Lalonde 2010 : 10e !
La dixième édition a bien failli ne pas avoir lieu. En plein mouvement social, c’est la quadrature du syndicaliste : comment garder tous les fers au feu de la mobilisation, tout en assurant le succès du dixième anniversaire de l’événement qui est une des marques de fabrique du SNUipp, son rendez-vous annuel entre la profession et la recherche en éducation ? Comment participer aux actions qui s’opposent à la réforme des retraites tout en assurant le ravitaillement des réservoirs de ceux qui doivent traverser la France pour arriver dans le Var ? Il a fallu des trésors d’ingéniosité et de co-voiturage pour amener tout le monde à bon port, mais à quelques exceptions près, tout le monde est là pour trois jours de brainstorming général, et plus si affinités.
Le Café vous raconte quelques bribes de ce qu’il en a croisé. Que retenir de cette dixième édition ? Sans doute la question de la difficulté du travail qui croît, comme l’ont montré Frédéric Saujat et Françoise Lantheaume. Avec ce sentiment de l’urgence de reprendre les manettes du métier, face à l’injonction paradoxale des prescriptions. Et toujours les apports nécessaires des didactiques pour mieux comprendre ce qui peut coincer en maternelle, découvrir les nouveaux logiciels de géométrie, se régaler de la faconde d’une grammairienne. Sans compter le recul sociologique qui permet de rêver, comme le dit Crahay, d’une école juste et efficace. « Bonne nouvelle, ce n’est pas contradictoire » dira-t-il en clôture. Quelques coups de klaxon de départ avant l’incertitude du retour à la maison, avec un peu plus de carburant dans le réservoir.