A la fois salle de lecture, lieu de dialogue et de rencontre, de recherches et d’élaboration de projets, le centre de documentation et d’information est désormais reconnu comme un lieu central de l’établissement scolaire. Mais que s’y passe-t-il exactement ? Pour ce nouveau Café francilien, nous avons décidé de pousser la porte de quelques CDI et de vous en présenter les activités.
Dans un contexte où la réforme des lycées, avec son cortège d’accompagnement personnalisé et d’enseignements d’exploration, va encore renforcer les liens avec les enseignants de discipline, les documentalistes que nous avons rencontrés parlent de leur amour du métier, de leur intégration dans l’établissement, de reconnaissance professionnelle, de promotion de la lecture et de l’écriture, d’ouverture culturelle, de partenariats. Ils évoquent aussi des tâches plus ingrates comme la gestion des manuels scolaires ou le suivi des prêts. Ils se préoccupent enfin de l’avancée du numérique, du lien avec les ENT, de la manière dont il s’agit de conduire le travail avec l’intégralité des supports disponibles.
Dans le programme de rénovations, souvent intensif, mené par les régions, notamment l’Ile de France, l’aménagement du CDI est une question essentielle et nombre de documentalistes ont souhaité faire part de leurs expériences et de leurs réflexions. Nous-mêmes l’avions évoqué dans le n° 7 du Café francilien, consacré à la reconstruction ou la rénovation des lycées. Comme dans toute opération de ce type, des difficultés, des confkits surgissent parfois, qu’il faut résoudre et qui aboutissenet souvent à des compromis. Mais quel qu’en soit le résultat, l’effort consenti par la collectivité en nombre et en qualité des équipements informatiques est toujours largement reconnu.
Dans les projets pédagogiques, attentifs aux besoins, souvent non exprimés, des élèves, les documentalistes établissent avec eux une relation de confiance et jouent souvent le rôle de médiateurs par rapport à des apprentissages. Dans les problématiques directement liées à de la recherche d’informations, ils réussissent à faire valoir leur expertise tout en guidant les élèves vers des démarches d’autonomie. Leur capacité à évoluer les conduisent à élargir en permanence les technologies utilisées, leurs modes d’intervention et leur palette d’activités.
Il y a quelques mois, une journée d’hommage à Marcel Sire marquait le cinquantenaire de la naissance des CDI. Rapportée à cette occasion par Jean-Louis Durpaire, inspecteur général, la phrase de Marcel Sire sur les documentalistes, « son enthousiasme permanent sera communicatif et lui permettra de durer tout en se transformant », nous parait plus que jamais d’actualité.
Françoise Solliec