LE FAIT DU JOUR
Dix neuf organisations contre les futurs programmes du primaire
ÉDITORIAL
A quoi sert la maternelle ?
LE SYSTEME
Programmes du primaire : consultation express l Pour l’ARDM les nouveaux programmes de maths sont « tournés vers le passé » l Primaire : Les sympathisants Snuipp contre la suppression des heures du samedi l Collèges innovants : Peut-être encore une chance ? l Secondaire : Une enseignante suspendue pour « incapacité à tenir sa classe » l Note2Be : La Cnil condamne le site l Appel à la grève le 18 mars l M. Pochard critique la « cogestion » Etat – syndicats à l’éducation nationale l Darcos et les municipales.
L’ÉLÈVE
Le cannabis envahit-il les collèges ? l Orientation : L’environnement scolaire et l’inégalité scolaire l L’accompagnement scolaire sera bien financé promet X. Darcos l Ouverture d’un collège musulman à Vitry
LA CLASSE
Faut-il faire le deuil de la notation ? l Lycéens en Avigon l Les Rencontres de Zagreb
LA RECHERCHE
Les tice, le métier d’élève et le métier d’enseignant
CITOYENNETE
Enseigner les questions socialement vives l Les municipales 2008
LES DISCIPLINES
Français : Littérature et culture humaniste l Culture générale au BTS l Langues : Pour la mobilité internationale des enseignants l E.P.S. : Forum de l’EPS et des APSA l E.D.D. : Le CFEEDD critique le rapport Brégeon l GéOOo l Tertiaire : BTS assistant de manager et CGO l Cinéma audiovisuel : Epreuves 2009
Le fait du jour
Dix neuf organisations contre les futurs programmes du primaire
« Le projet que vous nous présentez est marqué par un alourdissement des contenus, par une conception mécaniste des apprentissages et un affaiblissement de leur dimension culturelle. Il est loin de pouvoir contribuer à la réussite de tous les élèves qui par ailleurs nécessite les moyens adéquats. En fait il pénalisera ceux qui ont le plus besoin d’école et ne favorisera pas la maîtrise de l’ensemble commun des connaissances et des compétences que l’école doit faire acquérir à tous les élèves. Il tourne le dos à l’ambition des programmes de 2002 qui était de doter tous les élèves des outils nécessaires pour réussir au collège ». Dix neuf organisations syndicales (Se-Unsa, Sgen, Snuipp, Sien, Snpi), parentales (Fcpe), pédagogiques (Afef, Airdf, Crap, Cemea, Gfen, Icem), éducatives (Ligue de l’enseignement, Foeven, JPA, Occe etc.), regroupant une large majorité des acteurs de l’école, demandent au ministre « une consultation approfondie » sur les projets de programme du primaire.
Elles relèvent notamment que » les apprentissages fondamentaux que vise l’école primaire s’appuient sur un travail de l’élève dans lequel la recherche, la découverte et l’expérimentation s’allient nécessairement à la rigueur, à la structuration des connaissances et à la mémorisation ». On est loin des maximes de « l’instruction civique et morale » des nouveaux programmes…
Sur le Café, le dossier nouveaux programmes
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A quoi sert la maternelle ?
« Il faut fermer les écoles maternelles ». C’est le titre du dernier pamphlet à la mode rédigé, parait-il, par un inspecteur qui s’abrite courageusement derrière un pseudonyme. L’auteur plaide pour la scolarisation à 5 ans et dénonce l’école maternelle comme une garderie coûteuse et inutile.
Pour déplacés qu’ils soient, ces propos se situent dans un flot croissant de critiques que l’on voit grossir particulièrement dans l’éducation nationale parallèlement à la crise financière qui frappe l’Ecole. Ne pourrait-on utiliser l’argent du préscolaire pour financer l’enseignement supérieur, demandent certains rue de Grenelle. En septembre, le rapport du HCE a demandé que l’on « s’intéresse à l’école maternelle » soulignant que les inégalités y naissaient. Plus récemment, le rapport Bentolila a stigmatisé l’école maternelle estimant que « à trop vouloir faire de l’école maternelle une école « autre », on risque de contribuer – par endroit – à en faire « autre chose » qu’une école… Les séquences où l’apprentissage s’effectue sous le contrôle attentif et lucide de l’enseignant sont en fait extrêmement réduites ». Pour A. Bentolila l’école maternelle doit prendre modèle sur l’élémentaire en mettant l’accent sur les savoirs. Et somme toute c’est vers cela que vont les nouveaux programmes du primaire.
Pourtant cette attaque sur l’école maternelle pourrait paraître étrange. En effet la France se distingue depuis longtemps par l’importance qu’elle accorde à son école maternelle, nettement plus développée que chez ses voisins. Et c’est justement le chemin que prennent les pays développés ou non. Récemment le Parlement européen a demandé aux Etats d’investir dans l’éducation préscolaire, reconnaissant son importance. C’est aussi le cas de l’Unesco. Enfin, aux Etats-Unis, certains réfléchissent à supprimer l’année de terminale et à utiliser les moyens dégagés pour investir dans le préscolaire.
Car loin d’être inutile, la maternelle est au centre de la réussite scolaire. C’est ce qu’affirment les chercheurs. Ainsi récemment Bruno Suchaut, « S’il est admis, au regard des comparaisons internationales, que les résultats des écoliers français sont moins satisfaisants qu’auparavant, rejeter la responsabilité de ce constat sur l’école maternelle est un raisonnement qui n’est pas validé scientifiquement. Ce n’est pas parce que les élèves qui éprouvent des difficultés à l’entrée au CP voient leurs chances de réussite fortement compromises, qu’il faut en rechercher les causes obligatoirement au niveau de la scolarité effectuée en maternelle » estime-t-il. Et il rappelle que « la fréquentation de l’école maternelle procure un avantage pour la suite de la scolarité, tant sur le plan des acquisitions, qu’en termes de carrière scolaire en réduisant la probabilité de redoubler une classe, et notamment le cours préparatoire. Les effets étant d’autant plus positifs que la scolarisation en maternelle a été longue ».
Ajoutons que les effets de la scolarisation en maternelle sont d’autant plus significatifs que l’enfant provient d’un milieu défavorisé. Mais c’est sans doute tout l’objectif de notre pamphlet que de défendre les intérêts des privilégiés en habillant l’égoïsme de classe des oripeaux de l’élitisme. Pour ceux-là, mieux vaut investir en CPGE qu’en maternelle. Au pays du bling-bling la haine des pauvres commence à deux ans.
Sur le Café, le dossier sur le rapport du HCE
Sur le Café, le dossier sur le rapport Bentolila
Sur le Café, Investir ou réformer
Programmes du primaire : consultation express
Le ministère a transmis aux inspecteurs d’académie les modalités de la consultation organisée dans les écoles pour permettre l’expression des avis des enseignants sur le projet de programme communiqué à la presse le 20 février.
D’ici à fin mars, une demi-journée sera libérée pour des conseils de maîtres extraordinaires qui disposeront d’un document type à retourner à leur IEN qui devra faire remonter. Reste à savoir quels commentaires seront faits par les enseignants, et le niveau d’engagement que les enseignants y investiront…
Par ailleurs, sur le site du ministère, les parents sont invités à donner leur avis sur les programmes en remplissant un formulaire traité par l’entreprise OpinionWay. Trois questions sont posées, dont une essentielle : « L’axe majeur de la réforme des programmes proposée par le Ministre de l’Education Nationale, Xavier Darcos, consiste à recentrer les apprentissages de l’école primaire sur les savoirs essentiels (lire, écrire, compter). Selon vous cette réforme va plutôt dans… le bon sens; le mauvais sens; Ni l’un ni l’autre ». Une bonne question ?
La consultation grand public : 3 questions
Pour l’ARDM les nouveaux programmes de maths sont « tournés vers le passé »
« Le vrai changement politique ne consisterait-il pas à soutenir l’idée que les difficultés que traverse le monde éducatif actuellement ne peuvent se contenter de réponses simplistes et tournées vers le passé ». Après Brissiaud et Charnay, l’ARDM, une association qui a pour but de regrouper les chercheurs en didactique des mathématiques critique vertement les nouveaux programmes de maths du primaire.
Pour elle, « trente années de recherche en didactique ont montré que non seulement la résolution de problèmes, mais aussi l’apprentissage de savoirs mathématiques et l’acquisition des algorithmes opératoires sont des éléments essentiels dont aucun ne doit être négligé. Il est regrettable de voir que, dans le projet, les résultats de ces recherches soient ignorés, tout comme ceux qui établissent la possibilité d’enseignements plus performants pour la proportionnalité, ou pour les techniques opératoires sur lesquelles le programme met l’accent ».
L’association évoque le « simplisme » de l’évaluation projetée des élèves et estime que « on sait bien que la logique de pilotage par l’évaluation risque de conduire à l’élimination précoce du système scolaire des élèves auxquels l’école est la moins adaptée, notamment beaucoup d’élèves issus des milieux modestes ».
Sur le Café , l’opinion de Rémi Brissiaud
Primaire : Les sympathisants Snuipp contre la suppression des heures du samedi
C’est une surprise ! 55% des enseignants consultés par le Snuipp sont hostiles à la suppression prévue des 2 heures d’enseignement du samedi matin. 78% demandent au syndicat de ne pas signer le relevé de conclusion ministériel. Il est vrai que celui-ci a été signé par deux syndicats (Se-Unsa et Sgen) et s’appliquera.
Collèges innovants : Peut-être encore une chance ?
L’annonce du retrait du collectif CIE du projet de collèges innovants le 5 mars suscite des réactions. On saura dans quelques jours si de nouvelles conditions rendent possible d’envisager quelque chose pour la rentrée 2008.
Secondaire : Une enseignante suspendue pour « incapacité à tenir sa classe »
Incapable de maitriser le chahut lors de son cours, une enseignante du privé sous contrat est suspendue pour 4 mois, nous apprend l’AFP. Le tribunal administratif de Caen a confirmé la sanction du recteur de Caen. Une décision qui donne à penser que, pour l’administration, la discipline reste une affaire individuelle et non d’établissement.
Note2Be : La Cnil condamne le site
« Le système de notation des enseignants de la société note2be.com poursuit une activité commerciale reposant sur l’audience d’un site internet qui ne lui confère pas la légitimité nécessaire, au sens de la loi, pour procéder ou faire procéder à une notation individuelle des enseignants susceptible de créer une confusion, dans l’esprit du public, avec un régime de notation officiel ». La CNIL, Commission nationale informatique et liberté, a également relevé que cette note était attribuée de façon subjective par des tiers dont on ne peut vérifier la qualité.
Appel à la grève le 18 mars
Six syndicats du second degré (SNEP-Fsu, SNES-Fsu, SNUEP-Fsu, SNFOLC, SUD-EDUCATION, UNSEN-Cgt) appellent à une journée de grève le 18 mars. Elles protestent contre la politique salariale, mais aussi contre le fait « qu’aucune réponse n’a été apportée à leur exigence de discussions sur la revalorisation du métier enseignant. Le ministre de l’Education Nationale n’a pris aucune distance vis à vis du rapport Pochard, porteur de dangers pour les statuts et les missions des enseignants. Elles considèrent que ce rapport ne peut en aucun cas être une base de discussion ».
Sur le Café, le rapport Pochard
M. Pochard critique la « cogestion » Etat – syndicats à l’éducation nationale
« Nous sommes effectivement là dans un domaine type que l’on peut qualifier de cogestion. Le langage tenu par les deux partenaires est sensiblement le même. A savoir : ce système n’est pas très bon mais, dans le fond, il est possible de limiter les dégâts par des mesures d’accompagnement ». Dans un entretien accordé à La Lettre de l’éducation, Marcel Pochard dénonce une « cogestion » syndicats – ministère dans l’éducation nationale.
Il cite en exemple la notation des enseignants et leur affectation, dénonçant par exemple que les enseignants expérimentés ne soient pas mutés en zep. » La politique actuelle est de commencer par se mettre d’accord avec les organisations syndicales sur les thèmes qui vont faire l’objet des discussions » conclue-t-il. « Il ne faudrait pas qu’à ce stade des thématiques centrales passent à la trappe, comme la refondation de la politique d’affectation des agents ou celle de leur évaluation. Cela serait regrettable car à partir de ces sujets, c’est toute la gestion des ressources humaines qui peut être abordée et rebâtie ».
Sur le Café entretien avec M. Pochard
Sur le Café , le dossier Métier d’enseignant
Darcos et les municipales
Quatre jours avant le scrutin, le porte-parole du gouvernement, L. Wauquiez, a précisé à L’Express que « les élections municipales sont des élections politiques mais … locales ». Elles n’auront pas d’effet sur le sort des ministres. Une bonne nouvelle pour X. Darcos dont la réélection à Périgueux n’est pas certaine. Il est devancé au premier tour d’une très courte tête par le candidat socialiste (45,70% contre 45,25% pour X. Darcos).
Les résultats de Périgueux dans Sud-Ouest
Le cannabis envahit-il les collèges ?
C’est Le Parisien qui lance ce cri d’alarme en rendant compte du livre, à paraître, de Gilbert Lagrue, un tabacologue. Selon lui, » depuis que le tabac a été ringardisé avec les campagnes d’information sur ses dangers, les jeunes, qui ont toujours besoin d’une transgression, se sont tournés vers le cannabis. La première cigarette est fumée en moyenne à 12 ans. La première consommation de cannabis arrive un an à dix-huit mois après, c’est-à-dire avant 14 ans ».
Une information qui n’est pas encore confirmée. Les dernières enquêtes montraient la découverte du cannabis en seconde. Ainsi, selon l’Institut de veille sanitaire, 18% des garçons de 17 ans et 7% des filles consomment du cannabis au moins 10 fois par mois. L’âge moyen d’initiation au produit est de 15 ans et 4 mois, c’est-à-dire au moment de l’entrée au lycée. Pour 14% d’entre eux l’établissement scolaire est un lieu habituel de consommation.
Une étude de l’Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a établi un lien entre scolarité et exposition à la drogue. « La consommation régulière de cannabis, comme son usage en général, est principalement rencontrée chez les adolescents et les jeunes adultes. Elle devient plus rare après 35 ans. Elle concerne surtout les hommes… Chez les jeunes, l’usage régulier est plus fréquent parmi ceux en situation de relégation scolaire, mais aussi, toutes choses égales par ailleurs, un peu plus répandu parmi les jeunes des milieux favorisés. Chez les adultes, le niveau scolaire est aussi un facteur discriminant. Ceux qui possèdent un haut niveau de diplôme sont plus fréquemment expérimentateurs de cannabis, mais moins souvent usagers réguliers ».
Dans le Café, Guide pratique Lutter contre les drogues
Dans le Café, Le cannabis expliqué aux parents
Orientation : L’environnement scolaire et l’inégalité scolaire
« L’environnement scolaire constitue un facteur jouant de manière significative sur les aspirations des lycéens » affirme Nadia Nakhili dans sa thèse. Pour elle, il entrave l’égalité des chances. Ainsi « si les élèves des milieux défavorisés ont des aspirations moins élevées à résultats scolaires donnés c’est aussi en partie dû au fait qu’ils sont scolarisés dans des établissements typés socialement ». Un remède pourrait être de modifier l’offre d’enseignement supérieur par exemple en installant des Cpge dans des établissements populaires. « Mais il convient d’être prudent » affirme N. Nakhili : l’installation d’une Cpge est de nature à modifier la composition sociale d’un établissement.
L’accompagnement scolaire sera bien financé promet X. Darcos
« Les moyens de l’accompagnement éducatif sont et seront assurés. En effet, 140 millions d’euros sont consacrés à la mise en oeuvre de ce dispositif dans le cadre de la Loi de Finances pour 2008″ affirme X. Darcos. Il évoque un »succès » : 1,2 millions d’heures assurées, 14 200 enseignants sur 22 400 intervenants.
Ouverture d’un collège musulman à Vitry
Selon Libération, un collège musulman ouvrira ses portes le 15 mars à Vitry (94). Il accueillera une douzaine d’élèves en 6ème.
La classe
Faut-il faire le deuil de la notation ?
C’est la question que pose Bruno Suchaut, au terme d’une nouvelle étude des copies du bac. En 2006 et 2007, 6 copies de Ses du bac ont été soumises à la correction d’une trentaine de professeurs. Résultat : on observe un fort écart d’un correcteur à l’autre : la copie 1 est évaluée entre 5 et 15, la copie 2 de 5 à 16.
« Cette expérimentation ne fait que confirmer les conclusions bien connues des recherches antérieures sur la question des aléas de la notation. Ces aléas persistants interrogent forcément sur leurs conséquences sur la carrière des élèves et sur l’obtention des diplômes, et en l’occurrence ici, du baccalauréat » note B. Suchaud. D’autant que les procédures d’harmonisation n’affectent pas de façon importante le caractère erratique de la notation. Alors pourquoi pas changer l’évaluation ? « Faire le deuil de la notation, renvoie aussi à changer plus globalement la vision de la finalité de l’acte d’enseignement. Un changement en la matière obligerait à revoir totalement les mécanismes de sélection, d’orientation et de certification des élèves, mais aussi, au quotidien, le regard que porte l’enseignant sur l’élève ».
Sur le Café, les notes sont-elles justes ?
Lycéens en Avigon
Le ministère reconduit l’opération « lycéens en Avignon » suivie par 600 lycéens en 2007. Les élèves sont invités à proposer des modules d’activité autour de deux spectacles.
Les Rencontres de Zagreb
« La majorité des enseignants participants m’ont beaucoup plu… Je ne parle pas de leurs projets (sur ce plan je n’ai pas été dépaysé) mais des gens eux-mêmes. De l’enthousiasme certes, mais aussi pas mal de réflexion derrière pour étayer cet enthousiasme ». Jean-Pierre Meyniac représentait le Café aux rencontres de Zagreb. Microsoft y réunissait des enseignants innovants venus de plusieurs pays d’Europe. « Le plus intéressant pour moi », continue J.P. Meyniac, « a été un sorte de « choc des cultures ». Nous raisonnons beaucoup en terme de champs disciplinaire et de programmes ce qui parait souvent secondaire dans la réflexion sur l’innovation menée dans de nombreux pays (Anglo-saxons ou de l’est européen) ».
Découvrir la suite sur le blog des rencontres
La recherche
Les tice, le métier d’élève et le métier d’enseignant
« L’utilisation effective des technologies par les élèves, en situation d’autonomie, renvoie à la communauté éducative des questions d’une ampleur telle qu’il va lui être difficile de continuer à les esquiver. En ce sens, les pratiques d’élèves avec le TIC agissent comme un levier de changement pour les enseignants et l’enjeu pour ces derniers n’est pas mince : il s’agit de faire évoluer, chez les élèves, une « culture de loisirs numériques » vers une « culture numérique scolaire ». » Dans une remarquable synthèse, qui s’appuie sur l’observation d’élèves et d’enseignants, Christine Dioni, INRP EducTICE, analyse l’évolution des métiers d’élève et d’enseignant sous la pression des tice.
Car celle-ci bouleversent , pour ne pas dire ravage, les rapports entre enseignants et enseignés ainsi que le rapport au savoir scolaire et à la culture. Elle montre par exemple que les pratiques des élèves restent largement ignorées des enseignants aussi bien dans leur visite des sites de triche que des sites… réalisés par les enseignants. Le copier – coller,par exemple, remet en question la notion même de travail scolaire.
« Le milieu scolaire n’échappe donc pas au constat fait dans d’autres sphères professionnelles et pour d’autres groupes acteurs : « les TIC remettent en cause une organisation mais aussi une identité professionnelle et une inscription sociale dans une société en mouvement, donc les conditions même de leurs appropriations » » écrit-elle. « Le savoir étant facilement disponible, les objectifs pédagogiques se focalisent sur l’appropriation des connaissances : on ne va pas leur apporter le savoir, mais on va leur apporter le moyen de triturer, d’analyser, de rechercher du savoir s’ils le veulent. On suppose que les éléments de connaissance sont déjà acquis, on n’a pas à expliquer les détails des connaissances, on les retrouve dans les documents…et on construit des raisonnements. Et les rôles alors se multiplient et mobilisent des compétences transversales qui découlent d’une nouvelle posture de l’enseignant dans le rapport au savoir : médiateur de la connaissance : l’enseignant devient là à la fois l’observateur, mais aussi de temps en temps le manager, de temps en temps la personne ressource et là c’est vraiment de la pédagogie ».
Citoyenneté
Enseigner les questions socialement vives
« Enseignement du fait religieux, destruction des juifs en Europe, esclavage, colonisation et décolonisation, immigration, mémoires de la Résistance, autant de sujets vifs qui suscitent des controverses dans l’espace public, mais que les programmes scolaires tiennent parfois à distance. L’enseignant, lui, doit bien s’en débrouiller : comment faire face à la double difficulté de traiter des questions qui font l’objet d’intérêt et de réactions particulières des élèves, et également d’instrumentalisation par le pouvoir ou des mouvements d’opinion ? Dans ce contexte d’injonctions politiques fortes vis-à-vis d’une discipline censée participer de la construction d’une « identité nationale et européenne », une réflexion sur l’enseignement de ces questions vives nous parait essentielle ». Le CVUH (Comité de vigilance face aux usages publics del’histoire) et le Snes organisent les 14 et 15 mars à Paris un colloque sur l’enseignement des questions vives en histoire-géographie. Deux journées de conférences (B. Falaize, Noiriel etc.) et d’ateliers (Shoah, colonisation, esclavage.
Les municipales 2008
Quelques sites pour suivre les résultats et évoquer les municipales en classe.
Sur Curiosphère, vidéo l’élection
Sur Curiosphère, vidéo le rôle du maire
TP Education civique : les municipales 2008
Sur 20 Minutes, les pouvoirs du maire
Accès aux résultats pour chaque commune sur 20 Minutes
Cartographie des municipales 2008
Informations administratives sur Service public
Les disciplines
Français : Littérature et culture humaniste
« Comment la littérature, objet d’étude dans le cadre scolaire, peut-elle et doit-elle s’articuler avec les attentes de culture commune et de culture humaniste, dans la mesure où la notion de compétence oblige à mettre à distance la stricte entrée disciplinaire, et comment participe-t-elle à la construction de l’honnête homme du XXIe siècle, homme de compétence culturelle ? » Le dossier du Service de veille de l’INRP se penche sur ce rapport entre littérature et culture dans l’optique du socle commun.
C’est que l’idée même d’une culture commune continue à faire débat et que la littérature connaît une place différente dans les système éducatifs européens : bine présente en France dès le primaire, elle reste ignorée en Espagne jusqu’au lycée.
Culture générale au BTS
Le B.O. n°10 publie les thèmes de l’enseignement de culture générale et expression au BTS. Thème n° 1 : Faire voir : Quoi ? Comment ? Pour quoi ? « Problématique : La question du spectacle et du spectaculaire s’impose à qui réfléchit sur notre société contemporaine ».
Thème n° 2 : Le détour. « Problématique : À l’heure des autoroutes, des TGV, des GPS, et d’internet, le détour est vécu comme une perte de temps insupportable. Aller droit au but semble être une règle, une norme admise par tous. Pourtant, le détour est une modalité du voyage, de l’action, du raisonnement, du discours ».
Langues : Pour la mobilité internationale des enseignants
« Alors que les comparaisons internationales et leurs résultats déterminent de plus en plus fortement les politiques éducatives nationales et les objectifs assignés à ces politiques, il devient de plus en plus évident qu’aucun système d’éducation ne saurait désormais se contenter de ses propres références. En ce qui concerne les acteurs de premier plan que sont les professeurs, se pose à présent la question de l’ouverture de leur formation à une certaine dimension internationale. Quelle que soit leur discipline d’enseignement, cette ouverture est souhaitable ». Daniel Charbonnier, inspecteur général, présente les programmes mis en place en France dans le dernier Courriel européen des langues.
E.P.S. : Forum de l’EPS et des APSA
Le SNEP et le SNESUP FSU organisent les 14 ET 15 mars 2008 le premier « Forum de l’EPS et des APSA à l’Université » à Rennes. Il rassemblera « l’ensemble des acteurs engagés dans la recherche, la formation et l’enseignement des APSA dans l’Université (STAPS, IUFM , SUAPS) ». Pour le Snep, « à l’heure où le gouvernement lance un ensemble de projets pour le développement des pratiques physiques, sportives et artistiques à tous les niveaux du système éducatif (4h en primaire, accompagnement éducatif en collège, unité d’enseignement EPS au choix des étudiants…), il est opportun de réunir les professionnels et les usagers touchés par ces projets afin d’en saisir les enjeux, les opportunités, les risques au regard de l’ambition de démocratisation et de réussite des élèves et étudiants dans le système éducatif… »
E.D.D. : Le CFEEDD critique le rapport Brégeon
« Après tous ces moments d’attente, de préparation, de réunions, de prises de parole, de relectures, d’annotation…après tous ces moments d’espérance aussi, la commission dans laquelle nous avons investi beaucoup de temps, d’énergie et d’espérance, accouche d’un rapport trop peu hardi dans ses préconisations ». Le Collectif français pour l’éducation à l’environnement vers un développement durable est déçu.
Pour lui, « le fond de la question éludé. L’essentiel des discussions a porté sur les disciplines, les programmes et les connaissances quoiqu’en mettant complètement de côté la question de l’apprentissage de connaissances de base en écologie, socle incontournable de toute éducation à l’environnement et au développement durable… Chacun sait pourtant, dans les rangs des éducateurs, qu’importent aussi la méthode, la capacité pour la personne de s’inscrire dans un projet et les savoirs être. La conséquence de cela est l’inadéquation des mesures proposées avec les besoins réels ».
Sur le Café, le rapport Brégeon
GéOOo
« GeOOo ne prétend pas rivaliser avec les logiciels de cartographie thématique commerciaux ou pédagogiques existants, mais se veut être, avant tout, un moyen pour mieux exploiter OpenOffice et, surtout, permettre d’enrichir les modules OOo.HG. Si la macro permet de concevoir des cartes thématiques classiques à partir de fonds de cartes existants (régions et départements français, actuellement disponibles en téléchargement), sa spécificité facilite toute création originale et personnelle de toute carte thématique, avec un unique logiciel gratuit et libre : la suite OpenOffice… Ainsi chacun pourra produire rapidement, efficacement et gratuitement une carte thématique adaptée à ses propres besoins ». Réalisée par Christian Hervé et Gilles Badufle, la macro GeOOo qui permet de réaliser des cartes thématiques avec la suite Open Office.
Sur le Café, la Suite portable
Tertiaire : BTS assistant de manager et CGO
Le B.O. n°9 publie la définition du BTS assistant de manager et le règlement d’examen du BTS CGO
Cinéma audiovisuel : Epreuves 2009
Le B.O. du 6 mars publie les modalités de l’épreuve obligatoire de spécialité de série L et l’épreuve facultative.
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