LE FAIT DU JOUR
X. Darcos publie les nouveaux programmes du primaire
ÉDITORIAL
La nouvelle école de X. Darcos
LE SYSTEME
Les réactions aux programmes du primaire l Primaire : Darcos, le déclinologue l Primaire : Combien de postes à Lille ? l Forte mobilisation lycéenne et enseignante l Québec : Des moyens pour le nouveau plan violence.
L’ÉLÈVE
L’apprentissage à Versailles l J’aime lire soutient les bibliothèques de rue d’ATD l Une loi d’orientation pour l’enfance l Opération savoir nager
LA CLASSE
Le climat, ma planète et moi
LA RECHERCHE
L’ordinateur est-il bon pour les enfants ?
CITOYENNETE
Expulsion d’enfants tchétchènes scolarisés l Les secrets de l’isoloir
LES DISCIPLINES
S.E.S. : L’Apses renconre le cabinet l Arts : Les belles chaises 2008 l Lettres : Des outils dans les Dossiers IE
Le fait du jour
X. Darcos publie les nouveaux programmes du primaire
« Je ne serai pas le ministre qui cède, je serai le ministre qui va au bout des réformes ». C’est sur un ton très combatif que Xavier Darcos a présenté, le 29 avril, le projet de programmes du primaire qui sera présenté au Conseil supérieur de l’éducation, autrement dit, le texte très probablement définitif.
Après avoir tracé un portrait très sombre de l’Ecole, il est revenu, tout au long de son discours, sur les critiques portées sur son projet, dénonçant ses contradicteurs en fossoyeurs de l’Ecole. « On me dit que les programmes rédigés entre 1998 et 2002 n’avaient pas encore fait leur preuve » s’est exclamé le ministre. « Comme s’il fallait encore sacrifier quelques générations scolaires de plus pour avoir l’assurance définitive de l’échec d’une certaine pensée scolaire ! Cette pensée, celle du pédagogisme ». Sur le même ton il a récusé les experts « En quoi le temps des comités d’experts, parfois auto-proclamés, toujours auto-désignés, était-il plus juste ou plus démocratique que cette consultation ouverte et transparente de l’ensemble des acteurs concernés de près ou de loin par ces nouveaux programmes ? »
Il s’est présenté en homme du consensus, rappelant les consultations menées. Il s’est appuyé sur un sondage qui donne 81% de parents en accord avec les nouveaux programmes (mais il a « oublié » de dire que 80% des mêmes jugent que l’école prépare bien les enfants au collège avec les anciens programmes…). En ce qui concerne la consultation des enseignants, il n’a pas mentionné le rejet majoritaire des programmes par les enseignants mais évoqué des « demandes de précision » ou des « demandes de compléments » sur certains points. La lecture de la consultation, qui est publiée, est pourtant éclairante. Pour prendre le point le moins conflictuel, si effectivement la très grande majorité des enseignants jugent les programmes « clairs », de nombreuses équipes accompagnent l’adjectif de précisions qui sont sans ambiguïté. « Clairs oui pour les parents et non pour les professionnels » notent les uns. « Oui parce que ne laissant place à aucune initiative… Les programmes sont trop clairs ! » notent d’autres. « Les horaires restent flous » précise-t-on encore ailleurs…
Par rapport à la version antérieure, le texte des programmes a évolué sur certains points.
D’abord la question des horaires est tranchée. Ainsi en ce2-cm1 et cm2, le français passe de 7 à 8 heures, mes maths de 5h30 à 5h, ce qui correspond au retour aux fondamentaux voulus par le ministre. L’EPS (le ministre parle de sport) est maintenu à 3 heures. La 4ème heure annoncée pourra avoir lieu durant l’accompagnement éducatif. L’horaire de langue vivante est inchangé (1h30). Par contre le reste diminue : 2h au lieu de 2h30 en sciences, 2 h au lieu de 3 pour les pratiques artistiques et l’histoire des arts et donc moins pour les pratiques), 2h au lieu de 3h30 pour l’histoire-géographie – instruction civique et morale.
Le lien avec le socle commun est affirmé avec ambiguïté, dans le sens où les programmes sont récapitulés selon les 7 domaines du socle. Mais leur conception reste totalement étrangère à la philosophie du socle et strictement disciplinaire.
Même ambiguïté pour les cycles. Les programmes sont découpés selon les cycles… mais la liste des « repères » à acquérir reste annuelle, ce qui fatalement jouera sur les progressions.
En maternelle, les programmes modifient la partie consacrée au principe alphabétique (voir l’analyse de R. Goigoux) répondant ainsi à certaines critiques mais ils apprennent à associer lettre et son et « découvrent le principe alphabétique ». La maternelle dispose également d’une liste précise d’acquisitions que l’enfant devra avoir acquis. Les enseignants sont invités à faire découvrir les « œuvres du patrimoine littéraire ». L’apprentissage du vivre ensemble est affirmée.
En français, le programme reste centré « sur l’essentiel ». La grammaire, les conjugaisons, l’orthographe gardent toute leur importance. L’enfant doit être capable au CM2 de conjuguer au plus-que-parfait, à l’indicatif futur antérieur, au conditionnel présent, de faire une dictée de 10 lignes sans fautes, et même de prendre des notes en cours. Mais l’étude de la voie passive, du passé antérieur, du subjonctif et du complément d’agent sont reportés au collège.
En maths, la résolution de problèmes la règle de trois devient une modalité de résolution parmi d’autres; la division par 2 et 5 est maintenue au CE1. La résolution de problèmes est encouragée.
En sciences, le ministre a retenu l’avis de l’Académie des sciences et les programmes affirment l’importance de l’approche expérimentale et de la démarche d’investigation. Le paragraphe sur la biodiversité est renforcé.
En culture humaniste, les pratiques artistiques sont renforcées, les références en histoire des arts allégés. Le ministre a promis la publication sur Internet de ressources pour ce nouvel enseignement. En histoire, l’approche traditionnelle est maintenue. La déclaration des droits de l’homme est intégrée dans les repères. L’instruction civique et morale reste inchangée.
On se rappelle que le Sénat avait conseillé à X. Darcos de publier des documents d’accompagnement conçus dans des termes qui lui permettent de renouer contact avec les enseignants. Ils sont annoncés mais leur diffusion pourrait n’être qu’électronique et le ministre veut des documents « clairs »…
C’est dire que la philosophie générale de ces programmes – catalogues de repères, reste sur le fond inchangée. C’est d’ailleurs clairement exprimé dans leur présentation. » Ce que ces programmes excluent absolument, c’est l’affirmation selon laquelle un seul modèle pédagogique devrait être privilégié en toutes circonstances et dans des classes forcément différentes. Ils invitent les enseignants à réfléchir librement aux meilleurs moyens d’atteindre les objectifs de réussite que la Nation a fixés à son école… C’est pourquoi la liberté pédagogique des enseignants va de pair avec de nouvelles modalités d’inspection des maîtres, davantage centrées sur l’évaluation des acquis des élèves. C’est une nouvelle conception du métier de professeur des écoles qui se dessine ». C’est peut-être ce que le ministre a dit le moins…
Le discours de Darcos,la vidéo, le dossier de presse
Les synthèses des circonscriptions
Dans Libération, le pour et le contre
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La nouvelle école de X. Darcos
« A la rentrée prochaine une nouvelle Ecole sera là ! ». Cette proclamation de Xavier Darcos a-t-elle une chance de se réaliser ? Et si oui, peut-elle déboucher positivement pour l’Ecole ? Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur les nouveaux programmes du primaire qui ne risquent pas d’être démenties substantiellement par les modifications communiquées le 29 avril. Soulignons ici quelques interrogations.
A quelle question répondent ces programmes ? Contrairement à ce que le ministre affirme, le niveau global des écoliers français ne baisse pas de façon significative. C’est du moins ce que montre l’étude internationale Pirls. Par contre il y a du souci à se faire pour environ un cinquième des élèves qui connaît des difficultés sérieuses. Pour ces jeunes issus des milieux défavorisés, souvent de l’immigration, en quoi les nouveaux programmes sont –ils une aide ? En renforçant le par cœur et les apprentissages précoces, ne prennent –ils pas le risque de renforcer l’échec en accentuant le découragement ? On imagine que s’attaquer à ces 20% nécessiterait un plan spécial avec des outils pédagogiques spécifiques. Ils sont totalement absents.
Quelle distance des programmes au terrain ? Entre la publication de nouveaux programmes et leur application sur le terrain il peut en temps normal s’écouler des années, pour une fidélité souvent imparfaite. S’agissant de programmes largement rejetés,on pourrait penser que la descente sur le terrain se fasse lentement. C’est oublier une des caractéristiques fondamentales des programmes Darcos. Accompagnés d’un discours de discrédit sur l’Ecole, ils se limitent à des listes de connaissances que les élèves doivent connaître. Dès lors on peut faire confiance à l’angoisse parentale pour exercer une pression continue sur les instits. Ceux-ci devront rendre des comptes en permanence et participeront, nolens volens, à la réduction de l’enseignement à une liste de repères à apprendre par cœur probablement plus tôt qu’escompté.
S’agit-il de programmes libéraux ? L’accusation a été repoussée par le ministre. Pourtant il y a bien rupture et les programmes affirment deux principes libéraux. Le premier c’est l’affaiblissement de l’Etat. Il reste prescripteur de résultats mais se désengage et des méthodes et du contrôle, largement assuré on l’a vu par les parents. Le second c’est la concurrence instituée entre les établissements. On sait que des évaluations nationales seront menées et que leurs résultats seront publiés. Cette mise en concurrence contribuera fortement au contrôle parental. On est bien là sur une conception idéologique qui veut que la concurrence bénéficie à l’Ecole et particulièrement aux mauvais établissements en les forçant à s’améliorer ou à disparaître. C’est la doctrine appliquée en Grande Bretagne ou aux Etats-Unis. Est-elle efficace ? IL n’est pas anodin de voir que là où elle a été testée, on assiste à un retour de l’Etat,par exemple dans les règles d’inscription en Angleterre, dans l’évaluation aux Etats-Unis.
Dans l’immédiat, le premier effet de la politique Darcos va peser fortement sur le métier d’enseignant. Sous l’obligation de résultat du fait de la nouvelle évaluation institutionnelle, sous le feu des parents forcément inquiets, abandonné au vide pédagogique, l’instituteur va voir ses repères professionnels déplacés. C’est là le défi que nous tend Darcos.
Les réactions aux programmes du primaire
Les syndicats condamnent les nouveaux programmes du primaire. Pour le Snuipp, « c‘est la déception qui domine à la lecture du nouveau projet de programme. Malgré quelques aménagements notamment en maternelle et dans une partie du programme de français, le ministre sous estime largement le contenu des réactions au projet de programme dont les orientations générales subsistent… Il est toujours marqué par une vision simpliste et mécaniste des apprentissages… La faisabilité du projet est en cause ». Le Snuipp demande la « suspension du projet » et invite les enseignants à manifester le 15 mai.
Le Se-Unsa « constate que les modifications apportées au projet de programmes pour l’école primaire visent d’abord un affichage d’écoute.. Cette nouvelle version ministérielle, au-delà de retouches cosmétiques, ne change pas les défauts de conception du projet : manque de rigueur scientifique, approches mécaniques des apprentissages, alourdissement des programmes avec moins d’heures de cours, déconnexion avec le développement psycho-affectif des enfants, inspirations nostalgiques éloignées des réalités sociales du XXIème siècle… Affirmer que l’on parviendra ainsi à « diviser par trois, en cinq ans » le nombre d’élèves en grande difficulté, relève de la méthode Coué ».
Alors que Luc Ferry, selon Darcos se serait rallié à ces programmes, Jack Lang maintient ses critiques. « Le plan Darcos est sans doute l’une des plus grandes fautes intellectuelles perpétrée contre l’école de la République » écrit-il. « Placer ce plan sous le signe du retour à l’essentiel est une forme d’imposture. L’essentiel y est, au contraire, maltraité. Pour l’enseignement du français, par exemple, les directives données aux maitres seront à la fois vagues et imprécises, à l’exception des règles de grammaire qui figurent déjà dans les anciens programmes. La réduction de trois heures des horaires, reléguera au second plan les matières qui peuvent apporter aux enfants la culture, l’ouverture au monde, le sens de la langue. Quelque soit les bonnes paroles officielles, les sciences expérimentales, l’histoire, l’instruction civique et la pratique des arts, seront pénalisées… Ce sont les enfants originaires des familles défavorisées culturellement et socialement qui seront les premières victimes de cet appauvrissement ».
Primaire : Darcos, le déclinologue
» Le pire n’est pas qu’une fois de plus (pensons à M. de Robien…), un ministre de l’éducation nationale cède au populisme en passant son temps à discréditer l’institution qu’il représente et à la faire passer pour une « fabrique de crétins ». Le pire est qu’il cherche à manipuler l’opinion pour justifier une révision complète des programmes de l’école primaire, lui faisant courir les risques d’un bouleversement général inspiré par des considérations purement idéologiques, sans diagnostic fiable, sans expérimentation préalable, en prenant pour cobayes les élèves les plus en difficulté en français oral et écrit, en maths et en sciences, qui seraient les premières victimes de cet aveuglement ». Dans un long article documenté, André Ouzoulias analyse les dernières déclarations de X. Darcos et les nouveaux programmes.
L’article remet en question des déclarations ministérielles sur l’échec scolaire et explique pourquoi les nouveaux programmes n’apportent pas de réponse aux difficultés scolaires. » Le ministre semble s’obstiner à faire passer, à coups d’arguments catastrophistes, le projet de programme qu’un cabinet occulte a griffonné en compilant les brochures des groupuscules « antipédagogistes » (GRIP, SLECC, Sauver les lettres, etc.), à contre-courant de l’évolution pédagogique internationale. Si ce projet est maintenu, l’opinion et la représentation nationale doivent savoir qu’il n’en résultera pas seulement une multitude de conflits stériles, des maîtres démoralisés, une baisse de l’efficacité de notre école et un long hiver pédagogique. Ce sera aussi la fin du « Socle » lui-même — pourtant voulu par l’actuel Premier ministre — à peine né, aussitôt mort et enterré. L’occasion historique qui était offerte à M. Darcos de redonner un élan à l’école de la République aura été pitoyablement gaspillée. Pour longtemps. »
Primaire : Combien de postes à Lille ?
Couac administratif ou politique délibérée ? A Lille, le nombre de postes mis au troisième concours de professeurs des écoles a été d’abord de… zéro, avant la publication d’un rectificatif. A quelques jours du concours, celui-ci attribue 15 postes à l’académie, d’ailleurs prélevés sur les postes du concours externe. Cette situation émeut les candidats. L’académie bénéficie généralement d’une cinquantaine de postes. Il y a 156 candidats…
Forte mobilisation lycéenne et enseignante
De 20 000 à 50 000 manifestants ont parcouru le 29 avril les rues d’une trentaine de villes de province. Le record, selon l’AFP, est dans le Gard où les deux tiers des lycéens et collégiens ont fait grève. Des cortèges lycéens ont manifesté à Toulon, Nice, Tours, Rouen, Marseille, Orléans, Strasbourg, Toulouse. A Rennes près de 3 000 enseignants étaient dans la rue.
Québec : Des moyens pour le nouveau plan violence
Le Québec consacrera 17 millions de dollars à lutter contre la violence scolaire. 7 millions serviront à recruter des personnes ressources dans les établissements. 5 millions iront à un service de réintégration des jeunes exclus de leur établissement. 4 millions serviront à améliorer la formation des enseignants. Une grosse différence avec la France : au Québec on considère que la violence scolaire ne concerne pas que la violence vers les adultes.
L’apprentissage à Versailles
Quel métier ? Quelle formation proche de mon domicile ? La Chambre de commerce et d’industrie de Versailles lance un site qui propose une riche information sur ses écoles.
J’aime lire soutient les bibliothèques de rue d’ATD
J’aime lire, le magazine qui apprend à aimer lire, lance en mai une campagne au profit d’ATD Quart Monde : pour chaque numéro acheté 50 centimes seront reversées à ATD pour alimenter les bibliothèques de rue d’ATD.
Une loi d’orientation pour l’enfance
« L’école pré-élementaire doit être promue, sous réserve que la scolarisation et la scolarité des jeunes enfants prennent en compte, en fonction de leurs singularités, les besoins inhérents au respect de leurs rythmes journaliers, hebdomadaires et annuels. La scolarisation à deux ans n’est pas “précoce” si elle se donne pour objectif de “permettre à chaque enfant de libérer ses compétences cachées et d’en acquérir de nouvelles, tout en respectant ses dimensions biopsychologiques, affectives, sociales, intellectuelles et de personne qui se nourrit de communication ». DEI France, une association qui milite pour l’application de la Convention internationale des droits des enfants (CIDE), lance l’idée d’une « loi d’orientation pour promouvoir le bien-être des enfants ».
Le projet est mis en discussion. Il concerne évidemment l’éducation. DEI France promeut l’idée d’une école publique refondée sur la CIDE et des pédagogies actives.
Opération savoir nager
Près d’un enfant sur deux ne sait pas nager en entrant en 6ème. Contre cette situation, le secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports lance l’opération « Savoir nager ». Il y consacrera 500 000 euros en 2008. Son programme prévoit d’offrir des cours de natation gratuits aux enfants. Les parents pourront inscrire leurs enfants à partir du 1er juin.
La classe
Le climat, ma planète et moi
Sous ce titre, La main à la pâte lance un grand projet d’éducation à l’EDD destiné aux écoliers de CE2, CM1 et CM2. Il vise à initier les enfants au changement climatique et à ses conséquences. Pour cela les élèves sont invités à expérimenter, à utiliser les tice. Le projet dure 6 semaines. La Map apporte un guide pédagogique avec des séquences clés en main. Voilà une belle occasion d’intégrer l’EDD à son enseignement et de réaliser une séquence originale avec la certitude d’être épaulé.
La recherche
L’ordinateur est-il bon pour les enfants ?
Aux Etats-Unis, l’ordinateur est omniprésent dans les bâtiments scolaires. Mais un quart des jeunes Américains n’en ont pas à la maison. Daniel O. Beltran, Kuntal K. Das et Robert W. Fairlie (Université de Californie et Federal Reserve System) ont cherché à savoir si le fait de posséder chez soi un ordinateur peut être corrélé avec des résultats meilleurs.
Et bien, oui l’ordinateur a un impact positif estiment les chercheurs. A condition sociale égale, il apporte 6 à 8% de chances en plus d’obtenir un diplôme. Ils expliquent cette corrélation par le fait que l’ordinateur simplifie les devoirs et diminue l’absentéisme.
Pour les auteurs il est donc important de lutter contre la fracture numérique. Et ils préconisent le prêt de portables aux élèves, comme on le voit faire dans les Landes, les Bouches-du-Rhône ou l’Ille-et-Vilaine.
Cette étude publiée en Australie est reprise d’une publication antérieure que le Café avait signalée en 2006. Elle a l’avantage de ressortir au moment où arrivent sur le marché des ordinateurs conçus pour l’éducation à un prix très bas comme l’ OLPC (180 $), l’Intel Class mate (300$) ou l’Asus EEE.
Citoyenneté
Expulsion d’enfants tchétchènes scolarisés
Selon l’AFP, deux enfants tchétchènes scolarisés à Nancy et leur mère ont été expulsés vers la Belgique. Ils risquent le retour vers l’enfer tchétchène.
Les secrets de l’isoloir
Appelé aussi le « cabanon », l’isoloir mit 30 ans à s’imposer en France. Et ce n’est pas par hasard nous rappelle Alain Garrigou qui retrace l’histoire de ce combat dans un petit livre enlevé et agréable.
Le combat pour l’isoloir rejoint aujourd’hui, selon A. Garrigou, celui qui accompagne le déploiement des machines à voter. C’est le rapport au politique, sa désacralisation, qui sont en jeu.
Alain Garrigou, Les secrets de l’isoloir, Paris, editions thierry Magnier, 2008, 135 pages.
Les disciplines
S.E.S. : L’Apses rencontre le cabinet
Dans la perspective d’un reformatage des filières du lycée annoncé par le ministre, et dans un contexte difficile pour les SES, quel peut être l’avenir de la filière ES ? C’est la question que l‘Apses (association des professeurs de SES) a posé au conseiller pédagogique de X. Darcos, Mark Sherringham, le 18 avril.
Selon l’Apses, ce dernier s’est montré rassurant. « Selon lui, nous n’avons pas de crainte à avoir concernant cette réforme… Il n’y aura pas de rapprochement entre voies générales, technologiques et professionnelles. Ainsi, il n’y aura pas de fusion entre la série ES et la série STG, de même qu’il n’y aura pas de fusion entre les SES et l’éco-gestion. Les trois grandes voies (générales, technologiques, professionnelles) seront maintenues ».
Mais le conseiller ministériel a aussi laissé entendre qu’il suivrait le rapport de la commission Guesnerie sur les SES. « Ce qui nous laisse penser que la réforme du lycée se traduira par une évolution de nos programmes, liée sans doute à une évolution de nos horaires » affirme l’Apses.
Arts : Les belles chaises 2008
« Comment donner à voir les œuvres des artistes amateurs ? » En investissant la grande place de la ville avec sa chaise transformée en cimaise. Le 17 mai, Nantes connaîtra la 4ème édition des Belles chaises. Une journée très spéciale où l’art descend dans la rue.
Sur le Café, Les Belles chaises 2007
Lettres : Des outils dans les Dossiers IE
« Rien n’oblige à priori le professeur de lettres à enseigner avec les Tice » rappelle C. Becchetti-Bizot, IG de lettres, dans les Dossiers de l’ingénierie éducative n°61. Mais « tout devrait conduire ce dernier à enseigner « sur les Tice… Cette réflexion est partie intégrante de sa discipline : comprendre que lire, écrire, parler, s’informer sont des actes conditionnés par les supports et les techniques qui les sous-tendent ». Cette importance des tice est aussi appuyée par une réflexion du doyen de l’IG, Philippe Le Guillou, qui évoque le couple créé par les lettres et les tic : les premières sont indispensables à la maîtrise des secondes, les secondes permettent de développer des compétences dans le champ des premières !
Faisant suite à cette réflexion, ce gros numéro (100 pages) multiplie les exemples de pratiques et d’expériences.
Dossiers de l’ingénierie éducative, n°61, mars 2008.
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