur certains points et s’est considérablement renforcé en personnel pour un meilleur développement et une meilleure relation avec le terrain. Il y a donc tout lieu de croire que dans un délai d’1 à 2 ans, Lilie sera aussi performant que des produits concurrents. Mais il ne faut pas louper l’échéance de la rentrée 2011, notamment pour le cahier de textes, sinon les réticences risquent de se renforcer et l’on perdra du temps avant de regagner la confiance des utilisateurs.