LE FAIT DU JOUR
Le front syndical se brise sur la formation des enseignants
ÉDITORIAL
Anges et démons
LE SYSTEME
Lycée : Remise du rapport Descoings aujourd’hui l Lycée : Les chefs d’établissement en faveur du rapport Apparu l Une étude de la Depp confirme le désengagement financier de l’Etat l La FCPE en congrès dénonce les attaques contre l’Ecole l Violence scolaire : A la « précipitation » de l’Elysée, Paris oppose la concertation l 8 ans, déjà au poste… l Manifestation enseignante à Lisbonne l Le Royaume-Uni s’attend à une pandémie grippale à l’automne l Le Café mensuel n° 103 en pdf.
L’ÉLÈVE
Etre lycéen en France, c’est pas cool l Résultats de l’enquête de L’APLV sur les voyages scolaires l L’Afrique mobilisée contre la polio.
LA CLASSE
Le raisonnement en histoire-géographie l Vous avez dit TNI ?
LA RECHERCHE
Un dossier sur les compétences l L’intégration scolaire des enfants immigrants en Europe
CITOYENNETE
Pourquoi je voterai le 7 juin l Enseigner l’histoire de la Shoah
LES DISCIPLINES
Osez l’arabe ! l Le ministère ouvre des sections internationales russes l L’innovation dans le monde.
Le fait du jour
Le front syndical se brise sur la formation des enseignants
Comment expliquer la rupture syndicale survenue le 28 mai durant la réunion du Comité technique paritaire ministériel (CTPM) ? Alors que les principaux syndicats (Sgen – Fsu, Unsa) venaient de lancer une pétition commune « pour le maintien d’une véritable formation professionnelle des enseignants », lors du vote sur les textes concernant les certifiés, agrégés et CPE, les syndicats FSU se sont abstenus permettant leur adoption par le CTPM. Ce vote suscite de nombreuses réactions chez les partenaires de la FSU mais aussi à l’intérieur de la fédération où un courant, Emancipation, dénonce la direction. Il tranche sur des sujets qui sont en discussion dans la commission Marois/Filatre, lui coupant l’herbe sous le pied avec le risque de réduire la négociation au tête à tête Fsu – gouvernement.
Interrogé par le Café, le Snes met en avant le fait qu’il aurait obtenu le retrait d’un texte modifiant la gestion des enseignants du second degré et des CPE. « Contrairement à d’autres organisations syndicales, le SNES revendique depuis longtemps l’élévation du niveau de recrutement des enseignants demandant la nécessité de l’obtention du master pour être recruté. Le contenu du projet ministériel sur ce point va dans ce sens. Sur la question de la gestion des enseignants nous avons réussi à obtenir du ministère le retrait de son projet et le maintien de la situation existant aujourd’hui. C’est sur cette base que le SNES a donc décidé de s’abstenir sur les projets de décrets concernant les professeurs certifiés et agrégés ainsi que celui concernant les CPE ».
S’agissant de l’accusation de rupture du front syndical, le Snes rappelle « qu’il existe des divergences entre les différentes organisations syndicales sur la formation des enseignants. Toutes ne partagent pas notre demande d’une élévation du niveau de recrutement des enseignants. Les motifs qui ont conduit aux différents votes sont de nature différente selon les syndicats. Certains développent la revendication d’un modèle de formation successif qui n’articule pas formation disciplinaire et professionnelle et présente l’inconvénient d’imposer aux étudiants un numerus clausus en cours de master. Nous développons une conception autre de l’articulation des deux et réclamons aides sociales et pré-recrutements (cf voeu déposé par la seule FSU). D’autres font fi des enjeux des textes statutaires pour privilégier une critique globale de la politique éducative du gouvernement, critique que nous partageons et que nous traduisons dans l’action mais pas en faisant courir le risque pour nos collègues de textes dangereux compromettant par exemple leur droit à mobilité… On ne peut demander au SNES de sacrifier son exigence d’une élévation du niveau de recrutement, de laisser se mettre en place le recrutement régionalisé des enseignants du second degré (régionalisation que certaines organisations souhaitent) ». Et le syndicat positive la situation : « Le SNES-FSU a confiance dans l’esprit de responsabilité de ses différents partenaires de l’Education Nationale : nous n’avons pas peur du débat et pensons même que savoir acter ce qui nous unit (le fond !) et ce qui nous divise (les moyens et les outils pour y parvenir) est une force face au rouleau compresseur idéologique du pouvoir qui connaît très bien les rapports de force en place ».
A l’intérieur de la FSU, le Snuipp a voté contre les textes relatifs aux professeurs des écoles. « Le SNUipp est favorable à ce que les masters enseignants intègrent progressivement dès l’année de M1 les trois composantes principales de la formation d’un enseignant : dimension disciplinaire, pédagogique et professionnelle en lien avec la recherche. Il demande que les épreuves du concours intègrent également ces trois dimensions et que le concours se situe avant l’année de M2 afin de permette à l’étudiant d’effectuer des stages en responsabilité et de procéder à des analyses de pratiques dans le cadre des masters ». Le Snuipp a également pris position en faveur des IUFM. « Nous demandons également que les IUFM et l’expérience accumulée par ses équipes soient confortés et jouent un rôle déterminant dans la mise en place des masters ».
Le Se-Unsa s’inquiète de la prise de position de la FSU. « Cette abstention apporte de l’eau au moulin du ministère et affaiblit considérablement les conclusions de la commission Marois-Filatre. Si les textes sont publiés en état, les épreuves d’admissibilité et d’admission se dérouleront toutes en M2 » déclare le syndicat dans un communiqué. « Les débats en Ctpm ont montré que s’opposent deux visions différentes du métier d’enseignant et donc deux conceptions de la formation initiale qui doit en découler ».
Interrogé par le Café, Christian Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa, rappelle « à l’exception des mesures transitoires, tous les autres textes proposés pouvaient attendre ». Les organisations syndicales s’étaient mises d’accord pour demander leur report. « On a été surpris de l’attitude de la FSU. Dorénavant le ministère peut afficher que toutes les organisations ne sont pas contre ses projets et particulièrement un syndicat représentatif comme le Snes. Le gouvernement se sent renforcé ». Le texte adopté par le CTPM aura des conséquences négatives. « Le fait que le concours ait lieu au début du M2, et non en fin de M1, empêchera les étudiants refusés de se réorienter. On aura 50 à 60 000 jeunes qui se retrouveront dans une impasse ». Pour C. Chevalier, si le Snes ambitionne ainsi de négocier une revalorisation salariale avec le gouvernement, il se trompe. « La situation budgétaire est serrée. En dehors des débuts de carrière, une revalorisation est très peu probable ».
Le Sgen Cfdt s’est borné à un communiqué assez bref, appelant « malgré l’adoption de certains de ces décrets par le CTP, adoption rendue possible par l’abstention de la FSU et des Autonomes » à ne pas « en rester là… La réforme qui se dessine ne permettra pas aux futurs enseignants de bénéficier d’une véritable formation professionnelle et universitaire, de ce fait elle peut signer la disparition des IUFM, nous faisant revenir vingt ans en arrière ».
Ainsi, alors que s’approche le règlement du conflit sur la formation des enseignants, le front syndical se craquelle. Il laisse apparaître les divergences de conception sur la formation et sur l’identité des enseignants entre deux camps, Snes et Snalc d’un coté, Sgen et Se-Unsa de l’autre. A l’intérieur de la Fsu, cette situation rend la position du Snuipp difficile. On peut compter et sur l’autre grand dossier, celui des lycées, et sur Xavier Darcos pour élargir la faille.
Formation : le gouvernement gagne du temps
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Anges et démons
« Ce n’est pas aux professeurs de prévenir la violence, leur mission est d’enseigner, et je dois leur garantir de pouvoir le faire ». Avec cette phrase prononcée à longueur d’antennes depuis plusieurs jours, Xavier Darcos fait coup double : il rassure son électorat potentiel, et flatte dans les sens du poil ceux des enseignants qui demanderaient à pouvoir « enseigner » sans être dérangés par les élèves « perturbateurs », comme si ce qui était à l’œuvre dans le quotidien de la classe ou de l’établissement n’était en rien relié avec ce qu’en comprennent ou ressentent les élèves…
Les portiques, les brigades d’intervention, les fouilles : « Ca se fait partout ailleurs dans le monde et ça marche très bien » poursuit-il en guise d’argument choc. Les philosophes et les éducateurs peuvent bien réclamer qu’on s’occupe de ceux que la société met en souffrance, ou réclamer des postes, X. Darcos a l’argument choc : « Angélisme ». Rien d’étonnant à ce qu’il défende un modèle de formation des enseignants exclusivement centré sur leur maîtrise disciplinaire, refusant d’entendre ce que tout le monde devrait savoir : enseigner est un métier qui s’apprend.
Certes, le prof ne peut pas tout, et l’Ecole non plus. Comme l’écrit si bien Marcel Gauchet dans « Conditions de l’Education », « L’Ecole ne peut être à l’abri du monde. L’évolution de notre société remet en cause les conditions même qui rendent l’entreprise éducative possible ». Mais le prof (et l’établissement d’enseignement) ne peuvent pas rien. Des centaines de milliers d’anonymes le démontrent, chaque matin, en tentant malgré toutes les démagogies de « faire leur boulot », en assumant la complexité, les tensions, les difficultés.
Et puisque M. Darcos se prévalait de sa culture classique lors d’un récent débat avec M. Onfray sur les mérites de des écrits de Montaigne, un petit florilège de ce que l’auteur des Essais écrivait – déjà- au XVIe siècle… :
« Nous ne travaillons qu’à remplir la mémoire, et laissons l’entendement et la conscience vides. »
« Si on cache une région du corps, c’est pour mieux attirer l’attention sur elle »
« Tous jugements en gros sont lâches et imparfaits. »
« Il n’est réplique si piquante que le mépris silencieux »
M. Sapiès
Lycée : Remise du rapport Descoings aujourd’hui
Dans la dernière ligne droite, l’Elysée accélère. Annoncé pour le 11 juin, le rapport Descoings est remis le 2 juin au président de la République. Cette précipitation interroge.
Lycée : Les chefs d’établissement en faveur du rapport Apparu
Pour le principal syndicat de chefs d’établissement, le Snpden, le rapport Apparu sur le lycée développe « des pistes intéressantes qui recroisent de nombreuses attentes du Snpden ». Le syndicat cite une seconde de détermination, la cohérence cycle terminal – enseignement supérieur, le triptyque enseignement général – approfondissement / exploration et accompagnement, l’affirmation de la voie technologique, l’allègement du bac.
Le Snpden est plus réservé sur d’autres propositions comme « le passage suspensif », les formules retenues pour l’évaluation des établissements.
Une étude de la Depp confirme le désengagement financier de l’Etat
Dépenses éducatives en chute libre, inégalités dans leur répartition : une étude de la Depp vient confirmer le sentiment général. Sous Xavier Darcos, comme sous plusieurs de ses prédécesseurs, la dépense intérieure d’éducation a diminué. De 7,6% en 1995 elle est descendue à 6,8% en 2006 puis à 6,6% en 2007. La part de l’Etat dans la DIE qui était de 61% en 1980 ne représente plus que 55% en 2007. Inversement celle des collectivités locales est passée de 14 à 23%. Les écarts restent forts entre catégories d’élèves. La dépense moyenne par élève est de 7 470 euros mais il faut compter 5 350 dans le primaire, 7 930 pour un collégien, 10 240 pour un lycéen et 10 150 pour un étudiant.
La FCPE en congrès dénonce les attaques contre l’Ecole
Réunie en congrès national du 30 mai au 1er juin à Saint-Etienne, la première association de parents d’élèves a dénoncé la politique suivie par X Darcos. Selon l’AFP, le congrès a protesté contre les suppressions de postes d’enseignants et le recentrage du primaire sur les « fondamentaux ».
Violence scolaire : A la « précipitation » de l’Elysée, Paris oppose la concertation
« Plus que des réponses élaborées dans la précipitation et sans concertation, c’est un travail en commun sans cesse approfondi avec les services de l’Etat, les collectivités territoriales, les associations et les acteurs de terrain que nous appelons de nos vœux afin de construire des réponses pérennes et efficaces ». La municipalité parisienne, sous la plume de Colombe Brossel, Georges Sarre, Gisèle Stievenard, Myriam El Khomri et Bruno Julliard, réagit aux annonces élyséennes sur la sécurisation des établissements scolaires.
« Nous regrettons l’absence de toute concertation avec les élus locaux, en préalable de ces annonces : ce sont pourtant les collectivités territoriales et en premier lieu les départements qui sont compétents et financent les travaux dans les collèges, y compris ceux destinés à leur sécurisation » soulignent les élus parisiens. Ils rappellent le rôle de l’encadrement. « Qui d’autre que les enseignants, les Conseillers Principaux d’Education et d’Orientation, les personnels qualifiés de Vie Scolaire, les infirmières, assistantes sociales et psychologues scolaires peuvent contribuer au quotidien à la sérénité au sein des établissements ? »
8 ans, déjà au poste…
Un enfant de 8 ans a été auditionné le 31 mai par la gendarmerie de Courdimanche (95). C’est une bagarre de cour de récréation qui a amené l’enfant au poste, la mère d’un camarade ayant déposé une plainte, recueillie et instruite par les gendarmes. Cette affaire arrive après l’arrestation de deux enfants de 6 et 10 ans.
Elle se produit aussi au moment où les syndicats (Cgt, Fo, Sgen Cfdt, Unsa Education et Sud éducation) se plaignent de l’utilisation des écoles pour arrêter des sans papiers. Ainsi le 13 mai à Cayenne, un père de famille est arrêté en conduisant son fils au collège. Le lendemain à Tarbes, un autre père est arrêté en venant chercher sa fille à l’école. Les syndicats rappellent que l’Ecole publique est ouverte à tous et qu’il serait « dramatique que des élèves aient peur d’aller à l’école ou que leurs parents redoutent de s’en approcher par crainte d’intervention policière ».
Manifestation enseignante à Lisbonne
Plus de 70 000 enseignants ont manifesté le 30 mai dans les rues de la capitale portugaise. Les syndicats, réunis dans la Fenprof, dénoncent l’arrogance et l’autoritarisme d’un gouvernement qui se livrerait à de l’intimidation. Ils demandent des garanties statutaires sur l’évaluation et les retraites et contestent la réforme de la gestion des écoles.
Le Royaume-Uni s’attend à une pandémie grippale à l’automne
Alors que la Grande-Bretagne rouvre des écoles mais compte son 244ème cas de grippe H1N1, des experts annoncent une pandémie grippale au début de l’automne en septembre ou octobre. Pour eux le virus s’est acclimaté en Grande –Bretagne, particulièrement à Oxford. Il devrait y trouver un vaste terrain de multiplication lors de la rentrée des classes en septembre.
Le Café mensuel n° 103 en pdf
Retrouvez le Café mensuel mis en page en version pdf.
L’intégralité du numéro 103, (6.7 Mo au format Pdf)
L’affiche pour la salle des profs
Etre lycéen en France, c’est pas cool
Comment les lycéens étrangers perçoivent-ils le lycée français ? Le Monde, grâce à l’association AFS Vivre sans frontières, a pu interroger de jeunes étrangers qui offrent un rare florilège des faiblesses de notre lycée. « Ce qui m’a le plus choquée, c’est le cloisonnement entre les filières » écrit une Finlandaise. « Les élèves restent toute l’année dans la même classe avec les mêmes professeurs ». Sabrina, une américaine, juge les horaires trop chargés.
Résultats de l’enquête de L’APLV sur les voyages scolaires
L’Association des Professeurs de Langues Vivantes vient de publier les résultats de son enquête sur les voyages scolaires éducatifs à l’étranger. Ce document est tout à fait révélateur et analyse les difficultés rencontrées par les 272 collègues professeurs de langues et organisateurs de voyages à l’étranger avec leurs élèves. L’APLV tire également des conclusions et demande au Ministère de l’Education Nationale « de mettre en œuvre une véritable politique d’encouragement à l’organisation des voyages scolaires à l’étranger et à cet effet : d’incorporer cette dimension dans la formation initiale des enseignants ; de fixer des règles nationales claires en ce qui concerne les subventions ; de prendre à sa charge les dépenses liées au voyage et à l’hébergement des accompagnateurs ; de prendre en compte dans leur service ce travail spécifique des professeurs de langues vivantes. Au moment où les ’ stages linguistiques ‘ sont organisés en France pendant les vacances scolaires dans les établissements, il est indispensable que le Ministère prenne conscience de la nécessité d’aider les professeurs à organiser dans de bonnes conditions les séjours linguistiques de leurs élèves. »
L’Afrique mobilisée contre la polio
400 000 vaccinateurs vont immuniser près de 74 millions d’enfants en Afrique d el’Ouest annonce l’Unicef. Il s’agit de stopper l’épidémie de poliomyélite qui sévit dans la zone.
La classe
Le raisonnement en histoire-géographie
Comment raisonnent nos élèves ? Comment, nous professeurs, pouvons nous les initier à des questionnements et à des façons de penser ? C’est la question que se sont posés 14 collègues de Basse-Normandie et gageons que leur questionnement vaut pour bien d’autre smatières que l’histoire – géographie. Ils nous livrent un copieux rapport (160 pages) qui donne des pistes pour mieux faire raisonner les élèves : en changeant l’organisation de la classe, par l’évaluation,par des objets précis, etc. Un travail à découvrir et adapter.
Vous avez dit TNI ?
Qu’il s’agisse d’un Smart, d’un Promethean, d’un Hitachi etc., ce site mis en place par le CRDP de Versailles, partage des ressources réalisées pour les tableaux numériques.
La recherche
Un dossier sur les compétences
« Elles sont partout, mais elles ne sont nulle part. Elles enthousiasment, elles agacent, elles font rêver, elles laissent pantois. Beaucoup en ont rêvé, mais peu ont pu les apprivoiser. » Il s’agit des compétences. Devenues en quelques années un incontournable des discours sur l’Ecole et sur l’Education, elles remplissent les powerpoint des décideurs, structurent les exposés des formateurs, remplissent des pages et des pages d’articles savants.
Mais dans les écoles, les collèges, les lycées, les enseignants sont plus que méfiants. Ils attendent d’y voir clair ? Ils se protègent ? Ils ont raison ? Ils ont tort ? Afin de tenter d’éclairer le débat, mais surtout d’aider à se sentir un peu mieux dans ses contradictions, le Café tente un exercice de synthèse sur la question. Comme d’habitude, sans filet. Après tout, quand on apprend, on a droit à l’erreur, et il ne faut pas être sûr d’avoir raison avant d’essayer…
Le dossier n°104 : Compétences
L’intégration scolaire des enfants immigrants en Europe
« La Belgique, l’Allemagne, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont chacun une longue histoire d’immigration liée à leur passé colonial et/ou à leurs caractéristiques industrielles (Eurydice 2004). Hors, les politiques adoptées par ces pays en matière d’enseignement des langues d’origine présentent des différences. Les quatre premiers pays se sont engagés dans la voie des accords bilatéraux, qui s’accompagnent en France d’une politique de remplacement progressif de certains cours de langues et culture d’origine destinés aux élèves immigrants par des cours de langues étrangères destinés à tous les élèves. Les Pays-Bas, qui avaient aussi développé dans le passé les cours de langues et culture d’origine à destination des élèves immigrants, ont décidé depuis quelques années de donner la priorité à l’apprentissage de la langue d’enseignement par les élèves immigrants. Enfin, le Royaume-Uni ne s’est pas engagé dans l’offre de cours de langue maternelle à destination des élèves immigrants dans le cadre scolaire, mais l’Angleterre et le pays de Galles sont en train d’élargir les possibilités des écoles en termes d’offre de cours en langues étrangères ». Cette étude européenne (Eurydice) apporte quelques précisions. Mais il faut bien souligner qu’elle ne répond pas aux questions de fond de l’intégration scolaire des jeunes issus de l’immigration. Cela alors que l’origine reste un élément important d’inégalité dans les systèmes éducatifs.
Citoyenneté
Pourquoi je voterai le 7 juin
Jacques Nimier prend parti et explique son choix de voter dimanche 7 juin. » Parce que l’Europe est un idéal … La seule construction du monde qui cherche à unir des peuples démocratiques pour organiser leur bien commun. La seule à mettre en pratique dans une assemblée (l’assemblée européenne pour qui on va voter) la négociation, le compromis et non les conflits systématiques, pour aboutir au vote des lois ». Aux yeux de quelqu’un qui sait que la guerre rode toujours en Europe, l’idéal européen reste précieux et fragile.
Enseigner l’histoire de la Shoah
L’université d’été du Mémorial s’adresse aux professeurs de collèges et lycées (toutes disciplines confondues) ainsi qu’aux documentalistes. Autour de nombreuses conférences, discussions et projections, sont abordées, avec les meilleurs spécialistes européens, les questions liées à l’histoire et à l’enseignement de la Shoah.
Des visites commentées du Mémorial, du Marais, du musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme et du site de Drancy viennent enrichir ce programme. Une formation de très grande qualité sur un événement historique central. Attention ! Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 5 juin.
Les disciplines
Osez l’arabe !
Alors que des centaines de milliers d’élèves ont un lien avec la culture arabe, seuls 5 000 d’entre eux suivent l’enseignement de la langue et culture arabe dans les établissements secondaires, relève Christophe Porquier, sur le site de P. Meirieu.
« Le résultat concret et direct de cette absence de politique publique est simple » assure-t-il. « L’arabe est très majoritairement enseigné dans les lieux de culte musulman. La laïcité n’est pas un concept abstrait qui survolerait au-dessus de nos institutions comme un vague esprit, elle est une méthode. Faute d’application concrète, elle reste un concept creux…. Il est grand temps que l’arabe trouve ses lettres de noblesse dans l’école publique pour permettre à toutes celles et tous ceux qui le souhaitent de pouvoir l’approfondir dans les conditions de neutralité et d’ouverture qui doivent être garantis dans les collèges et les lycées ».
Le ministère ouvre des sections internationales russes
Afin de préparer « l’année de la Russie », en 2010, Xavier Darcos a signé le 28 mai un accord avec le ministère de l’éducation russe. Il prévoit l’ouverture de 2 sections internationales russes dans des lycées. Deux classes de seconde seront ouvertes à la rentrée 2009.
L’innovation dans le monde
Selon une étude du Economist Intelligence Unit, la Chine serait le pays qui progresserait le plus rapidement en matière d’innovation. La France, classée 12ème, serait en léger déclin. Les Etats-Unis verraient leur position s’erroder.
le Cafe
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