Par Françoise Solliec
Quatorze cibles pour aider les maîtres d’ouvrage chargés de la construction ou la rénovation d’un bâtiment à structurer des objectifs de respect et protection de l’environnement et de santé et de confort pour les occupants.
Une démarche au profit à la fois de l’habitant et de la planète
Le concept de haute qualité environnementale ou HQE, aujourd’hui marque déposée, est apparu en France au début des années 1990. La HQE vise l’intégration dans le bâti des principes du développement durable et concerne donc toutes les activités liées à la construction, le fonctionnement et la déconstruction d’un bâtiment qu’il soit logement, bâtiment public, tertiaire ou industriel.
L’association HQE, qui détient la licence exclusive de la marque pour la France, et l’ADEME, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, en sont des acteurs essentiels.
Selon la définition donnée par l’association HQE, « Un « bâtiment HQE » est avant tout un bâtiment qui répond à une attente : un logement où les habitants sont en bonne santé, se sentent bien et paient des charges modérées ; une école où les élèves et les enseignants trouvent de bonnes ambiances de travail, température (confort d’hiver et d’été), éclairage, acoustique, une bonne qualité de l’air ; ou encore un bureau ou un commerce agréable où les personnels comme les autres usagers sont heureux de se rendre ».
La prise en compte d’objectifs sociaux dans les bâtiments HQE peut faire l’objet d’un travail très large avec de multiples acteurs. On en trouvera des exemples au travers des agenda 21 locaux ou des PLU (Plans locaux d’urbanisme), des projets d’écoquartiers, etc.
Concrètement, la démarche HQE doit répondre à certaines « exigences » environnementales, identifiées sous la forme de 14 « cibles de construction » :
relation harmonieuse des bâtiments avec leur environnement immédiat,
choix intégré des procédés et produits de construction,
chantier à faibles nuisances,
gestion de l’énergie,
gestion de l’eau,
gestion des déchets d’activités,
entretien et maintenance,
confort hygrothermique,
confort acoustique,
confort visuel,
confort olfactif,
conditions sanitaires,
qualité de l’air
et enfin qualité de l’eau.
Pour chaque construction ou rénovation, le maître d’ouvrage choisit 3 ou 4 cibles prioritaires, sur lesquelles l’effort de construction sera concentré, et se préoccupe de mener un « chantier vert », limitant au maximum les nuisances pour l’environnement.