Par Rémi Boyer de l’association Aide aux Profs
Ce mois-ci :
– Aide aux Profs vous procure une méthode pour mieux réfléchir à votre projet de mobilité, que nous avons exposée lors de notre 3e conférence (sur les secondes carrières des enseignants) du mercredi 16 février à l’IUFM de Mont-Saint-Aignan, qui a réuni un public d’enseignant intéressé par notre démarche,
– Nous avons recueilli le témoignage d’un Professeur des Ecoles, Martin Vidberg, qui réalise deux activités professionnelles en parallèle : l’enseignement, et le dessin de BD.
Envisager une seconde carrière, c’est d’abord remonter le temps
Depuis bientôt 5 ans, Aide aux Profs a accueilli à distance plus de 2500 enseignants dont la motivation à vouloir réaliser une mobilité professionnelle loin des élèves est tellement variée, et parfois précipitée, qu’il nous a paru important de faire un état des lieux sur la question.
Avant de s’engager dans un processus de changement important comme une reconversion, il est très important de se poser des questions, en remontant aux sources :
Pourquoi ai-je choisi de devenir enseignant ?
· par vocation personnelle ?
· par tradition familiale ?
· par passion pour une discipline d’enseignement ?
· Pour gagner ma vie, tout simplement ?
· Par défaut d’autre chose ?
· Par passion pour les jeunes ?
· Ai-je choisi ce métier en y allant « à reculons » ?
Quel déclic me conduit à envisager maintenant « autre chose » ?
· La routine des programmes ? (ai-je réalisé tout ce qu’il m’était possible d’entreprendre comme projets et/ou voyages pédagogiques ?)
· Ai-je des problèmes de discipline difficiles à résoudre, ou qui empirent ? Ai-je essayé de les résoudre par des stages en formation continue ?
· Ai-je des problèmes de voix récurrents ? (extinctions, oedèmes sur les cordes vocales…) Ai-je essayé de rééduquer ma voix en pratiquant le théâtre par exemple ?
· Ai-je un sentiment de dévalorisation ? Ai-je essayé de le vaincre en travaillant en équipe ? Par des projets valorisants avec mes élèves ? En reprenant des études dans un domaine qui me passionne ? Ai-je essayé d’en discuter avec mon inspecteur ?
· Ai-je des difficultés relationnelles avec mes collègues ? Ai-je essayé de changer d’établissement ? Cette situation se renouvelle-t-elle malgré tout ? Ai-je tenté d’en parler avec un thérapeute extérieur ?
· Ai-je des difficultés relationnelles avec mon chef d’établissement, avec l’inspecteur, avec les personnes du rectorat ou de l’Inspection Académique ? Ai-je tenté la voie d’une conciliation en demandant à les rencontrer pour en discuter si c’est possible ?
L’expérience de l’accompagnement de projets de reconversion d’enseignants, plus de 200 à ce jour, nous apprend qu’il ne faut pas se précipiter : il est important de tenter d’abord de résoudre les difficultés que vous rencontrez avant de vous engager dans une autre voie, car les difficultés que vous vivez peuvent se retrouver, voire s’amplifier, dans un autre contexte professionnel, sur un poste administratif par exemple, où elles seront encore plus pesantes qu’actuellement.
Quels sont les atouts et les contraintes de mon métier ?
Pour les enseignants qui nous contactent, les atouts sont nombreux :
· Mes congés scolaires sont de 14 à 16 semaines (sur un emploi administratif, ils seront de 5 à 10 semaines selon les structures d’emploi),
· Mes horaires hebdomadaires sont flexibles, et j’ai souvent la chance de disposer d’une ou plusieurs matinées ou après-midi libérées en semaine (sauf les professeurs des écoles à plein temps) : 15h à 18h théoriques, environ 25 à 30h dans l’établissement (si je vais travailler sur un emploi administratif, je passerais sur place 38h30 théoriques, et bien souvent beaucoup plus),
· Je peux réaliser, pour intéresser mes élèves, des sorties et voyages pédagogiques sur le temps scolaire, des projets diversifiés le temps de chaque année scolaire (sur un emploi administratif, les déplacements sont liés aux stages, aux séminaires de formation ou de réunion…),
· Le métier d’enseignant est d’une grande diversité, dès lors que l’on est créatif, avec l’envie de monter des projets en équipe : tout est question de motivation,
· J’éprouve une attirance voire une passion pour la discipline que j’enseigne.
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· Ont trop de travail (les cours à préparer, les corrections de copies en plus de la vie familiale (ces raisons sont souvent données par les femmes qui ont plusieurs enfants, et consacrent une partie de leur temps personnel aux taches ménagères, qui sont loin d’être partagées équitablement dans la majorité des cas),
· Ressentent une routine des programmes (car leur changement périodique ne les modifie pas en profondeur), notamment lorsque ces enseignants n’interviennent que sur un ou deux niveaux seulement,
· Sont confrontés à des problèmes de discipline récurrents qui leur donnent des insomnies, du stress,
· Eprouvent régulièrement des problèmes de voix qui les fatiguent, conduisant souvent à des congés maladies (car la voix est l’outil principal de l’enseignant : pourquoi n’y a-t-il pas dans la formation de l’enseignant des stages obligatoires d’éducation et d’entretien de la voix ?),
· Ont parfois des problèmes de santé qui rendent pénible le métier,
· Réalisent des déplacements importants (TZR ; professeurs des écoles en TRS ou en « poste brigade »…),
· Accumulent des situations de stress qui les conduisent à « fuir » ce métier devenu pénible pour leur santé psychique,
· Eprouvent un sentiment d’infantilisation de la part de leur chef d’établissement, un profond sentiment de dévalorisation par leur hiérarchie en général. L’inspection y est pour beaucoup, avec cette impression décourageante de « ne jamais arriver à faire un cours qui plaise à l’inspecteur », car chaque inspecteur a ses préférences pédagogiques. Même pour des enseignants qui ont 20 ans de métier, ce genre de situation, de remise en question permanente, est difficile à vivre.
Quels sont les paramètres importants à considérer dans le cadre d’une mobilité ?
· Le degré de mobilité géographique : pour changer de métier, il doit être au moins de la taille d’un département, sauf si l’on réside dans ville de plus de 200 000 habitants. Une reconversion débouche souvent sur un déménagement, ou sur de longs déplacements, surtout pour ceux qui résident dans des villes moyennes ou à la campagne.
· Le métier exercé par le conjoint : une séparation géographique est-elle envisageable, sera-t-elle bien vécue par chaque conjoint et par les enfants s’il y en a ? Un conjoint artisan, chef d’entreprise, ne peut pas « muter » facilement, comment dans ce cas engager sereinement sa reconversion ?
· L’âge des enfants est aussi un critère important : les adolescents, par exemple, acceptent mal de perdre leurs amis s’il est question d’un déménagement, et si la mobilité professionnelle est synonyme de baisse de salaire, ils savent que c’est aussi leur argent de poche qui va en souffrir…
· Les finances aisément mobilisables : pour payer sa formation, prendre une disponibilité (car depuis 5 ans, les nombreux échos des différents académies indiquent que le temps d’attente d’un Congé de Formation Professionnelle varie de 3 ans à 18 ans ( !) selon les académies…), vendre son bien immobilier, faire un emprunt bancaire, économiser à l’avance, quelle solution choisir ?
· La motivation que l’on investit dans ce projet : changer est une course d’endurance, une galère, un parcours du combattant auquel il est indispensable de se préparer psychologiquement et financièrement.
Envisager une mobilité professionnelle en quittant les élèves, c’est aussi apprendre à mieux se connaître
Depuis 5 ans, Aide aux Profs a analysé le parcours de carrière et les motivations de plus de 900 enseignants : 50% de professeurs des écoles, 40% de professeurs de collège, 10% de professeurs de lycée et du supérieur (très rarement).
Pour mieux se connaître, afin que le projet de reconversion ait les meilleures chances d’aboutir dans les délais souhaités, il est important :
D’analyser mes compétences :
· Réfléchir à la nature de ma formation initiale
· Réaliser un récapitulatif de ma formation continue
· Lister mes savoirs, savoir-faire et savoir-être développés dans l’enseignement, activité par activité,
· Exposer les savoir-faire mis en œuvre dans le cadre des activités péri-éducatives que j’anime,
· Celles développées lors de ma participation éventuelle au C.A de l’établissement d’affectation,
· Enrichies lors des projets pédagogiques que je crée ou auxquels je contribue,
· Développées à l’extérieur de l’établissement : sport, passion personnelle, pilotage d’association, organisation de mes voyages, gestion de mon budget personnel…
D’analyser mes peurs, et ces freins qui peuvent handicaper, dès le départ, mon projet :
· Dès le départ, il est capital de cerner les raisons qui peuvent m’empêcher de réussir :
– Perdre mes congés scolaires ?
– Perdre mon poste fixe, si c’est le cas ?
– Perdre mes points de barème de mutation ?
– Perdre un rythme de vie finalement pas si désagréable que ça ?
– Peur d’être « incompétent » dans le futur emploi ?
– Peur de l’inconnu, tout simplement, par manque de confiance en moi ?
– Peur de ne pas savoir m’adapter à un nouvel environnement professionnel ?
– Peur d’une trop grande proximité avec ma hiérarchie au quotidien ?
En définitive, beaucoup de choses sont susceptibles, à tout moment, de ralentir ou d’annuler le projet…
D’analyser mes motivations (les % de demandes de nos contacts établis sur la moyenne des 900 pré-bilans de carrière de ces 55 derniers mois sont indiqués entre parenthèses)
· J’ai fait le tour du métier et je m’y ennuie, mais je vis bien ce métier (25% des demandes)
· J’ai envie d’un emploi « plus tranquille » (75% des demandes)
· J’ai envie « d’être dans un bureau », au calme… (30% des demandes)
· J’ai envie de créer mon entreprise, pour vivre de ma passion (30% des demandes)
· J’ai envie de démissionner car je n’en peux plus (5% des demandes)
· J’en ai « marre » des élèves (30% des demandes)
· J’en ai « assez » de mon chef d’établissement trop exigeant (55% des demandes)
· Mon inspecteur/trice sous-estime mes efforts (45% des demandes)
Globalement, un professeur sur deux nous indique vouloir quitter ce métier à cause du comportement harcelant ou dévalorisant de son chef d’établissement ou de son inspecteur. Dès lors que les cadres pédagogico-administratifs, anciens enseignants dans leur très grande majorité, réalisant par là-même leur « seconde carrière », comprendront qu’il faut être beaucoup plus à l’écoute des attentes et des besoins des enseignants, sans sous-estimer leurs difficultés d’exercice, en apprenant à les valoriser beaucoup plus souvent, sans attendre pour les encourager, ou les soutenir, qu’ils partent en retraite, nous pouvons estimer que la demande de « secondes carrières » sera nettement moindre, alors qu’elle constitue pour l’instant, dans la grande majorité des cas, une situation de « Destruction de Ressources Humaines » que ne supportent plus ceux qui acquièrent progressivement ce courage de quitter le métier d’enseignant, qui ne les respecte pas, malgré leur degré d’investissement au service des élèves, leur public.
De réfléchir aux moyens à mobiliser :
· Financiers : quelles économies me seront nécessaires pour vivre pendant une disponibilité ? pour financer une nouvelle formation ? Pour créer le capital d’une entreprise, financer un local, un site web ? Un emprunt ?
· Temporels : combien de temps pour obtenir un Congé de Formation Professionnelle ? Faut-il lier dès le départ le projet de reconversion à son obtention auprès de l’administration ? Ne vais-je pas être frustré de repousser mon projet ?
· En formation : le DIF correspond-il à mes besoins ? (20h par an, mais 70h en 2011, mais la prise en charge de la formation est laissée à l’appréciation du service RH qui en est saisi),
· Humains : comment s’occuper des enfants pendant ma formation, s’ils ne sont pas autonomes ? Mon conjoint peut-il prendre le relais ?
· Professionnels : mon conjoint peut-il aisément changer de région lui aussi ? comment considère-t-il mon projet ?
· Immobiliers : suis-je locataire ? propriétaire ? Est-ce que nous pouvons envisager de financer ma reconversion en vendant notre bien commun ?
· Relationnel : ai-je un bon réseau ? Comment l’étoffer ? (une solution aisée : en créer un sur www.viadeo.com ) Si je prospecte un emploi en détachement, mes relations avec mon chef d’établissement, mon inspecteur, et le rectorat, doivent être bonnes, car aux différentes étapes du recrutement, j’aurais peut-être besoin d’une signature, et de leur accord pour partir…
Envisager une seconde carrière, une nouvelle aventure professionnelle, est motivant…mais il est important de se poser cette multitude de questions. Bonne réflexion, et bon courage !
Pour aller plus loin, quelques ouvrages :
Yves Deloison Je veux changer de job ! aux éditions Hachette (2011) :
http://www.aideauxprofs.org/Index.asp?affiche=News_Display.asp&ArticleID=130[…]
Christelle Capochichi Le grand livre de la reconversion professionnelle aux éditions Studyrama (2009) :
http://www.aideauxprofs.org/Index.asp?affiche=News_Display.asp&ArticleID=[…]
Rémi Boyer Enseignant…et après ? Comment préparer et réussir sa seconde carrière (2009-2010) :
http://www.aideauxprofs.org/Index.asp?affiche=News_Display.asp&ArticleID=15[…]
Martin Vidberg : prof par passion, tout en dessinant…
1. Quel a été votre parcours de carrière ?
« Après des études de Géographie jusqu’à la licence, j’ai préparé le concours de Professeur des Ecoles à l’IUFM et j’ai obtenu le CAPE en 2001 avant d’enseigner pendant 5 ans en brigade, c’est-à-dire dans tous les types d’établissements. Ensuite, j’ai été muté dans une petite école rurale où je suis resté 5 ans. »
2. Pourquoi être devenu enseignant ?
« Je l’avais envisagé dès l’école primaire. J’étais dans une classe unique, c’était génial, j’y avais de très bons souvenirs, et je n’avais pas envie d’en partir. Après, j’ai eu moins de plaisir à aller en collège et au lycée. Je suis resté sur l’idée d’aller enseigner à l’école primaire. »
3. Avez-vous réalisé des projets pédagogiques ?
« J’ai mené de petits projets, avec des méthodes d’enseignement particulières, quand j’étais en poste fixe, tandis que comme remplaçant, je participais simplement aux projets des autres. J’ai essayé de devenir Directeur d’école, mais comme je n’avais que 25 ans à l’époque lors du concours, on m’a dit que j’étais trop jeune, donc j’ai abandonné cette perspective, ça ne m’intéresse plus maintenant, car je me suis lancé dans la BD à la place, et j’y suis actuellement à 100% de mon temps, en disponibilité. Comme le boulot de directeur exige un investissement important, ce n’est plus pour moi. »
4. Quelles compétences pensez-vous avoir développé dans ce métier ?
« La faculté de mettre en place une ambiance de classe. J’ai toujours mis un point d’honneur à ce que chaque élève se sente bien, qu’il sente quelle est sa place à l’école. Les rapports avec les parents d’élèves ont toujours été positifs, car dès lors que leur enfant a du plaisir à aller à l’école, ils en éprouvent de la reconnaissance pour le travail que l’on fournit pour eux. »
5. Que vous a procuré ce métier d’enseignant ?
« J’ai retranscris cela en BD. Dans une année scolaire, il y a certes une multitude de moments difficiles, mais qui alternent avec de bons moments de victoires, de réussites. J’ai eu plus de mal à m’entendre avec mes différents collègues, bien que dans une école primaire, nous ne soyons jamais très nombreux. »
6. Avez-vous eu envie de devenir Inspecteur ?
« Non, j’ai fait le choix d’être enseignant, Inspecteur de l’Education Nationale (IEN), ça ne m’intéresse pas. »
7. Pourquoi êtes-vous en disponibilité actuellement ?
« Pour faire une pause, et me consacrer au dessin de presse, à la BD. On me demande souvent si le fait d’avoir arrêté d’enseigner a été pour moi une délivrance, mais non, ce n’est pas dans cet état d’esprit que j’ai pris une disponibilité. Le but c’est d’abord de m’offrir un peu de vacances, de lancer une BD avec un éditeur, d’aller au bout de plusieurs de mes projets en BD. »
8. Pourquoi vous êtes-vous lancé dans la BD en parallèle de votre métier ?
« Quand on m’a refusé la possibilité de devenir Directeur d’école, j’ai eu envie de m’investir dans quelque chose, et comme j’aimais bien dessiner depuis mon enfance, alors je me suis perfectionné, et c’est devenu une activité à part entière. Actuellement, chacun peut aller lire une partie de mon travail sur mon site web : http://www.martinvidberg.com/
Ce blog a été une manière de faire connaître mon travail, mais aussi de favoriser les échanges, les rencontres, sans penser un instant à un plan de carrière précis, ni à un quelconque objectif professionnel. Je n’ai jamais eu l’idée, au départ, d’en faire un métier. »
9. Qu’exprimez-vous dans vos dessins ?
« Je réalise un travail autobiographique du métier de prof, mais je réalise aussi du dessin de presse pour garder le rythme. Pour travailler dans ce domaine, il faut être curieux de l’actualité, et avoir envie d’en parler, en la parodiant, en s’en moquant un peu. »
10. Combien de temps consacrez-vous à cette activité ?
« Je réalise un dessin par jour en moyenne, car c’est actuellement mon activité principale. Je me suis abonné à différents titres de presse pour alimenter mon inspiration, trouver le sujet de mes futurs dessins. En général je choisis un thème, je laisse « reposer », et les idées viennent ensuite d’elles-mêmes.
Depuis 2008, j’ai un contrat de droits d’auteurs avec le quotidien Le Monde (http://vidberg.blog.lemonde.fr/), et pour financer ma disponibilité, j’ai en fait économisé avec mon salaire de prof l’équivalent d’une année de travail.
J’ai aussi travaillé dans le monde du privé via la BD. J’ai ainsi fait de la publicité en 2007, en réalisant des dessins pour Direct Assurance. J’ai alors eu l’occasion de travailler avec différentes équipes de métiers très variés, c’était enrichissant.
Cette année, j’ai aussi fait des tee-shirts, et ça marche bien. Avec le dessin, on peut faire beaucoup de choses. J’ai aussi travaillé pour des magazines. Je travaille aussi pour créer des jeux de société, c’est un domaine qui m’amuse beaucoup. L’important dans cette activité, c’est qu’on s’y sent libre, créatif.»
11. Avez-vous des regrets du métier de prof ?
« Je trouve que les profs sont trop éloignés de leur hiérarchie. On a le sentiment d’être isolé vis-à-vis de l’administration et de ceux qui jugent. On a peu de retours de leur part de notre investissement, c’est parfois décourageant.
Actuellement, mon idée est de prolonger ma disponibilité, car ce que je fais est valorisant, ça a marché tout de suite, je n’ai pas eu le temps de me poser l’idée d’en faire une carrière, et je me rends compte que j’ai une chance incroyable d’avoir le choix. Cependant, cela m’ennuierait de devoir renoncer à l’enseignement. »
Sur le site du Café
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