Rythmes scolaires : Le débat tourne en rond …
Fabienne Keller : « Respect pour les collèges ZEP !. »
Des enseignants du primaire demandent le paiement des heures travaillées l Rythmes scolaires : Les Francais demandent l’aménagement de structures d’accueil périscolaires l Un collectif appelle à « changer de cap » l L’Unsa éducation ouvre un site pour les opérateurs éducatifs nationaux l Réforme du lycée : Où en est-on ?.
Les jeunes prêts à s’engager, mais… l Devenir ingénieure l Les pratiques Internet des jeunes.
Faites de la science !!.
4-11 ans et difficultés à apprendre…
Le réchauffement climatique cartographié sur un siècle l Inversion durable ? L’espérance de vie recule aux Etats-Unis l On a retrouvé la tête d’Henri IV l Sports et discriminations.
Le fait du jour
Rythmes scolaires : Le débat tourne en rond
Giratoire. C’est le sens du débat organisé le 15 décembre, sous la présidence de Michèle Tabarot, par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée sur le rapport sur les rythmes scolaires. Le Comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires était là. De nombreux députés aussi. Parents et enseignants n’étaient pas invités. Le débat a rapidement prix un sens giratoire : c’est le plus sur moyen de contourner les questions difficiles.
Mercredi 15 décembre, après la publication du rapport de la Mission d’information sur les rythmes scolaires, sa présidente, Michèle Tabarot, dirigeait une séance de questions pour les députés en présence de la presse. A ses côtés, Christian Forestier et Odile Quintin, présidents du Comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires instaurée en juin par Luc Chatel, réaffirmaient leur souhait de ne pas commenter les propositions de la Mission, ni prendre position au sujet du rapport – qu’ils jugent par ailleurs très bon. A trop vouloir éluder les polémiques brûlantes qu’engagent les préconisations du rapport Tabarot, les représentants du Comité de pilotage ont paru excessivement en retrait, suscitant un sentiment de « frustration » chez les députés présents, visiblement soucieux de ne pas laisser enterrer ce dernier rapport.
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Fabienne Keller : « Respect pour les collèges ZEP ! »
Peut-on, à droite, parler autrement de l’école et des quartiers défavorisés ? Chargée d’une étude prospective sur « les années collège dans les territoires urbains sensibles », la sénatrice UMP Fabienne Keller porte un regard particulier sur les quartiers, le travail des enseignants et la politique de la ville. Son rapport, annoncé pour février, devrait prendre à rebrousse-poil des thèmes majoritaires et proposer des scénarios contre la ghettoïsation.
« Il se passe des choses formidables dans les collèges », affirme F Keller. « C’est trop facile de les décrier ». Là où l’UMP fait campagne pour la suppression du collège unique, la sélection, la mise à l’écart et l’enfermement dans des établissements spéciaux, F Keller plaide en faveur du collège unique et du socle commun. « Les collèges prennent en charge tous les enfants », explique-t-elle. « Ils sont les seuls à faire cela. Et ça mérite le respect ». « L’échec des zep ? Je suis prudente là dessus ». De ses rencontres de terrain elle a ramené le souvenir d’enseignants très investis. « Ils savent mobiliser les élèves pour les amener à travailler, quitte à être un peu en marge des programmes », dit-elle. Il reste à mutualiser leur savoir faire. L’assouplissement de la carte scolaire ne les a pas aidé, estime-t-elle.
Le même jour, Le Monde publiait les résultats du rapport 2010 de l’Observatoire national des ZUS qui viennent confirmer ces propos. Il montre une dégradation de la situation sociale dans les ZUS : augmentation du chômage qui passe à 43% des jeunes hommes et 37% des jeunes femmes, preuve que la ghettosiation fonctionne toujours. Les diplômés sont aussi touchés que les non-diplômés. La seule bonne nouvelle vient de l’école. L’écart de taux de réussite des élèves de ZUS par rapport à la moyenne nationale a eu tendance à se réduire légèrement ces dernières années et « le maintien de moyens dans les zones d’éducation prioritaires a permis de réduire un peu moins brutalement le nombre de professeurs dans les collèges et les lycées. »
Fabienne Keller prend ainsi ses distances avec le programme de l’UMP sur l’éducation. Une position qui conforte l’idée que le débat sur l’Ecole n’est pas clos. Et que des alternatives à la politique actuelle existent.
Des enseignants du primaire demandent le paiement des heures travaillées
Le Snuipp de la Somme demande aux enseignants du primaire de demander le paiement des heures travaillées au-delà des 24 heures de concertations prévues dans les textes. Pour le syndicat il s’agit de répondre « aux injonctions incessantes de la hiérarchie ». Et sans doute de faire avancer l’idée de la réduction du temps de service des enseignants, alors que la révision des rythmes scolaires est en route.
Parmi les différences entre le primaire et le secondaire, il y a l’absence d’heures supplémentaires. C’est pourtant ce que réclame le Snuipp du 80. Dans une lettre type destinée à l’inspecteur d ‘académie, le syndicat écrit : « »Suite à la quantité de travail de plus en plus importante que vous nous imposez, je vous informe qu’à la date du…, j’ai épuisé les 24 heures de concertation et de rencontre avec les parents prévues par mes obligations de service. Je suis toutefois prêt(e) à continuer à assurer les missions que vous jugerez nécessaires au bon fonctionnement de l’école à la condition que les heures de travail effectuées soient rémunérées au taux actuellement en vigueur ».
Rythmes scolaires : Les Francas demandent l’aménagement de structures d’accueil périscolaires
Seconde structure d’accueil des enfants et des adolescents après l’école, Les Francas gèrent plus de 30 000 centres de loisirs. L’association est donc très concernée par la révision des temps scolaires. Elle souligne l’exclusion croissante des enfants défavorisés d’un plein usage du temps libre. L’association demande que l’Etat » fixe dans le cadre national l’obligation d’organisation de structures d’accueil périscolaires dans les projets qui seront mis en oeuvre territorialement ». « L’Etat doit également fixer dans une logique de bornage les temps scolaires hebdomadaires, et en conséquence les temps annuels de vacances », poursuivent les Francas. « Il convient de laisser la nécessaire souplesse sur les temps quotidiens et le nombre de demi-journée de classe dans la semaine afin que les acteurs locaux puissent réellement construire un aménagement des différents temps quotidiens en fonction des besoins éducatifs et sociaux spécifiques des territoires. Sans cette souplesse, les projets seront, de fait construits autour du temps scolaire. »
Un collectif appelle à « changer de cap »
« Devant l’ampleur de la crise de l’école, nous voulons dire que malgré toutes les réformes qui se succèdent, mais souvent se contredisent, et malgré l’implication combative des enseignants, les résultats ne sont pas au rendez-vous… Ce qui invite d’urgence l’école à réinterroger profondément ses finalités, ses valeurs et ses pratiques… Le premier pas ne serait-il pas de s’interroger sur le sens qu’avec toute la société elle donne à « la réussite » ? Notre conviction est qu’elle ne peut pas s’épargner ce questionnement d’ordre anthropologique ». Lancé par un collectif qui regroupe une trentaine de spécialistes des sciences de l’éducation, dont André Giordan, Jacques Nimier, Marie Francoise Bonicel, Claire Héber-Suffrin, Bruno Mattei, avec Edgar Morin, cet appel pose dix transformations possibles : repenser la formation des enseignants, officialiser le travail en équipe, conférer un statut à l’erreur, transformer l’évaluation, repsner l’autorité, intégrer le sapports de l’éducation psychosociale et la gestion non-violente des conflits etc. « C’est à partir de cette orientation, centrée sur le développement de l’humain, que nous préconisons depuis de longues années des mesures salutaires dont l’efficacité éducative et pédagogique a été largement vérifiée », poursuit l’appel.
Lire le document Changer de cap
L’Unsa éducation ouvre un site pour les opérateurs éducatifs nationaux
Reçue au ministère, l’Unsa Education a manifesté son désaccord envers la politique suivie par l’Etat dans les opérateurs nationaux : INRP, CNED, CNDP, ONISEP, CEREQ. Le syndicat ouvre un blog spécifique pour informer les établissements.
Réforme du lycée : Où en est-on ?
A la fin du premier trimestre de son application, il est sans doute un peu anticipé pour faire un bilan valable de la réforme de la classe de seconde. Pourtant certains l’ont fait. D’un coté le ministre a proclamé sa satisfaction lors du « bilan d’étape » le 2 décembre. D’un autre coté, les listes de discussion des enseignants bruissent de multiples réactions sur ces premiers jours du nouveau lycée. Enfin certaines associations d’enseignants, l’Apses par exemple, tentent aussi une évaluation sous un angle professionnel.
C’est sur le terrain pédagogique que le Café a situé son questionnement. Le questionnaire ne demande que quelques minutes. Il est réservé aux enseignants et personnel éducatif (y compris proviseur) qui interviennent en classe de seconde. Comment s’organisent les nouveaux dispositifs ? Trouvez vous que la réforme facilite l’orientation des élèves ? Qu’elle les aide à s’adapter au lycée ? L’accompagnement personnalisé aide-t-il à comprendre le lycée ? A améliorer son niveau ?
Nous invitons les lecteurs du Café à nous aider à y voir clair dans cette réforme. Le questionnaire est ouvert aux utilisateurs enregistrés du site du Café. L’enregistrement est ouvert gratuitement à tous les lecteurs.
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Les jeunes prêts à s’engager, mais…
Selon une étude de l’Agence pour le volontariat et la valorisation de l’engagement (AVE), 66% des jeunes souhaitent s’engager dans une action associative et 29% le font. Pour autant cet engagement cache aussi une fracture de la société. Les jeuens français sont beaucoup plus pessimistes que ceux des autres pays et se sentent impuissants (22% pensent maîtriser leur futur contre 54% aux Etats-Unis). Les jeuens français sont le smoins enclins à payer des impôts pour payer les retraites (11%). Si 66% souhaitent s’engager c’est pour se rendre utiles mais aussi pour acquérir des compétences personnelles et professionnelles. L’AVE suggère qu’un « certificat national de l’engagement » permette de valoriser cette expérience.
Devenir ingénieure
« Les jeunes filles boudent les filières scientifiques et techniques ! », écrivent les associations Pasc@line et Elles bougent. « Si elles représentent 40% des effectifs en lycée, elles ne sont que 20% à s’orienter vers les métiers scientifiques en enseignement supérieur et le nombre des femmes ingénieures est en diminution (17% en 2009). En cause un manque d’informations sur les accès à ces filières et une image stéréotypée de l’ingénieure ». Pour réagir à cette situation, les deux associations lanceront début janvier une campagne de promotion des orientations scientifiques des jeunes filles.
Les pratiques Internet des jeunes
Le Journal du Net reprend les études du Credoc et de Mediametrie pour construire une synthèse des usages Internet des jeunes. Elle montre l’impact très fort d’Internet dans leur vie et le hit parade des sites utilisés au sommet duquel les sites de streaming caracolent avec Facebook.
La classe
Faites de la science !
Le concours « Faites de la science » est ouvert aux collèges et lycées. Organisé par la Conférence des directeurs d’UFR scientifiques des universités françaises , il crée unlien entre les universités et les établissements scolaires. Surtout, il vise à développer le goût des élèves pour l’expérimentation scientifique, à développer l’esprit de curiosité et de découverte chez les adolescents, dans l’esprit de l’opération « La main à la pâte », à initier et sensibiliser ces jeunes à la démarche scientifique. Il s’attaque ainsi au fond au problème de la désaffection des jeunes pour les études scientifiques.
Tout projet d’expériences scientifiques ou techniques développé dans le cadre d’activités scolaires ou parascolaires peut être présenté. Demandez votre dosseir de candidature avant le 31 décembre.
Le site de Faites de la science
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La recherche
4-11 ans et difficultés à apprendre
Comment parle-t-on des élèves en difficultés scolaires ? Marie Berchoud, professeur en sciences du langage, a ainsi analysé des centaines de fiches de demande d’aide aux RASED. Son approche est très particulière puisque tournée vers le langage. Il lui apparait que « les difficultés scolaires véhiculent des messages qu’il importe d’entendre ». Des messages qui sont en rapport avec « le grand malaise de notre société ». Parce que l’école est aussi le lieu de la socialisation, les difficultés scolaires sont souvent multifactorielles et « doivent être considéres dans leur ensemble et dans l’unité de l’enfant élève. L’enfant n’est pas seul dans les difficultés. Sa famille, cvoire sa lignée, le sont d’une façon ou d’une autre aussi. Il est un porteur et eun révélateur ». Elle revalorise aisni l’importance des échanges entre RASED et familles. Elle montre l’importance de répondre à des questions sous-jacentes aux difficultés : que vais-je devenir ? « Les questions de développement personnel et cognitif sont aussi des questions de cohésion sociale ».
Marie Berchoud, 4-11 ans et difficultés à apprendre, CHronique sociale, Paris, 2010.
Les disciplines
Le réchauffement climatique cartographié sur un siècle
C’est un document intéressant que publie la Nasa. Il cartographie la montée du réchauffement climatique sur le globe depuis 1880. Au delà du phénomène mondial, l’analyse peut porter sur chaque région du globe. C’est sur les continents que le réchauffement est le plus perceptible. Les zones polaires sont aussi davantage affectées.
Inversion durable ? L’espérance de vie recule aux Etats-Unis
L’espérance de vie aux Etats-Unis est passée de 77,9 à 77,8 ans en 2008, rapporte un communiqué du Cneters for Disease Control et Prevention, un organisme fédéral équivalent du ministère de la santé. Cela reflète la hausse des attaques cérébrales et plus généralement l’impact des conditions de vie sur la santé dans els pays développés. Car la mortalité infantile continue de baisser. Une seule bonne nouvelle : l’écart d’espérance de vie entre « blancs » et « noirs » est de 4,6 ans mais il continue à se réduire. Il faudra attendre au moins un an pour savoir s’il s’agit d’une inversion durable de tendance.
On a retrouvé la tête d’Henri IV
Disparue depuis la Révolution, la tête embaumée du roi Henri IV a été retrouvée chez un collectionneur privé. Elle vient d’être expertisée par une équipe de scientifiques réunie par le professeur Philippe Charlier qui l’ont authentifiée. La tête est en bon état.
Sports et discriminations
« Equilibre, fair-play, respect… mais aussi rejet des moins forts, racisme, sexisme, homophobie, inaccessibilité aux personnes handicapées… ces conduites contradictoires, malheureusement trop présente dans notre société, se retrouvent également dans le monde sportif. Comment expliquer que le sport puisse être le support à la fois de valeurs positives et de discriminations ? Comment ces discriminations se manifestent-elles ? Pourquoi les moqueries et insultes proférées sur les stades et souvent considérées comme sans importance peuvent-elles avoir de graves conséquences ? » Le Conseil lyonnais pour le respect des droits et l’association Le Moutard publient un guide « Sports et discriminations » qui éclaire les phénomènes discriminatoires dans el sport. Cette brochure est offerte aux structures qui réalisent uen fiche projet sur ce thème.
le Cafe
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