Par Françoise Solliec
En février 2007, les professeurs néotitulaires de SVT, SPC et histoire-géographie de l’académie de Créteil étaient conviés à recevoir la clé USB fournie par le ministère et à participer à une demi-journée de présentation. Un jeune enseignant de SVT nous a avoué ne pas l’avoir utilisée, car il arrivait de province, espérait y repartir, et n’avait pas Internet dans son logement provisoire. Deux de ses collègues, l’une en SVT, l’autre en SPC, nous décrivent ce qu’elles en ont fait.
Tous mes cours sont sur ma clé, mais je ne les mettrais pas forcément sur la plate-forme ENT.
Christelle Cognet, professeure de SVT, a reçu une solide formation aux TICE à l’IUFM de Clermont-Ferrand et l’a mise à profit aussi bien pendant son année de professeur-stagiaire que durant sa première année de titulaire. C’est donc tout naturellement qu’elle a intégré la clé USB ministérielle dans sa pratique. « En arrivant dans l’académie de Créteil, j’avais un peu peur d’être nommée dans un établissement où l’équipement informatique aurait été insuffisant et j’ai été rassurée lorsque j’ai visité les installations du lycée Delacroix » nous confie-t-elle. « La présentation des ressources disponibles sur la clé a été très intéressante. Pour moi, j’ai apprécié de les trouver très bien répertoriées par mots clés, cela demande un temps de recherche bien moindre que celui que j’aurais dû y consacrer sur Internet. Je me suis servie du logiciel Vision pour préparer mes cours en 1ère L et de celui sur la cellule avec les secondes. Je n’ai jamais utilisé la clé en classe, car certaines ressources sont impossibles à installer sur l’ordinateur. J’ai cependant noté que mes élèves étaient bien à l’aise avec l’outil ou les simulations informatiques ».
Christelle ne s’est pas posé la question de savoir ce qu’elle ferait lorsque la durée, limitée à un an, de la gratuité de la plupart des accès aux ressources éditoriales serait écoulée. « Je n’ai pas prêté attention au côté payant ou gratuit des ressources, mais elles me manqueront peut-être lorsque je n’y aurai plus accès. De toutes façons, je garderai ma clé. J’ai stocké tous mes cours et documents dessus et je la transporte toujours avec moi. Je trouve ça très complémentaire avec les outils d’échange (forums, mel) offerts par l’ENT que nous expérimentons. Ma clé, c’est vraiment mon espace personnel et j’y mets des informations que je ne mettrai pas forcément dans mon espace réservé sur l’ENT ».
Cela peut vraiment constituer une richesse pour l’enseignant, mais il faudrait qu’elle soit distribuée plus tôt.
Jeanne-Laure Dormieux, professeure de sciences physique, n’a pu participer à la réunion de présentation et est allée chercher sa clé au rectorat. « J’ai trouvé la clé bien faite et très facile d’emploi. J’ai apprécié que toutes les ressources soient regroupées sur ce support. J’avais déjà pas mal de logiciels et de ressources sur mon ordinateur, mais cela peut vraiment constituer une richesse pour l’enseignant. Cependant, pour moi, elle a été distribuée un peu tard, car j’avais déjà préparé l’essentiel de mes cours. J’ai utilisé le logiciel Regressi avec les élèves de 1ère et j’ai trouvé très intéressantes certaines videos de démonstration du site.tv. Quand on est jeune professeur, on ne sait pas forcément monter des expériences complexes et c’est formateur de voir comment d’autres s’y prennent. Les élèves, eux, apprécient beaucoup toutes les ressources de simulation, notamment en mécanique. J’ai aussi pas mal utilisé l’Encyclopédie. Bien sûr, notre rôle c’est de former dans la discipline, mais on est un peu limité si on ne dispose pas partout de l’outil informatique. Je trouve donc que cette clé, avec ses ressources, c’est une bonne idée.
Pourtant elle ne m’a pas été aussi profitable que je l’aurais souhaité, car cela n’a été que pour 3 mois. Cette année, j’enseigne la chimie générale en BTS et ce n’est pas du tout la même pédagogie, le contenu de la clé est moins adapté. Je continue pourtant à m’en servir, car je trouve l’espace de stockage très pratique et ce me sera sûrement profitable plus tard de revoir comment telle ou telle notion sur laquelle je travaille avec les BTS a pu être abordée dans le secondaire ».